12.8.14

DERRIERE L'ARBRE (suite)


par Ahmed Salim 

[ la première partie]
 
1998 - 1999 : En voyant le sommet de la pyramide s’enrichir à la vitesse de l’éclair et craignant la dispersion des cadres moyens le président décida alors de créer une classe moyenne qui servira de facteur d’équilibre entre le sommet (Les membre du secrétariat national, le gouvernement , les ambassadeurs et les représentants du mouvement dans certains pays .) et la base ; pour ce faire, il créa dans chaque ministère le poste de secrétaire général qui doit revenir à une tribu moins importante que celle du ministre ; ce qui explique que le poste de ministre doit être de la part d’une tribu importante –plus grande du point de vu effectif- et celui de secrétaire général à une tribu moins nombreuse ; quant au poste de directeur d’un département et surtout le plus important, c’est au ministre de le désigner en tenant compte qu’il doit être de sa tribu, d’une fraction importante au sein de la tribu elle-même. Cette règle est valable partout. Cinq ans après, cette classe, qu’on souhait voir comme un moyen d’équilibre, a égalé, du point de vu richesse, la première. Aujourd’hui, il n’y a plus de classe moyenne qui gravite au tour du pouvoir, ce qui a donné naissance à une troisième classe de commerçants et transporteurs que la conjoncture régionale n’a pas trop aidée. Cette troisième classe a demandé à plusieurs reprises des rencontres avec les officiels et l’agrément d’un organe qui la représente. - la première demande a été satisfaite mais la seconde non. Craignant ainsi d’éventuelles pressions de sa part tout en laissant le temps gérer les choses ou en y créant des divergences. Cette classe pourra engendrer une opposition qu’il ne faut pas qualifier, s’il vous plaît de « travail de l’ennemi ».
Mr le président combien de fois les militants des territoires occupés ont demandé le changement du responsable du bureau des îles de Canaries et vous ne l’avez pas fait ! Si l’importance d’une tribu dépend de son effectif ; comme c’est la règle chez vous là-bas à Lehmada ; dites-le nous ! Et appliquez-la ici. Les habitants de Goulimine sont plus nombreux que ceux de Boujdour.
Mr le président vous avez dit devant le parlement, le mois de Mars passé que cette année sera l’année de lutte contre la corruption, la mauvaise gouvernance… Pourtant rien n’a été fait en ce sens, sauf le cas de la voiture de Mr Bah Cheikh ou bien c’est le maillon faible ? Mr le président, vous jouissez du soutien de tous les Sahraouis, n’ayez pas peur, votre rival numéro un (1) Omar Hadrami a regagné ses maîtres et le numéro deux : Bechir vous a tiré chapeau ; soyez tranchant, laissez la juridiction sahraouie jouer son rôle, vous avez formé des avocats et des magistrats dans les meilleures universités algériennes qui n’ont pas servi longtemps dans leur carrières suite à la libération de tant d’inculpés contre leur verdict et ceux qui y sont restés profitent de la confusion de la situation perverse. Si vous ne voulez pas, qu’à la moindre incartade voir des tentes dressées devant le palais jaune de Rabouni, laissez la résolution des litiges et de n’importe quel problème soit-il, entre les mains de la justice et sortez indemnes.
Mr le président, le Front Polisario a pu sensibiliser la conscience nationale sahraouie en deux ans (Mai 73 - Octobre 75) pour dire en seul mot : «Nous voulons l’indépendance, nous ne sommes pas marocains, ni mauritaniens, ni algériens et le Sahara est notre patrie ». Après l’invasion maroco-mauritanienne, le mouvement national sahraoui (F. Polisario) dont vous êtes membre fondateur a créé le moi collectif par les méthodes d’endoctrinement que vous connaissez mieux que moi ; comment se fait-il que vous n’avez pas réussi ou voulu propager une culture civique et morale en parallèle à celle de la démocratie et de la liberté d’expression ? Comment se fait-il que vous n’avez pas pu convaincre les citoyens sahraouis que l’état de droit et civil est le meilleur modèle en ce siècle ! Mr le président vous êtes un homme charismatique et un excellent orateur, essayez de convaincre les sahraouis que le tribalisme est une anarchie et qu’on ne peut pas bâtir un état sur l’anarchie ! Sinon, si vous voyez que cette voie consolide l’unité nationale et l’homogénéité du tissu social sahraoui ; dites-le nous !
L’esclavage, qui vous complexe, existait chez la société maure depuis le 17° siècle, l’Espagne, à son arrivée, l’a ancré pour maintenir les Sahraouis et ce en les autorisant à posséder une famille de nègres, un fusil et en faisant la transhumance du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest même s’il le faut dans le territoire mauritanien. A son arrivée, le F. Polisario l’a interdit. Mais cela n’a pas satisfait nos confrères noirs qui restent emportés par le modèle de harratins mauritaniens ; alors, à mon avis pour mettre fin à ce chancre, il faut institutionnaliser son abolition ; soumettez le problème au prochain congrès, et vous allez-voir, vous allez en sortir satisfaits. Les noirs sahraouis doivent comprendre qu’ils ne dépendent pas de Birama et ils doivent avoir leur Birama propre à eux ou leur Bilal.
Tout ce que j’ai écrit ici, dans la première partie et celle-ci, beaucoup de responsables le disent mais uniquement quand ils sont à l’extérieur ; pour plaire aux Sahraouis à l’étranger ? Ou pour collecter leur opinion ? Je n’en sais rien.

