27.1.10

Une crise d’icône médiatique ou d’un leadership

par Salah Kharti

PREMIERE PARTIE

Nous vivons, l’heure de la société des icônes où les breloques de la consommation constituent une véritable chape de plomb sur l’esprit. Dans ce contexte culturel où l’attraction des clichés et des images fige dans leur pesanteur jusqu’à l’essence de l’humanité, le changement ne peut venir que du relèvement de la culture pour résorber cette horizontalité grivoise qui ne connaît que la posture des esclaves idolâtrant les reflets de la société du mensonge.

Le chemin de la lutte pour la liberté est trop long, trop divers, trop dynamique pour n’ai pas accepté la prédominance d’une vision profiteuse. Aujourd’hui l’examen des forces sociales et militantes qui transforment notre lutte confirme cette vision irréfléchie.

Depuis quelques années dans les médias il est existe une campagne hystérique de la part de certain de nous politiques (ou porte paroles) et ne fait en cela pas la différence entre ceux qui interviennent de façon décente et diplomatique, et ceux qui veulent faire leur petite cuisine politique. Le plus parts des nous intervenant dans les medias télévise, ils sont des problèmes linguistique et la prolifération des messages non contrôlés.

La conséquence de cette surchauffe médiatique c’est le passage du marketing de l’offre (voilà qui je suis) et une ambigüité dans la légitimité de notre lutte, Nous sommes dans un système d’actionnariat politique, Erreurs de personne ? Ou erreurs stratégiques ? Ou un appareil débordé par les mouvements ? Ou un rejet de notre discours politique pour une recherche d’un marketing individuelle? Ou des désignations aléatoires pour nous représentants politiques ?

Après notre victoire collective avec le retour d’Aminetou Haidar a layoon, il y a beaucoup des questions qui sont posses sur l’après retour, sur le statut d’Aminetou, La mobilisation pour la grève de la faim d’Aminetou Haidar était grande de la part de tout les sahraouis (médiatique, politique) et tout les défenseurs des droit de l’homme dans le monde démocratique, et tout les amis du peuple sahraoui dans le monde (association, personnalité) surtout en Espagne.

Dans cette article, nous avons ensemble d’essayer a regarde cette affaire sur plusieurs angles pour attirez votre attention a un enjeu très dangereux pour notre cause nationale.

La communication
souvent abrégée en com est l'action, le fait de communiquer, d'établir une relation avec autrui, de transmettre quelque chose à quelqu'un, l'ensemble des moyens et techniques permettant la diffusion d'un message auprès d'une audience plus ou moins vaste et hétérogène et l'action pour quelqu'un, une entreprise d'informer et de promouvoir son activité auprès du public, d'entretenir son image, par tout procédé médiatique.

La communication est le processus de transmission d'informations. Ce terme provient du latin « communicare » qui signifie « mettre en commun ».
La communication peut donc être considérée comme un processus pour la mise en commun d'informations et de connaissances.

En réalité, sur le fond, la communication cherche bien à répondre à l'un des objectifs suivants :

Faire passer une information, une connaissance, ou une émotion.
Créer une norme commune pour se comprendre.
Créer une relation pour dialoguer fréquemment, ou relancer le dialogue.
Obtenir une influence pour inciter l'autre à agir selon sa volonté.
Donner son identité, sa personnalité au tiers, pour être connu.

La communication est avant tout un phénomène cognitif. Lorsque des technologies de télécommunication sont employées, la communication doit s'appuyer sur des fonctions complexes (protocoles normés, etc.).

L’icône politique,
L’icône s'articule doublement sur l'infini et le fini, l'invisible et le visible, l'immatériel et le matériel. L’icône est strictement de la sphère du sacré, peu importe la religiosité ou la laïcité de l’image. Car en fait, il s’agit de notre transposition émerveillée d’un monde idéal dans les contours de la représentation la plus méliorative des mirages, la plus laudative des rêveries, des illusions humaines. C’est une question de perception mentale, de romance collective, d’affect socioculturel et de manifestation du transcendant naturellement inaccessible au commun et donc auquel les mases adhèrent par manière de participation symbolique...

L’icône et le symbole
Les icônes de la société sont en fait des symboles. L’icône est un symbole représentatif des vœux de son façonneur. Et parce qu’elle est symbole, l’icône, toute icône est message façonné pour exprimer la vision et asseoir les intérêts de son producteur.

