28.11.08

Le projet d’autonomie est-il une vraie proposition ou un fantasme parmi d’autres ?

par Salah Khatri

Si un peuple, avec son histoire, sa culture, son passé, propose à un autre peuple qui a une histoire, une culture, des coutumes, une géographie différente, une autonomie. Il faut qu’il y ait des avantages qui méritent le sacrifice.

Quand le gouvernement Marocain a proposé le projet d’autonomie au peuple sahraoui, il aurait fallu qu’il clarifie ses propositions de façon à faire entendre quels en sont les avantages, quelles en sont les garanties, les avantages concédés aux sahraouis ? Ces questions auraient du être éclaircies pour qu’ils soient en mesure de laisser de côté ce qui leur tient à cœur.
Ces avantages pourraient être :
• La démocratie. Le Maroc est-il un pays démocratique qui assure une vie sereine ? Dans le cas d’une autonomie, les droits des sahraouis seront-ils égaux à ceux des marocains ?
• Economiques : Comment le gouvernement marocain peut-il intégrer un autre peuple au sein de son organisation économique ?

Le royaume est déjà incapable de prendre en charge ses propres citoyens. Chaque jour des centaines de marocains meurent dans la mer pour avoir voulu fuir la misère économique et politique de leur pays. Aujourd’hui le Maroc va très mal, l’injustice s’installe comme une norme, une justice condamne toujours les pauvres, la liberté d’expression n’existe pas, le travail est toujours précaire, les richesses n’ont jamais été partagées, le chômage est toujours à la hausse, un gouvernement qui ne pense qu’aux intérêts personnels de ses membres.

La population sahraouie dans la zone occupée, quant à elle, souffre chaque jour de la pression de la police et des services secrets marocains et manifeste de plus en plus fortement son mécontentement (mouvement étudiants, grève de la faim dans les prisons, interpellation des organisations des droits de l’homme …).

Le Maroc ne peut garantir ni vie politique ni économique pour le peuple sahraoui puisqu’il n’arrive déjà pas à la garantir pour ses propres enfants. Il ne peut donc pas demander aux sahraouis de se sacrifier leur haut principe d’indépendance pour un fantasme.
Ce que le Maroc a oublié c’est que le peuple sahraoui a déjà refusé cette proposition auparavant venant de l’Espagne dans les années 70. Il a refusé pour un principe de dignité, il refusera aujourd’hui pour le même principe. La dignité du peuple Sahraoui est dans son indépendance et sa liberté.

CORCAS et le Projet d’autonomie

Quand le roi du Maroc a décidé de créer le conseil royal consultatif des affaires Sahariennes, c’était dans l’idée de créer un bon porte parole pour son projet d’autonomie, et d’amorcer un changement dans la nature du conflit. On passait ainsi d’un conflit marocain-sahraoui à un conflit sahraoui-sahraoui. Mais, n’ayant pas trouvé d’échos chez les sahraouis avec cette hypothèse, Le roi a essayé à travers le CORCAS de démontrer que le conflit était un conflit Maroco-algérien.

Le Maroc a nommé M. Khallihenna Ould Errachid, pour diriger ce comité. Ce monsieur a été à la tête du parti de l’union national Sahraoui (PUNS) en1974 à l’époque de l’Espagne, parti créé par le service secret espagnol pour démontrer l’attachement du Sahara à l’Espagne. Aujourd’hui ce monsieur assume la même fonction pour le Maroc. Quelle est donc sa crédibilité ? Sur une période de moins de trente ans il a été le porte parole de deux organismes qui réclament l’attachement du Sahara Occidental à deux pays différents.

Dans le CORCAS il y a des membres, désignés par le gouvernement marocain, représentants soit disant le peuple sahraoui.
L’échec du CORCAS s’explique d’abord par le manque de crédibilité de ses membres, tous les membres du CORCAS sont convaincus que leur présence dans cet organisme a pour seule fonction de répondre à leurs intérêts économiques personnels.

Ils ont évidemment échoué pour convaincre le peuple Sahraoui de s’orienter vers le projet d’autonomie. Le roi du Maroc et son CORCAS ne font que cumuler les échecs : L’échec du congrès d’ EGJEJIMAT plus l’échec des propositions de rapatriement des sahraouis vers la zone occupée et l’échec de la séduction de la communauté sahraouie en Espagne pour la convaincre du bien fondé de la solution d’autonomie.