… A SUIVRE

Ahmed Salim
12.08.14
dalismara1984@gmail.com

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7.8.14

DERRIERE L’ARBRE

par Ahmed Salim

Sous ce titre, j’essayerai d’emmener nos lecteurs à voir au-delà de l’arbre : une forêt mais de quel genre ? Arbres, buissons, arbustes, serpents, scorpions, lézards, araignées, puces, fleuves ou caïmans ?
Depuis sa prise de pouvoir réelle, c’est-à-dire après les événements d’Octobre 1988 (de 1976 à 1988 c’était Mr Bachir Mustapha Seyed le vrai chef d’état), Mr Mohamed Abdelaziz n’a fait qu’ancrer le tribalisme, le fractionnisme et la création de nouveau concept : minorité pour désigner les familles les moins nombreuses oubliant ainsi que ce sont ces familles là sont celles qui ont des origines connues et que les grandes tributs ne sont que des tributs totémiques.

Ses réponses à ceux qui protestent ou demandent des réformes sont connues par tout le monde :

- « Ceux qui sont avec nous restent et ceux qui ne le sont pas, le Maroc est là-bas »
- « L’équation est irréversible les belligérants sont reconnus par l’O.N.U »
- « Tout le monde reçoit la même ration alimentaire »
- « chacun est libre de dire ce qu’il veut, d’aller là où il veut et s’il trouve meilleur qu’ici qu’il y reste»

On dirait que tous les réfugiés sont chez lui ; mais non, ils en territoire algérien et militent au seins de leur mouvement politique auquel ils ont adhérer dès le premier jour quittant ainsi leur parents et leur biens prêt à se sacrifier pour cette cause juste et légale.

Mr le président ouvre bien les yeux, tu es le président de tous les sahraouis de Goulimine à Lagouera et là où ils se trouvent ; tu n’es pas le président d’une tribut déterminée ni d’une alliance fondée sur une conception tribale ou régionale.

Crains dieu ! Tu es le fils d’un marabout, même si tes idées révolutionnaires, jadis, étaient tirées d’un marxisme modéré ! Tous les caissiers et les comptables sont de ta famille – On n’est pas contre si le tribalisme peut jouer un rôle contre la fraude ou s’il est plus fort que les convictions politiques.

Tu as donné 80% des bases de logistique militaire à certains membres de ta tribut ; citons à titre d’exemple la base des carburants, connue sous le nom de : Mayan ;

La base du martyre Mohamed Fadel est gérée à 97% par des fokras ; celle du martyre Ghazouani aussi et c’est là où il ya tous les dépôts de logistique (de quoi faire fortune) ou bien vous voulez les préserver et protéger contre tout vol !

Après la tenue du 11° congrès votre directive «enrichissez-vous tant que je suis au pouvoir » a bien été appliquée mais par qui ? par vous-mêmes en les casant dans les postes clés, mais peut importe ! Si cela peut contribuer à l’évolution des mentalités de certains gens ayant la hantise de s’enrichir sur le compte des prolétaires sahraouis venus en territoires en 1975, du sud marocain et du nord mauritanien.

Il n’y a pas une institution où vous n’avez pas parachuté un de vos cousins pour vous informer à la minute de tout ce qui se passe, formant ainsi un système d’informateurs tribaux.

Mr le président, il ne vous échappe pas que la corruption bat son plein dans toutes les institutions de l’état et plus précisément les corps de la sécurité : la police et la gendarmerie ; sans oublier l’institution juridique dont vous êtes le chef suprême.

Vous avez donné à certains des postes auxquels ils n’y rêvaient jamais s’ils étaient en Algérie car leurs pères étaient des harkis ou des combattants auprès des français.

Mr le président laissez, s’il vous plaît, ce système de gestion archaïque avec lequel nos ancêtres géraient les affaires du Frigue (campement) ; mettez certains éléments de cette oligarchie qui vous mettent les bâtons dans les roues à la retraite ; débarrassez-vous d’eux, sinon l’histoire dira que vous étiez d’accord avec ce qui se passe.

Mr le président, levez votre tête haute et regarder loin, loin de toute conception tribale, ayez l’horizon loin, pas au bout du nez, soyez un homme d’état au vrai sens, laissez la justice jouer son rôle, c’est ainsi qu’on bâti un état de droit, et le règlement des liges entre tributs ; oui il faut qu’il y est la dictature du droit.

Mr le président si vous continuez dans cette voie de gérer les choses : c’est un défaut de vision stratégique qui pourra emmener le mouvement à la déconfiture ; nous sommes dans un tournant qui pourrait mener à une conflagration majeure.

LA SUITE

(remarque de l'auteur: Je demande aux lecteurs de m’excuser suite aux fautes qui se sont glissé involontairement dans cette lettre )

Ahmed Salim
06.08.14
dalismara1984@gmail.com

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