Le mythe
Au sens étymologique, mythe veut dire parole. Il est un récit fondateur dont ceux qui le rapportent avouent en être les dépositaires et pas les auteurs. C’est un récit anonyme et collectif qui remplit une fonction socio-religieuse.
Le mythe met en scène des personnages le plus souvent surhumains qui ont des pouvoirs surnaturels mais aussi des comportements et des sentiments humains.

Les mythes restent cependant l’expression d’une culture, ils expriment les aspirations profondes de l’inconscient humain et mettent en scène des situations éternelles. La pensée scientifique n’a pas réussi à les faire disparaître. Bien plus, dans toutes les productions littéraires se décèlent des soubassements d’images permanentes, une armature d’archétype qui manifeste sa lointaine parenté avec le mythe.

Le mythe non pas un obstacle à la capacité que possède une société à donner un sens à son passé et à se projeter dans l'avenir, mais plutôt un instrument permettant, s'il est opérant, de surmonter les contradictions inhérentes à toute forme de pensée (radicale, organique et équivoque) collective et d'en réduire - ou d'en masquer les incohérences.

Leadership (zaïm )
Leadership vient de l'anglais leader, chef (désigné par ses pairs) d'un parti politique en Grande-Bretagne. Le leadership (de leader et du suffixe : ship) désigne la qualité, la capacité, l'art à conquérir, exercer et conserver cette fonction de leader.

Leader a été introduit dans la langue française au XIXe siècle et sert à désigner un meneur, un chef de file, un dirigeant de terrain, acteur influent, écouté, conduisant des personnes vers des objectifs, souvent associé à la conduite de changements.
Le leadership est associé à l'aura reconnue à une personne ou à un groupe de personnes dans son aptitude à motiver, impliquer, impulser, guider, inspirer et/ou influencer son entourage.

Elle se manifeste par sa capacité à fédérer et à mobiliser les énergies autour d'une action collective. Elle se traduit par une élection formelle ou informelle, explicite ou implicite, au cours de laquelle la majorité des membres du groupe reconnaît un des leurs comme le leader légitime et lui délègue son pouvoir de décision (leur liberté de décider). Un leader, c'est: une personne courageuse qui, en des temps incertains, se lève et proclame une vision.

A travers son courage, le leader encourage les autres à changer. Le vrai leader, par contre, évolue avec les autres et ne craint pas d'assumer la lourde responsabilité d'exécuter les changements.

Pour le psychologue américain contemporain Robert Sternberg, le leadership et la créativité sont intimement liés. D'une part, la créativité est une forme de leadership et, d'autre part, une des trois composantes du leadership est la créativité.

Plusieurs types d'entités peuvent fournir ou présenter un leadership, réel ou potentiel : Par définition, pour qu'il y ait leadership, il faut qu'il y ait des suiveurs.
une personne qui a une fonction ou autorité, comme un président
une personne qui a une fonction ou un emploi associé à une expertise, compétence, ou expérience, comme un leader d'équipe, un capitaine de bateau, un ingénieur en chef, ou un parent,
un groupe ou une personne qui est pionnier d'une tendance ou d'un mouvement, comme ceux qui lancent de nouvelles vogues,
un groupe de personnes respectées, (appelé "groupe de référence" par les sociologues comme les commentateurs économiques ou les porte-paroles de syndicats

Le leadership est cette capacité, cette aptitude à orienter autour de sa personne les désirs des autres pour les conduire vers une idée, un objectif, une manière de faire, en leur donnant une voie pratique, dans le cadre d'un projet auquel elles adhèrent.
Le charisme est plus marqué par une influence affective, non orientée vers un objectif égocentré. Un leader peut ne pas avoir de charisme.

Idéalement, on ne peut pas acheter ou vendre du leadership dans une structure où les suiveurs risquent leur vie comme par exemple dans l'armée ; au contraire, les leaders doivent justifier leur fonction de commandement dans l'esprit de leurs soldats afin d'obtenir d'eux le meilleur. Dans une telle situation, les suiveurs ne peuvent que se soumettre sans condition ou se révolter.

Leadership politique
Les tentatives de compréhension de ce qu’est le leadership politique ont traditionnellement oscillé entre deux pôles : un pôle qui mise tout sur la personnalité du « grand homme », s’attachant à identifier les qualités intrinsèques qui font que le leader est ce qu’il est, l’originalité de sa vision de l’avenir, sa capacité à susciter l’adhésion des autres, son courage, et un pôle opposé, qui met l’accent sur la dynamique des situations économiques, politiques ou sociales, où le leader émerge non pas en raison de ses qualités personnelles, mais parce qu’il incarne, à un moment donné, ce que la logique des faits aurait de toutes façons imposé.
c'est que le leader est capable de démontrer dans les situations délicates, des aptitudes qui lui permettent de faire face et de maîtriser ces situations.

