Voilà de nouveau Aminatou Haidar chez elle, auprès de ses enfants. Tous les amis du peuple saharaoui saluent avec beaucoup d'émotion son inflexible volonté, sa paisible dignité, son patrotisme sans faille. Elle foule de nouveau, sans contrainte, le sol de sa patrie, le Sahara Occidental. Elle vient de remporter la victoire dont le peuple saharaoui avait besoin, non seulement pour faire pièce à la volonté barbare et désespérée du Maroc de briser la résistance saharaouie, mais ausi pour lancer au monde un message clair et puissant de paix et de droit légitime. Pour le Maroc, ce n'est pas une défaite, c'est une déroute. Il a été lâché, voire contré, par tous, y compris les proches "amis". Et ce n'est pas le message de l'Elysée et la pitoyable pantomime de Nicolas Sarkozy, qui s'arroge indûment le "règlement de la crise", qui peuvent y changer grand chose. Pour que la défaite du Maroc ne soit pas trop cuisante, pour que la pilule que M 6 doit avaler ne soit trop amère, le discours a été enrobé de "Sahara" et de "large autonomie" ou encore d'"esprit d'ouverture et de générosité", faisant probablement allusion à la facilité avec laquelle les industriels français peuvent investir au royaume enchanté et le piller en toute impunité, mais omettant pudiquement de faire référence à la quotidienne violation des Droits de l'Homme dans le pays. Pour le Maroc, l'échec est total : il y aura désormais un "après Haidar" qui marquera la fin de la grossière propagande (l'éternel "complot algérien") et des sourires arrogants des diplomates marocains. Il ne reste plus au Maroc qu'à présenter des excuses : celle d'avoir commis une aussi grossière erreur.
L'an prochain à Smara.
DIEGO
18.12.09
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