par Mohamed Mahamud Embarec
[trad. al espanol]
Les camps des contingents embrigadés par le Maroc pour être inclus dans les listes électorales ont vécu pendant des longues années dans des habitats insalubres. Leur situation précaire a soulevé la colère des habitants de ces camps au point d'organiser une manifestation de protestation qui a été violemment réprimée. Cette manifestation a poussé les autorités d'occupation à la démolition de 10.989 habitations insalubres sans pour autant reloger toutes les familles délogées. Certaines familles n'ont bénéficié que de parcelles de terrain, malgré les moyens limités dont ils disposent pour bâtir leur propre logement.
Dans ce contexte, le journal marocain "Libération", dans son édition du 09/10/2008, faisait part du problème suscité par la distribution de quelques logements destinés à reloger certaines familles des camps insalubres. Voici le texte intégral de cet article :
"La distribution des parcelles entamée dernièrement par les autorités, et ce dans le cadre du relogement des anciens habitants des camps El Wahda, d’une part et de la lutte contre l’habitat insalubre, d’autre part, ne fait pas que des heureux. En effet, les Lionceaux ou ceux qui se faisaient appeler ainsi et les ralliés ont organisé, les uns et les autres, des marches de protestations contre le fait qu’il ne soit pas tenu compte de leur situation. « Ignorés et marginalisés, nous nous élevons contre ce fait », nous ont déclaré certains d’entre eux. Revenus au pays à la faveur de l’appel lancé par Feu Hassan II, à la fin des années 80, les ralliés ont le sentiment qu’ils ne sont plus les bienvenus, surtout depuis ces dernières années. Au début des années 90, alors qu’ils étaient mal vus par les populations qui les considéraient comme des traîtres, ils étaient bien accueillis par les autorités qui leur ouvraient toutes les portes leur facilitant toute démarche qu’ils entreprenaient et leur fournissant emploi et logement. Bref, tout était entrepris pour faciliter leur intégration dans une société qu’ils découvraient ou redécouvraient. C’est pratiquement pareil pour les Lionceaux, lorsque vers les années 80, sur une idée de Basri, cette frange de la société, composée essentiellement de jeunes gens, reçut cette appellation « Les Lionceaux de Hassan II », toutes les facilités leur étaient accordées, au point de bénéficier d’une certaine immunité. Ils pouvaient faire des études, des affaires ou ce qui leur semblait bon, ils percevaient un salaire mensuel sans être obligés de travailler. Certains d’entre eux avaient eu des logements qu’ils ont gardés dans différentes villes. Aujourd’hui, la situation est tout à fait autre. Les uns et les autres sont obligés de recourir aux sit-in, aux marches de protestations voire aux grèves de la faim pour qu’une attention soit accordée à leurs revendications. En ce début de semaine, les uns et les autres se sont retrouvés, comme s’ils avaient convenu de cette marche, malgré les démentis qu’ils apportent, confirmant qu’ils n’avaient convenu de rien et que c’est par hasard qu’ils se sont retrouvés, au même moment et au même endroit. Empêchés d’approcher les locaux de la wilaya, les marcheurs se sont rassemblés devant l’hôtel de ville. Ils estiment être oubliés, sciemment ou non, quant à la distribution des parcelles et logements à laquelle procèdent les autorités. L’un de ces marcheurs nous a déclaré : « Si le fait d’être déshérité et sans logement est le critère pour bénéficier d’une parcelle ou d’un logement, il n’y a pas plus déshérité que nous. Par conséquent, nous devons être aux premières loges pour recevoir un logement ou du moins une parcelle, nous permettant de loger les nôtres »".
Ceux que l'article appelle "Lionceaux" sont les jeunes sahraouis qui ont été déportés en 1988 pour vivre dans le territoire marocain sous la couverture d'emplois fictifs dont le but était de les éloigner des villes sahraouies étant donné qu'ils constituaient un risque pour le régime marocain après les manifestations qu'ils ont organisé en 1987 lors de la visite du Comité ad-hoc envoyé par les Nations Unies pour faire un rapport sur la situation au Sahara Occidental.
Au problème de logement s'ajoute le problème des familles des militaires marocains tombés dans la guerre. Celles-ci ont constitué une association qui a recensé plus de 30.000 morts dans les combats au Sahara Occidental. Cette association demande de proclamer un jour de l'année pour fêter "les morts pour la patrie et l'intégrité territorial". Le président de l'association, Brahim Al-Hajjam, a protesté contre "la situation précaire dans laquelle vivent beaucoup de ces familles dans les allocations oscillent entre 400 et 1500 dirhams auquel s'ajoutent le chômage de leurs enfants et les difficultés de la situation économique du pays, au moment où des tortionnaires du Polisario ralliés au Maroc jouissent de privilèges sans limite". Là, ces déclarations font allusion à Omar Hadrami, étant donné qu'il était le responsable des services chargés des centres où logeaient les prisonniers de guerre marocains.
L'association demande :
- Indemnisation de toutes les familles et restitution de leurs droits.
- La célébration d'un acte solennel de réception des prisonniers de guerre libérés.
- Indemnisation de 601 familles privés des indemnisations de la sécurité sociale.
- Arrêter de traiter ce dossier comme un tabou.
- La création de centres de réhabilitation des prisonniers de guerre libérés.
Ces informations ont été publiées par le journal "Al Massae" dans son édition du 09/10/2008.