Dans un monde qui se veut être celui de la communication, nous sommes loin d’être performants; pourtant la diversité des approches et les ouvrages sur le sujet ne manquent pas.

La communication n’est pas le ministère de la communication, La politique est une chose et la communication est un autre, et comme il dit un ami journaliste : la politique est l’art du mensonge et la communication et l’art de l’art du mensonge.
Il faut mieux maitrise la communication pour mieux passe le message de notre cause nationale, que de vouloir d’être sur tout les fronts et finalement un message ambigu.

On parle alors d'enjeux de la communication. Ces enjeux sont liés aux différentes fonctions du message. On voit qu'une communication trop axée sur la personne peut faire oublier la cause politique.

Qui cherche à faire une comparaison entre la zone occupée et les campements ?
Qui cherche a déstabilise la direction du f. Polisario ?
A ce qu’il y a une perte de la confiance ? A ce que c’est le temps qui passe sons avance réale ? A ce que c’est une question de la légitimité du pouvoir? À ce qu’il y a une pensée sociale dans cette inquiétude ?
A ce que le problème est en nous ? Ou a ce que le problème est nous ?
Pour quoi tout ce questions ?

Aminetou Haidar a était un prisonnier politique, comme il y a tant d’autres. Tant d’autres dont on ne parle pas et qui assume leur situation car ils l’ont choisi, ils ont décidé de s’engager. Il faut savoir que le sacrifice pour la patrie n’ai pas rentable.
Pourquoi cet événement a pris instantanément une telle ampleur, pourquoi touche-t-il les gens ?

L’ampleur de la mobilisation médiatique est à la hauteur de l’émotion populaire, Mais certains s’inquiètent sur d’après son retour. Reniflent un piège, un complot, soupçonnent une manipulation… Et si elle n’est pas politique, c’est donc qu’elle est médiatique! A l’analyse, aucune thèse ne tient sur la manipulation.

La raison de l’ampleur et de la soudaineté de cette réaction collective est ailleurs : c’est qu’à travers les médias, le gréviste de la faim est devenu l’icône médiatique, qui exprime la douleur de notre condition. Sa réussite résonne en nous comme un symbole que notre propre réussite reste possible.

Après la stupeur de l’événement, sa simple énonciation : elle est rentrée, le premier temps est celui de l’expression du soulagement, mais immédiatement ensuite deux mots se répandent, quand l’esprit critique commence à reprendre le dessus chez certains, après le choc de l’événement.

Quand certains tentent de comprendre ce qui vient de se passer, deux alertes sont immédiatement lancée par les plus « aux aguets » dans l’opinion : manipulation et récupération. Pourquoi renvoie-t-il aussitôt vers l’idée de manipulation ?

Deux adjectifs leur sont accolés, ensemble ou séparément selon les cas : politique et médiatique. Certains n’expriment qu’un sentiment de trop plein, d’autre n’évoquent que des risques, certains en sont déjà à la dénonciation…

La première approche d’un tel événement est journalistique : par l’analyse rationnelle des faits, en tentant de les replacer dans leur contexte et de les mettre en perspective. Cette analyse, certains l’ont faite dès le soir de son retour, après une couverture médiatique, que certains attribuent à l’expression du réflexe compassionnel ou du culte de l’émotionnel, qui marqueraient notre société.

Certains voient aussitôt dans ce phénomène une manipulation médiatique destinée à nourrir l’audience, et d’autre accusent une récupération politique, autre forme de manipulation, servant cette fois les intérêts des uns et des autres.

Le second temps de l’analyse doit donc porter sur ces deux thèses, avancées aussitôt : manipulation politique et manipulation médiatique.
La tentative d’exploitation politique de l’affaire par certains partis politiques espagnols est manifeste. Elle ne se cache même pas.

La réaction massive et immédiate sur internet en témoigne : les médias traditionnels n’ont pas créé cette dynamique. Ils y ont participé, mais ils étaient loin d’être les seuls dans l’opération. Faire d’une gréviste de la faim une icône est une tentative collective de la résistance à cette injustice collective permanente dont nous nous sentons tous l’objet.

SALAH KHATRI
26.01.10
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