Avec le temps, les membres du CORCAS ont compris qu’ils n’étaient que des marionnettes. Le gouvernement marocain a compris que cet organisme ne pourait débloquer de solutions ni au niveau national ni ou niveau international. Cet organisme n’a pas de crédibilité chez les sahraouis, il n’a pas de légitimité constitutionnel, il n’est pas élu par le peuple, il ne représente pas le peuple sahraoui.

Le Maroc qui a mis beaucoup d’argent dans le fonctionnement de cet organisme se réveille un peu matin pour découvrir que son argent a disparu dans les dunes de sable et dans le désert mauritanien. Le Maroc a fait l’erreur de désigner des personnes comme M. Khallihenna Ould Errachid qui n’a pas la confiance des sahraouis ni dans le passé ni au présent ni dans l’avenir.
La confiance a commencé à se dégrader entre le palais royal Marocain et le CORCAS.

La dissolution de cet organisme semble inévitable pour laisser la place à un parti politique. Il est clair pour le Maroc aujourd’hui, que les sahraouis dans les zones occupées, dans les campements et à l’étranger ne sont pas convaincus par son projet d’autonomie.

La constitution Marocaine et le projet d’autonomie

Comment peut-on expliquer la logique de cette proposition de l’état marocain au peuple sahraoui alors que dans le même temps elle n’est pas proposée aux régions Marocaines comme, Rif , Sous, Sidi Ifni, Moulouya, Tafilalet, Ait Benhaddou, et d’autres régions Berbères qui réclament depuis très longtemps leur autonomie.
Comment le roi peut convaincre le peuple marocain qu’il est sincère dans cette proposition ?
Comment peut-il donner l’exemple du modèle constitutionnel Espagnol ?

Ce que le Maroc a oublié c’est que l’Espagne est une monarchie parlementaire avec un système de séparation des pouvoirs où le monarque est le chef symbolique du pouvoir exécutif. Un monarque parlementaire règne mais ne gouverne pas.
Le roi du Maroc est-il prêt à laisser son pouvoir pour que son pays soit un rassemblement de provinces autonomes ?
Ni le peuple marocain, ni le peuple sahraoui ne croit à cette hypothèse.

Le projet d’autonomie est une proposition mensongère sur lequel le Maroc a essayé de jouer sur la scène politique internationale après avoir mis dans l’impasse le projet de référendum au Sahara occidental.
Le projet d’autonomie est une improvisation. Lorsque le roi du Maroc a découvert qu’il s’était piégé lui même dégradant ainsi ses relations avec le CORCAS. Aujourd’hui, le roi du Maroc est obligé de suivre cette proposition mais il cherche en même temps une autre solution pour s’en sortir. Parce que Cette solution reste très dangereuse pour le trône et l’avenir du royaume marocain. Si la négociation recommence, elle prendra beaucoup de temps pour aboutir à quelque chose puisque le Maroc n’a pas de solution et d’ailleurs n’en souhaite pas.

Le problème du Sahara occidental demeurera longtemps irrésolue si la communauté internationale ne donne pas la parole et le choix au peuple sahraoui. Ni la politique de la colonisation au Sahara occidental, ni la politique de la distribution des terres sahraouies aux marocains pour construire, ni les festivités culturelles des zones occupées (ayant pour but de graver dans la mémoire collective internationale que le Sahara fait partie du Maroc), n’arriveront à faire disparaître l’identité sahraouie. Mais tout au moins réussiront-elles à encourager le peuple à continuer sa lutte pour l’indépendance. L’impasse du projet Marocain est de plus en plus évidente, il démontre jour après jour son incapacité à convaincre le peuple Sahraoui et la communauté internationale.

