par Baba M. Sayed
" La liberté est l’obéissance à la loi que l’on s’est prescrite". J.J Rousseau
Des esprits simples, voire simplistes, croient, parfois, sincèrement – les chemins de l’enfer sont pavés de bonnes intentions -, qu’il est possible de réaliser, de manière parallèle, voire concomitante, la libération du pays et la mise sur pied d’une véritable et réelle démocratie citoyenne, garante des droits et des libertés fondamentaux de chacun.
Cette vision angélique, par ailleurs sympathique, mais indéniablement dangereuse, chimérique et irréaliste, ne peut, si ceux et celles qui s’y attachement ne font pas preuve, encore qu’il est temps, de la retenue exigée et du discernement requis en de pareilles circonstances, que nous faire perdre, à la fois, et notre patrie et nos droits et libertés. Car comment penser, un seul instant, garantir, dans un contexte de lutte à mort pour la survie contre un ennemi implacable et en tous points supérieur, quand on tient compte des maigres ressources humaines et matérielles de notre peuple, la liberté de pensée et d’agir de chacun, réunir les conditions susceptibles de permettre à chaque citoyenne et citoyen de jouir de la plénitude de leur liberté, et par suite, de disposer des instruments et des mécanismes qui leur permettent de faire prévaloir ce qu’ils estiment être les conditions nécessaires à leur pleine et entière réalisation personnelle et individuelle ?
A-t-on oublie que l’une des conditions essentielle et incontournable de toute liberté est l’existence, d’abord et avant tout, d’un territoire à soi et pour soi, indépendant et souverain ? Après tout, la liberté, toute liberté, ne peut se penser, être défendue, sauvegardée et garantie que par la loi. Et celle-ci ne peut-être que le fait d’un parlement largement représentatif, car expression souveraine de la volonté d’un peuple souverain !
C’est quoi en fait la liberté d’un réfugié chassé de chez lui par la force, « invité » depuis des décennies chez d’autres, et loin des siens ou celle d’un mendiant apatride ? Et si elle existe, en quoi consiste-t-elle ? Et après tout, est-ce bien celle que nous voulons maintenant ou que nous souhaiterions pour nos enfants demain ?
Il est incontestable qu’un refugié, quelles que soient, par ailleurs, ses conditions, ne souhaite pas l’être ou le demeurer ad vitam aeternam et que la mendicité est tout ce qu’il y a de dégradant et d’inhumain pour que celui qui y est contraint puisse espérer l’exercer toute sa vie…
Donc un réfugié ne peut accepter de supporter sa condition, les petits et grands désagréments de son quotidien, tant désagréables et inacceptables pour tout être humain en temps ordinaires, petits et grands désagréments imposés par « son statut peu enviable d’’invité non désiré à la table d’autrui » qu’à la condition sine qua none de se sentir à chaque instant, là où il se trouve, utile à soi et aux autres en étant étroitement associé à un effort collectif, conscient et bien orienté, déployé par toute sa communauté en vue de l’objectif commun et suprême, la libération du pays. Objectif seul à même d’aider les opprimés, al moustadâafoun, à transcender tous les égoïsmes individuels en se saisissant de chaque opportunité pour donner le meilleur de lui-même. Ce sentiment d’utilité pour soi conjugué avec la volonté de servir les autres, seule une organisation politique, faut-il y insister, efficace et portée par des cadres solidaires et visionnaires peut le susciter et l’entretenir. L’existence de cette forme d’organisation ne peut, par ailleurs, que conforter le réfugié dans la certitude qu’aucune difficulté ne peut avoir raison de sa détermination et de son courage et qu’il est, sans nul doute, en son pouvoir - et ce, quelques soient les moyens dont peut disposer, en les circonstances, son ennemi - de mettre un terme à son calvaire et de hâter la délivrance de son cher pays du joug de la servitude.
Est-ce la disposition d’esprit qui prévaut chez le réfugié sahraoui aujourd’hui ?
La réponse est assurément non. Pourquoi ?