Mohamed Mahamud Embarec, Bruselas (Mahamud@skynet.be)
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ALGUNAS CONSECUENCIAS DE LA POLITICA MARROQUI EN EL SAHARA
por Mohamed Mahamud Embarec
Los campos de los contingentes enrolados por Marruecos para ser incluido en las listas electorales vivieron durante largos años en habitaciones insalubres. Su situación precaria levantó la cólera de los habitantes de estos campos hasta el punto de organizar una manifestación de protesta que ha sido violentamente reprimida. Esta manifestación incitó las autoridades de ocupación a la demolición de 10.989 viviendas insalubres sin sin ofrecer habitaciόn a todas las familias desalojadas. Ciertas familias recibieron sólo parcelas de terreno, a pesar de los medios limitados de los que disponen para construir su propia vivienda.
En este contexto, el periódico marroquí "Liberación", en su edición del 09/10/2008, destacaba el problema suscitado por la distribución de algunas viviendas destinadas a alojar a ciertas familias de los campos insalubres. He aquí el texto íntegro de este artículo:
"La distribución de las parcelas emprendida últimamente por las autoridades, en el marco del alojamiento de los antiguos habitantes del campo El Wahda, de una parte y de la lucha contra la habitaciόn insalubre, por otra parte, no aporta sόlamente felicidad. En efecto, los "Pioneros" o los que se hacían llamar así y los adheridos organizaron, unos y otros, marchas de protestas contra el hecho de que no se tenga en cuenta su situación. " Ignorados y marginados, nos elevamos contra este hecho ", nos declararon algunos dellos. Vueltos al país a favor del llamamiento lanzado por Difunto Hassan II, a finales de los años 80, los adheridos tienen el sentimiento que ya no son los bienvenidos, sobre todo desde estos últimos años. Al principio de los años 90, mientras estaban mal vistos por las poblaciones que les consideraban como traidores, fueron bien acogidos por las autoridades que les abrían todas las puertas que les facilitaban cualquier trámite que emprendían y que les abastecían empleo y vivienda. En fin, todo fue hecho para facilitar su integración en una sociedad que descubrían o volvían a descubrir. Es prácticamente lo mismo para los "Pioneros", cuando hacia los años 80, sobre una idea de Basri, esta franja de la sociedad, compuesta esencialmente de jóvenes, recibió esta denominación " Los Cachorros de león de Hassan II ", todas las facilidades les fueron concedidas, hasta el punto de gozar de cierta inmunidad. Podían estudiar, hacer negocios o lo que les antojaba, percibían un salario mensual sin ser obligados a trabajar. Algunos dellos obtuvieron viviendas que conservaron en diferentes ciudades. Hoy en día, la situación es completamente diferente. Unos y otros están obligados a recurrir a los sit-in, a las marchas de protesta, incluso a las huelgas de hambre para que una atención sea concedida a sus reivindicaciones. A principios de este semana, unos y otros se encontraron, como si se hubieran puesto de acuerdo para esta marcha, a pesar de que lo desmienten, confirmando que no habían convenido nada y que fue una casualidad que se encontraran, en el mismo momento y en el mismo lugar. Al impedirles acercarse a los locales del wilaya, los participantes en la marcha se reunieron delante del ayuntamiento. Estiman estar olvidados, a sabiendas o no, en cuanto a la distribución de las parcelas y viviendas emprendida por las autoridades. Uno de estos participantes nos declaró: " si el hecho de ser desheredado y sin vivienda es el criterio para gozar de una parcela o de una vivienda, no hay más desheredó que nosotros. Por consiguiente, debemos estar en primera fila para recibir una vivienda o por lo menos una parcela, permitiéndonos alojar a los nuestros".
Aquellos a los que el artículo llama "Pioneros" son los jóvenes saharauis que han sido deportados en 1988 para vivir en territorio marroquí bajo la cobertura de empleos ficticios cuyo fin era alejarles de ciudades saharauis dado que constituían un riesgo para el régimen marroquí desde las manifestaciones que organizaron en 1978 durante la visita del Comité Ad-hoc enviado por las Naciones Unidas para elaborar un informe sobre la situaciόn en el Sáhara Occidental.
Al problema de vivienda se añade el problema de las familias de los militares marroquíes caídos en la guerra. Éstas constituyeron una asociación que censó más de 30.000 muertos en los combates en el Sáhara Occidental. Esta asociación pide proclamar un día del año para celebrar "el día de los caidos por la patria y la integridad territorial ". El presidente de la asociación, Brahim Al-Hajjam, protestó contra " la situación precaria en la cual viven muchas de estas familias cuyos ingresos oscilan entre 400 y 1500 dirhams, al cual se añaden el paro de sus hijos y las dificultades de la situación económica del país, en el momento en el que verdugos del Polisario reunidos en Marruecos gozan de privilegios sin límite". Estas declaraciones aluden a Omar Hadrami, dado que era el responsable de los servicios encargados de vigilar los centros donde se ubicaban los prisioneros de guerra marroquíes.
La asociación pide:
- Indemnización de todas las familias y la restitución de sus derechos.
- La celebración de un acto solemne de recepción de los prisioneros de guerra libertados.
- Indemnización de 601 familias intimidades de las indemnizaciones de la Seguridad Social.
- Dejar de tratar este expediente como un tabú.
- La creación de centros de rehabilitación de los prisioneros de guerra liberados.
Estas informaciones han sido publicadas por el periódico "Almassae" en su edicion del 09/10/2008.
Mohamed Mahamud Embarec, Bruselas (Mahamud@skynet.be)
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