Le projet d’autonomie et la situation politique internationale
Les derniers évènements entre la Russie et la Géorgie et l’échec de la politique des états unis et de ses alliés en Afghanistan et en Irak montrent bien qu’on ne peut pas proposer des solutions à un peuple par la force.
Le retour progressif des talibans sur la scène politique en Afghanistan et la réussite de la résistance nationale en Irak nous montre bien que le peuple irakien ni le peuple afghan ne sont convaincus du bien fondé de la présence des américains et ses alliés sur leurs terres et de leur politique de développement. D’autre part, cela montre bien que cette présence est un jeu d’intérêts économiques et stratégiques.
Les états unis et ses allier ne se souciaient pas du tout de l’unité du peuple irakien ou du peuple afghan, ni du développement de leurs pays, le plus important étaient plutôt la richesse à dégager de ces pays.
Le peuple sahraoui aussi est convaincu que l’état marocain n’a de légitimité ni juridique ni historique ni internationale pour l’occupation de son territoire, et que la proposition d’autonomie est juste un mensonge parmi d’autres.
Si le projet d’autonomie proposé par l’autorité marocaine comme une solution au conflit de Sahara occidental a trouvé un écho en Espagne et en France c’est parce que ces deux pays craignent de voir émerger des argumentaires en faveur des nationalistes.
Le gouvernement socialiste en Espagne a peur d’affronter le problème basque, il ne peut donc que soutenir ce faux plan pour éviter d’ouvrir la voie de l’indépendance pour les basques.

La France est toujours alliée à la politique coloniale marocaine du fait de liens économique et politique étroits avec le gouvernement Marocain. Cette politique est ambigüe d’un part, car tout en soutenant le Maroc dans ce conflit, elle soutient d’autre part, l’Independence du Kossovo et la reconnaissance d’un état palestinienne.

Le terrorisme, la crise financière et économique aujourd’hui et l’arrivée de Barak Obama à la tète des états unis peuvent changer la donne. D’abord Obama va sûrement enclencher une rupture totale avec la politique du mal et du bien de Buch.
Donc, c’est un regard différent qui va se poser sur beaucoup de dossiers, et surtout le dossier de la colonisation. Le Sahara occidental est la dernière colonisation aujourd’hui non réglée.
Deuxièmement, la crise va créer une nouvelle base de relations internationales très différente de la précédente. Preuve en est le G20 à Washington.
Le partage du pouvoir va être de plus en plus réclamé dans les institutions internationales et dans les pays non démocratiques comme aussi le partage des richesses.

Les pays producteurs d’énergie auront plus de places sur la scène politique dans les années à venir et les investissements iront plutôt vers ces pays, donc l’emploi, et le développement économique. La réflexion politique mondiale tend vers un règlement des conflits plutôt que de les maintenir comme un volcan qui menace d’exploser. D’autant plus que l’ONU aura du mal à trouver l’argent pour ses misions dans le monde, et que la paix dans le monde et la stabilité politique sont les seules solutions pour sortir de cette crise.

Une stabilité qui doit être basée sur le droit individuel et collectif, une stabilité qui permettra l’investissement et le développement dans le monde, la crise va obliger les pays décideurs à régler les problèmes au lieu de les endormir. Si les pays puissants dans le monde ne vont pas dans cette direction cela provoquera un repli sur soi individuel et collectif, la montée du nationalisme, du terrorisme et du banditisme (trafique du drogue, des armes).

Le Maroc qui vit depuis toujours sur la charité des autres pays comme la France et les pays du golf va devoir faire face à des crises sociales de plus en plus graves du fait que la France et les autres pays n’auront plus d’argent à donner, leurs économies ayant besoin d’investissement.

le tourisme est la principale source économique du Maroc. Elle va subir une baisse considérable du fait de la baisse du pouvoir d’achat des européens.
Il reste pour le Maroc une seule sortie c’est de négocier une sortie économique avec le F. Polisario comme une solution politique du Sahara occidental, pour faire vivre sa population.

L’Union du Maghreb et le Sahara occidental

L’histoire nous montre bien que toutes tentatives d’unité politique sans passer par la consultation du peuple ont toujours échoué. Dans l’histoire des pays arabes par exemple l’unité entre l’Egypte et la Syrie a échoué en 1958.
Ailleurs dans le monde, l’URSS a échoué après 70 ans de communisme, comme la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie qui sont aujourd’hui plusieurs états.

La communauté européenne a bien compris cela et a travaillé sur un principe démocratique bien clair. Pour avancer dans son projet d’union européenne, elle a donné la décision au peuple soit par la voie d’un référendum soit par un vote parlementaire.