Tout d’abord à cause de l’absence d’une organisation politique efficace et largement représentative portée par des cadres solidaires et visionnaires. Il faut dire que l’absence d’une telle organisation politique a eu pour conséquence néfaste et regrettable la fragilisation des institutions politiques nécessaires au maintien de la cohésion sociale indispensable, l’entretien de la solidarité nationale et la mobilisation permanente du corps social (à peine 30% pour cent des capacités du peuple sahraoui sont aujourd’hui mobilisés dans le cadre de la guerre contre le Royaume du Maroc) autour d’objectifs communs, comme la consolidation des acquis politiques et sociaux et la poursuite, avec enthousiasme et résolution, de la lutte de libération nationale.
Les Sahraouis ont l’impression que leur sort leur échappe, et qu’ils sont devenus, avec le temps, plutôt que les principaux acteurs, de passifs spectateurs de leur propre drame. Ils constatent en plus que la plupart des décisions qui touchent leur propre avenir et celui de leurs enfants se prennent dans le cadre d’un sempiternel et fermé « cabinet noir» composé de quelques individus qui ne brillent ni par leur compétence ni par leur altruisme, et qui s’arroge le droit de décider de tout, sans la moindre concertation ou consultation avec les autres dirigeants et cadres
Il faut ajouter à ce tableau peu reluisant, l’absence, chez les cadres et les dirigeants politiques sahraouis, habitués au confort paresseux du statu quo, de volonté politique réelle et sincère de changement
Que faire pour faire revenir l’oued à son lit et empêcher, à l’avenir, tout débordement futur non souhaitable ?
Continuer de clamer, haut et fort, la volonté des Sahraouis au changement. Et ne jamais se lasser de le faire savoir, par tous les moyens courtois et pacifiques.
Il est à souligner que le changement escompté doit nécessairement se faire avec le président et non contre lui, d’une part, et que, d’autre part, tout changement doit, impérativement, respecter ce qui tient lieu de base d’union pour tous les Sahraouis, à savoir que le Front Polisario est le seul et unique représentant légitime de tous les Sahraouis et que le problème du Sahara Occidental est un problème de décolonisation qui ne peut trouver son dénouement logique et heureux que dans le respect scrupuleux de la volonté du peuple sahraoui à travers l’organisation, sous l’égide des Nations unies, d’un référendum, général, régulier et transparent
14.03.11
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baba,buenisima reflexion y seria bueno que la traduzcas al español o al arabe.
ResponderEliminarA simple vista la reflexion parece ser -o mas bien aparenta serlo-equilibrada, desinteresada y altruista. Contiene algunas ideas que comparten todos los saharauis nacionalistas y honestos. Como se suele decir, el diablo esta en los detalles. Me hubiera gustado que el autor se limitara a la reflexion propiamente dicha y se abstuviera -al menos en este momento- de prescribir recetas concretas por el bien exclusivo del debate y no viciar su buena intencion.
ResponderEliminarEstoy de acuerdo que la reflexión es muy interesante y nos aporta mucho, pero la matización final perjudica la idea global de la opinión.En cualquier caso es un lujo contar con los comentarios de gente inteligente como Baba.
ResponderEliminarEs interesante la reflexión, pero traduzcala al arabe o al casyellano.
ResponderEliminarESTOS IDEAS SON DIFERENTE DE LO QUE ESCRIBISTE EN ESTE WEB DE CANADA, ESTO SE LLAMA OPINIONES DE LOS INTERESES PERSONALES, DIJATE DE APROVECHAR DE NUESTRO SUFRIMIENTO, COMO TUS SEÑORES DE LA DIRECCION...
ResponderEliminarQuerido Baba Mustafa, es muy interesante lo que acabas de publicar, son ideas que invitan a uno a relexionar, hace mucho tiem po que no se nada de ti, aqui te dejo mi correo me gustarias intercambiar algunas cosas contigo.
ResponderEliminarsaludos
Asahrauisaguia@yahoo.es
c`est un bon article toute ma felicitation, vraiment on a besoin des idees, changements des point des vues.
DONDE ESTA LA AYUDA HUMANITARIA QUE VENIA DE CANADA,DONDE ESTA LA REPRESENTACION DEL FRENTE POLISARIO EN CANADA.DEJO ESTAS DOS PREGUNTAS A EL AIRE E DIGO QUE EL QUE NO TIENE CREDIBILIDAD NI DISCURSO MEJOR QUE SE...
