En ce 26 mai 2019, une semaine après la démission de l’envoyé spécial du SG de l’ONU, sensé trouver une solution acceptable permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l'autodétermination, force est de constater que la question du Sahara Occidental n'a pas avancé d'un iota depuis le cessez-le-feu conclu en 1991.
À l'instar de celui de la Palestine, ce conflit est en état de blocage hermétique sur tous les plans.
D'abord, la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) n'existe que par le nom. Renouvelée symboliquement pour une période de 6 mois, le personnel civil de cette mission fut expulsé par le Maroc le 20 mars 2016 et celui-ci persiste dans son refus du retour des membres expulsés, et ce, malgré les résolutions du Conseil de sécurité.
En outre, le Maroc a récusé le précédent envoyé spécial, M. ROSS, en lui a interdisant de se rendre dans les territoires occupés du Sahara Occidental; attitude méprisante qui a forcé l’émissaire onusien à démissionner dans une indifférence totale de tout en chacun.
Idem pour le SEPTIÈME (Hans [Manz], Khan, Jensen, Baker, Walsum, Ross et Köhler) envoyé spécial de l’ONU pour ce conflit, M. Horst Köhler, qui vient tout juste de jeter son tablier! Hé oui, l'ex-Président allemand a suscité beaucoup d’espoir, mais au final, il ne fut «envoyé» que chez-lui, sans lendemain!
À qui peut-on imputer la responsabilité de ce drame sans fin? À l’Onu? Au Maroc? À la France? À l'Algérie? Pour le Polisario, c'est la faute de la France. Franchement!
Objectivement et rationnellement parlant, c'est plutôt de LEADERSHIP du F.Polisario lui-même qui est le seul et unique responsable, devant l’Histoire, de ce «cul-de-sac» dans lequel est séquestré le peuple sahraoui aujourd’hui!
Domestiqué par les privilèges individuels mercantiles et égoïstes de ses dirigeants gérontocrates, le mouvement (ou l’idéal) du F.Polisario s’en est trouvé paralysé et cloué dans le fauteuil roulant du processus onusien. Et le Maroc ne peut demander mieux! Comme Israël en Palestine, il dit, à qui veut bien l’entendre, au «diable les résolutions de l’ONU, les envoyés spéciaux, les casques bleus, les bla bla bla des Secrétaires Généraux de l’ONU et, enfin, au diable la justesse ou la légalité de la cause».
Alors, bienvenus à la nouvelle PALESTINE du Maghreb!
Devant ce constat, avec un processus onusien devenu caduque et l’intransigeance du Maroc, il ne reste pour peuple sahraoui qu’un seul choix: revenir à l’idée originelle; l’idée constitutive de son être en Algérie et justificative de son existence: l’abandon de l’accord de cessez-le-feu.
Montréal, Canada 26.05.19
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