L’UMA a été créée, à Marrakech, le 17 février 1989, par cinq pays : la Libye, la Tunisie, l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie. Sa constitution est intervenue après qu'une série d'évolutions aient été constatées, manifestées dans le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et l'Algérie, à la suite de la rencontre du 10 juin 1988 entre le Roi Hassan II et l'ancien président algérien, Chadly Ben Jedid.
L’UMA est une étape préparatoire pour des phases de démocratie plus importantes. L’étape la plus importante est de changer le visage politique du pays du Maghreb pour passer à des régions autonomes. Mais cette unité doit être guidée par une aspiration profondément démocratique.

Le royaume marocain n’est pas un pays démocratique, il n’a jamais été convaincu par le projet de L’UMA, la seule chose qui l’intéresse dans ce projet c’est l’ouverture sur l’Algérie pour la circulation de l’essence et du gazole, du sucre, de la farine.
Les pays du Maghreb ont pourtant une histoire commune, un présent et un futur commun.
Mais pour construire ce projet commun, pour préparer l’avenir commun, il faut d’abord régler les problèmes internes et trouver un consensus avec le passé. Par exemple :

• l’Algérie, un an après son indépendance se fait attaquer par le Maroc pendant la guerre des sables de 1963.
• Dans la tempête de terrorisme qu’a traversée l’Algérie dans les années 90, il est clair que les pays voisins étaient complices.
• L'indépendance de la Mauritanie fut proclamée le 28 novembre 1960 malgré l'opposition du Maroc et de la Ligue arabe unie, qui prétendirent que le pays faisait «partie intégrante du Maroc» et refusèrent de reconnaître l'existence même du nouvel État jusqu’à ce qu’en 1973, la Mauritanie soit intégrée à la Ligue arabe unie. La Mauritanie souffre toujours de sa relation avec le Maroc passé et présente car celui çi l’a toujours considérée comme une partie du grand Maroc, son rêve depuis les années 60.
• les relations du Maroc avec la Libye seront marquées, depuis la fin des années 60, et plus précisément après la période consécutive à la révolution du 1er septembre 1969 -menée par le Colonel Mouammar Kadhafi-, par plusieurs tensions et un éloignement, résultant des nouvelles orientations du régime qui a pris le pouvoir en Libye. Et dans les années 70 avec son soutien au peuple Sahraoui.

Malgré l’amélioration des relations entre les deux pays après la visite royale de janvier 2001, dans la mesure où elle a constitué une évolution sur les plans économique, commercial, industriel et celui des investissements, mais la méfiance démura toujours entre le deux pays.

• la Tunisie a toujours cherché à maintenir de bonnes relations avec ses voisins malgré des tensions occasionnelles. La Tunisie et l'Algérie ont résolu une longue dispute frontalière en 1993 et ont coopéré dans la construction du gazoduc transméditerranéen menant vers l'Italie. La Tunisie a signé un accord avec l'Algérie pour démarquer la frontière maritime entre les deux pays. Vis-à-vis de la Libye, les relations sont plus difficiles à partir de l'annulation par la Tunisie d'un accord visant à la formation d'une union tuniso-libyenne en 1974. Les relations diplomatiques sont rompues entre 1976 et 1977 puis se détériorent à nouveau en 1980 lorsque des rebelles appuyés par la Libye tentent de prendre la ville de Gafsa. En 1982, la Cour internationale de justice tranche le différent relatif à la partition du plateau continental frontalier (riche en pétrole) en faveur de la Libye. L'expulsion par la Libye de nombreux travailleurs tunisiens en 1985 et les menaces militaires américaines conduisent la Tunisie à restreindre leurs relations qui sont à nouveau normalisées dès 1987. Tout en soutenant les sanctions de l'ONU imposées à la Libye, à la suite de bombardements aériens américains, la Tunisie prend soin de maintenir de bonnes relations avec son voisin. Elle soutient ainsi la levée de ces sanctions en 2003, la Libye redevenant ainsi l'un de ses partenaires commerciaux majeurs. Néanmoins, les deux pays ont encore un contentieux maritime sur leur frontière commune.