ResponderEliminarESTOS IDEAS SON DIFERENTE DE LO QUE ESCRIBISTE EN ESTE WEB DE CANADA
ResponderEliminarbuana reflexion
ResponderEliminarIL y a du plagiat la dedans et surtout, après l'utilisation des bonnes et mauvaises cartes, un grand désir de plaire en haut lieu. Pas besoin d'avoir fait polytechnique pour connaitre le ou les objectifs visés.
ResponderEliminarreflexion desequilibrada
ResponderEliminarCher ami, les circonstances ont changees enormement, et tres specialement en ce qui concerne relation peuple-dirigeants, donc un changement s`impose necessaire et urgent, vous comme tous nous, notre preocupation est defendre notre peuple, mais attendre que la direction du Front POLISARIO, face un geste vers cette direction est vraiment perdre du temps, il faut reagir, commencer avec des actes concrets comme "EL MANIFIESTO" qui a ete deja signees par plus de 400 personnes et encore on attende une autre liste que bientot nous allons recevoir du cmpaments et zonne occupees.
ResponderEliminarVoila les pas qu`il faut faire, avec les dirigents ou sans eux.
Salutations fraternelles.
"UN OBSERVATEUR"
salam très chèrs Baba,
ResponderEliminarje me felicite de pouvoire vous comptez parmis mes concitoyens et je vous pris de partager régulierement vos convictions
quand à l'actualité de notre peuple(Dans votre cas c'est casiment une obligation).
D'autre part,je pense-sauf votre respet-que vous avez manqué de cohérance,peut etre par précaution.
je suis des territoires occupés et pour moi on est toujours un peuple en quete de liberté et celle-ci est la finalité qu'il ne faut pas perdre de vue dans la brouillante gestion du quotidien d'un camp de réfugiés.Dire qu'on est une nation de plus dans la région avec président parlement et toute la panoplie c'est bien et ça pourrai etre profitable dans une future independance mais jusqu'à lors on est un mouvement vers la liberté et on doit oeuvrer en conséquence.Donc on est dans l'urgence d'appeler à un débat national incluant tout les Saharui pour exposer l'état des lieus, tirer les conclusions pertinantes à fin d'établir une feuille de route qui serai à meme d'impulser un model participatif de lutte qui fera de chaque jour de vie de chaque Saharui -au camps comme aux territoires et ailleur-un jour de lutte contre les colons.Il faut s'adapter aux nouvelles formes de luttes civil et surtout ne pas ceder face à l'inertie.
jazak allaho khayran.
les ecrits de baba deboussoulent.Citatif,acerbe dans ses critiques,quelques fois peu objectif,il maitrise à la fois l'art de tirer sur une ambulance et celui de chanter une berceuse.
ResponderEliminarLe message sous forme d'opinion envoye est reçu cinq sur cinq.
Ce n'est pas les institutions ni la democratie, encore moins la cause,qui empechent l 'auteur de dormir...C'est surtout sa quete constante de plaire ou de ( prefixe).
Le President apprécierait certainement l'amabilité de baba mais elle sera conditionnee et de courte duree.
Kadafi paie ces jours_ci un lourd tribut pour sa versatilité !
katri nagem
Entre hier et aujourd'hui, quelle différence!!! C'est Cheikh Baba qui tente de passer son message, surtout les dernières lignes bien soulignées. Le nouveau style, avant le 13ième congrès pour faire la Baiâa. Par ceci, espère t-il un poste plus intéressant et confortable que celui qu'il a en ce moment?
ResponderEliminarLe serpent fait sa mue, cette fois ci, au gré de circonstances. Du Canada ou il a séjourné pendant 11 ans privant pour l’éternité le Front Polisario de l’ouverture d’une représentation diplomatique, Baba Sayed saoule tout le monde de communiqués incendiaires en direction de la direction « incompétente et révolue du polisario » et ciblant le président sahraoui qu’il traite de tous les noms.
ResponderEliminarAujourd’hui, et à quelques mois du Congrès du polisario il s’aplatit à quatre, et à l’image de griots à l’africaine fait l’éloge de celui qu’il vouait, il n ya pas longtemps, aux gémonies. Peut-on avoir confiance à ce genre de personnes qui change d’opinions comme il change de vêtements. ? j’en doute fort