par Salah Khatri
La gauche espagnole est indiscutablement une réussite historique pour l’Espagne, pour l’Europe, pour la gauche international et pour l’humanité.
Elle a permis de mettre fin à des années du régime militaire et a donné une perspective démocratique aux espagnoles, elle a su construire un espace de liberté et de démocratie pour tous les citoyens. Tout cela est les fruits des combats des socialistes, des communistes, des républicaines, des syndicats, et d’autres depuis nombreuses années.
Le peuple sahraoui et son représentant légitime le F. Polisario et le PSOE partagent des valeurs communes, des Valeurs de gauche, des valeurs républicaines : comme, la souveraineté populaire, La tolérance, L'antiracisme, La solidarité, La liberté, L’égalité, La fraternité, La démocratie. C’est dans cet ensemble que le peuple Sahraoui fond ses aspirations et les jugements qu’il porte sur les autres et sur lui-même.
Le peuple Sahraoui a toujours gardé l’espoir quand la gauche arrive au pouvoir dans les pays démocratiques et surtout en Espagne, qu’il aura un défenseur politique à sa cause nationale et un soutien humanitaire aux camps de réfugiés.
Au cours de la grève de la faim d’Aminetou Haidar de nombreuses voix, en interne comme externe, se sont levées pour pointer l’insuffisance du gouvernement espagnol pour règle cette affaire, cette affaire a des conséquences blessantes. aujourd’hui, Les socialistes espagnoles militants, élus locaux et nationales, se sentent visé et jugé par cette affaire, Ils ont le sentiment d’être les victimes d’une campagne médiatique, ils sont fâchés et tristes.
Le peuple sahraoui attaché aux valeurs de la gauche, profonde avec la plus grande vigueur. Il comprend les sentiments des socialistes, il est désolé pour cette blessure, mais il faut savoir que le peuple sahraoui a été outré par la position du gouvernement Zapatero et son manque du courage. De fait, les Sahraouis ont le sentiment d’être lâchés et confrontés à des logiques du pouvoir, et derrière ces logiques ce dessinent des intérêts. Certes, l’Espagne a ses importances et ses intérêts mais il ne faut pas confondre la fin et les moyens. Ces erreurs ont suscité frustration et amertume dans les deux côtés, A ce que c’est un défaut de compréhension ou de la clarté ?
Etre socialiste, cela reste toujours et avant tout porter la volonté de changer le monde pour le rendre plus humain de transformer la société pour la rendre plus juste, d’émanciper les hommes et les femmes pour les rendre plus libre. C’est pourquoi, face aux reculs des engagements vers la cause Sahraouie que le pouvoir veut imposer aux socialistes chaque fois qu’ils dirigent l’Espagne, un sentiment d'inquiétude, et d’incertitude se répand parmi les Sahraouis.
L’Indépendance du peuple Sahraoui doit devenir le combat de toutes les forces de progrès, politique, syndicales et associatives et être mis en ouvres par le gouvernement espagnol, Il y a un juste un équilibre à trouver entre les intérêts nationaux et la défense de la cause du peuple Sahraoui, Le peuple sahraoui est votre responsabilité politique et sociale, Vous devez lui soutenir et dire chaque instant que son indépendance est essentiel pour l’avenir du Maghreb, des relations euro-méditerranéennes et des relations nord-sud.
Le plus choquant dans cette affaire, c’est que le peuple Sahraoui et le PSOE sont victimes d’un piège tendu par le Maroc, c’est un piège voulu par le gouvernement marocain dans sa bataille et sa stratégie pour combattre le représentant du peuple Sahraoui le F. Polisario sur la scène politique et sociale espagnole, cette stratégie n’est pas innocent, Nous ne sommes pas en présence d’une simple stratégie , mais bien d’un volonté de remis en cause et La destruction de la mécanique et le système de la solidarité avec le peuple Sahraoui. Le PSOE doit s’opposer a cette stratégie.
Le Maroc, tout à ses rêves éveillés, a cru que le gouvernement espagnol devenait le simple objet de sa volonté, il pensait qu’il contiendrait les tempête et les enchaînerait à ses désir. Qu’inversement, il lui suffirait de souffler pour que les vents porteurs gonflent la voile de son gouvernement, la question de la démocratie, des droits de l’homme, de la liberté de la presse, de la référendum au Sahara occidental, ce qui devait pour le gouvernement Marocain provoquer un choc s’est mué en fardeau, tout la politique marocaine porte la trace de la colonisation et l’injustice. Les socialistes doivent être vigilants de cette politique.
Les socialistes espagnoles ont des engagements à faire vis-à-vis du peuple Sahraoui, ils doivent plus que jamais être, non seulement les défenseurs de sa cause, mais aussi les porteurs de son espoir.
La relation entre le F Polisario et le PSOE aujourd‘hui, c’est le moins qu’on puisse dire, est terriblement dégradée, et c’est de la qu’il faut partir, certaines pointent du doigt les erreurs, des unes et des autres, passées et présentes, disons nettement qu’il ne sert à rien de signaler les impasses entre les deux partis.
Dans tous les cas et au delà des principes avancés par les uns et les autres, Il est urgent de reconstruire une relation efficace fondé sur les valeurs de justice de solidarité, et de dignité humaine.
Je suis convaincu qu’il faut discuter et ouvrir un dialogue, Il faut imaginer une autre relation politique, qui tienne pleinement compte de la cause juste du peuple Sahraoui.
Il faut en effet crée des commissions de travail qui doivent permettre de faire le point sur nos valeurs et le sens que nous leur donnons, et de repérer les points qui font débat entre eux et qui devront être approfondis par la suite. Il faut le faire également de manière concrété, La question n’est plus de savoir ce qui est le coupable.
Il faudrait savoir discuter sans tabou des sujets délicats. La politique espagnole de voisinage doit être reformée et le processus de Barcelone doit aussi être relancé sur de nouvelles basses et prolongé par un message politique fort, ce message doit être un message des droits de l’homme, de la décolonisation, du droit des peuples à l'autodétermination, pas celui des échanges commerciaux ambigus.
Il faut savoir que le débat n’est pas un frein, mais la condition de la réussite, et d’organiser des séminaires, des colloques et autres tables rondes pour réellement réfléchir à tels enjeux et pour en débattre.
Il faut inscrire ce type d’initiatives, et d’autres, dans une dynamique qui permettra le F. Polisario et le PSOE de sortir de cet état désastreux.
Les temps changent, il faut avoir l’honnêteté de dire les regrets que nous nourrissons d’avoir laissé cette affaire a provoqué une vive tension dans les relations stratégiques, historiques du F. Polisario et le PSOE.
Le PSOE ne doit pas oublier que le combat pour la justice et la démocratie et contre la colonisation, il est n’est pas achevé.
Chaque d’entre nous, les sahraouis a son opinion personnelle, et nous avons notre représentant le F. Polisario, et je ne peux pas parler en leur nom, mais, je voudrais simplement dire que nous n’aspirons qu’à une chose : l’indépendance.
Salah khatri
skhatri@wanadoo.fr
07.02.10
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