Cela fait maintenant plus d’une décennie que le Sommet des chefs d’Etats du Maghreb n’a pu se tenir, à cause du refus du souverain marocain d’y prendre part.
L’Union maghrébine n'a pas connu de succès. En effet, elle a buté sur plusieurs obstacles qui ont empêché son aboutissement. Le Maroc a tout la responsabilité, à commencer par la colonisation du Sahara occidental, en passant par son refus du referendum, rien n’explique ce refus, surtout quand on sait que les ressortissants Marocaines sont plus nombreux que les Sahraouis. Ainsi, le pouvoir Marocain s’est allié avec le temps, poursuivant sa fuite en avant. Tout cela continue à conduire à la paralysie du projet de l'UMA. Jusqu’à quand ?

Aujourd’hui l’UMA est une demande des états unies et de l’Europe comme une solution stratégique et économique. Pourtant, cette demande aujourd’hui n’est pas une bonne solution pour les peuples du Maghreb, parce qu’elle ne passe pas par un processus démocratique, donc, cette unité ne peut être qu’une unité des régimes politiques. Des régimes qui jouent leur rôle dessiné par leur maître européen ou américain comme en Tunisie et au Maroc.

Est-ce que les régimes politiques dans les pays du Maghreb sont prêts à laisser leur pouvoir central pour que le Maghreb devienne des provinces autonomes ? Le Maroc a peur de ce projet de disparation de l’état central. C’est ce qui lui fait peur également dans la proposition qu’il a lui-même faite d’autonomie du Sahara occidental. Ceci démontre bien que le Maroc ne cherche pas à trouver une solution, que le peuple sahraoui vive ou meurt ce n’est pas sa préoccupation, comme il lui importe peu d’ailleurs la vie des marocains. Ce qui l’importe c’est l’exploitation du phosphate et des autres richesses.

Pour le leader de la révolution libyenne, actuel président en exercice de l’Union du Maghreb arabe, cet ensemble régional n’existe pas. Lors de son discours à l’occasion du 10e sommet de la Communauté des Etats sahélo-sahariens dans la capitale béninoise, Cotonou, il affirmera : «Personnellement, je suis président de l’Union du Maghreb arabe, un ensemble politique et économique. Cette union n’existe pas, zéro, mensonge, oui. Cela est un témoignage de ma part, et je suis le président de cette union depuis des années. Il n’en existe que le nom d’union, et rien d’autre » il a ajouté : « La réalité est qu’il n’y a pas d’union, mais au contraire, il existe une inimitié entre ses membres »
En attendant, ce sont les peuples du Maghreb qui paient les conséquences des relations ambiguës du Maroc avec les autres états du Maghreb.

Cette ambiguïté est la véritable barrière devant l’UMA. Le peuple sahraoui n’a jamais été une barrière devant le projet de l’UMA comme le prétende beaucoup de diplômâtes Marocains.
La vraie barrière pour ce projet c’est le Maroc est sa politique envers le peuple sahraoui.

Dans les territoires occupés, Le Maroc poursuit sa politique de répression contre la population sahraouie, arrestations, emprisonnements sans jugement, tortures, disparitions, maisons dévastées, discrimination des jeunes diplômés sahraouis, implantation de colons sont le lot quotidien des Sahraouis.

L’échec des états unis en Irak et en Afghanistan c’est une preuve claire qu’on ne peut pas trouver des solutions durables s’il n’y a pas de consultations des peuples. Et c’est une preuve claire que la solution pour le Sahara occidental ne peut pas être que la consultation du peuple sahraoui.

Il est clair que la politique marocaine avec cette proposition d’autonomie ressemble plus à l’image d’un bourré qui essaye de donner un coup de poing, s’il te touche tu tombe, si tu l’évite il tombe.

La proposition Marocaine n’a pas touché les sahraouis, elle n’atteindra jamais le peuple Sahraoui dans son attachement ferme à l’indépendance quelque soit le temps qu’elle prendra à être accepté.

Enfin, le roi du Maroc doit comprendre que sa mère patrie doit servir ses enfants d’abord et essaye de reconquérir leur cœur et laisser les autre mères patries accueillir ses enfants pour vivre dans la dignité et la liberté.

Salah Khatri
skhatri@wanadoo.fr
28.11.08
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