26.4.20

Russia is caught red-handed:

“The plundering of the Saharawi fishing grounds”

by Haddamin Moulud Said

According to the Russian Federal Fisheries Agency, the Russian Government and Morocco are preparing to renew the fisheries agreement signed on March 15, 2016.

The current agreement establishes the principles of cooperation between the Russian Federation and Morocco in the field of conservation and use of marine living resources inside the exclusive economic zone of the Kingdom of Morocco as well as it determines the conditions for the fishing activities of vessels flying the Russian Federation's flag.

According that agreement, Morocco offers the possibility to fish small pelagic fish species in its Atlantic fishing zone to Russian fishing vessels, and also annually determines the total composition of catches by group of fish species, fishing areas, prices of reference, number and type of Russian fishing vessels engaged in fishing activities inside the Atlantic fishing zone of Morocco.

As a permanent member of the UN Security Council, Russia is closely following the issue of Western Sahara. The international legal status of the territory is not an unknown issue for the Russian government.

In fact, on April 9, 2020, for example, Russia actively participated in the debate on Western Sahara, during the Security Council meeting.

However, outside the walls of the UN Security Council, Russia adopts a strange position. Shortly after leaving New York, it stops in in the Atlantic waters close to Western Sahara, to recreate practices more appropriate of past centuries, relating to the plundering [the natural resources] of others, by preying, never better said, as the old saying goes “fishermen make their day in troubled waters”. In other words, as long as the conflict is not resolved, Russia can continue to be making these profits, at the cost of the plights of the Saharawi people, who have the ownership of these resources.

The agreement signed in March 2016 between Russia and Morocco, and which is now being renewed, establishes that the fishing area is located further south of the 28º N parallel. This means, inside the waters adjacent to Western Sahara. In other words, what Russia calls international cooperation, international legality, etc., it's actually nothing but euphemisms with which to camouflage the practices of looting and piracy on high seas. Russia gobbles up industrial quantities of sardine, sardinella, mackerel, horse mackerel and anchovies stolen from Western Sahara, in open violation of the 1982 Montego Bay Convention.

It should be remembered, at this point, that the USA has a Trade Agreement with Morocco. But unlike Russia, the SA expressly excludes the territory of Western Sahara from the scope of the said trade agreement.

It is evident that the Sahrawis, abandoned in the desert, can do little against powerful Russia. But we could ask ourselves why Russia does not go directly, without prior agreement with Morocco, to fish in those waters? It does not do so because it would be evident, then, that Russia would be looting and plundering the natural resources of a non-autonomous territory.

However, if instead of proceeding directly, you do it through an agreement with those who do not have any legal title to sign it, would the meaning of looting and plundering change? Obviously not. Hence, what the Sahrawis may or may not do is irrelevant. What is at stake is the moral stature of Russia, who wants to continue being a key actor in an International Community whose relations are based on respect for the principles of equal rights of States and for the self-determination of peoples.

Long ago, those times, in which Moscow was one of the great defenders of the right of the Namibian people over their natural resources and actively participated, along with the International Community, to punish the looting of these resources by third States. On the other hand, it seems that today the value of the ‘Tuchka’ has led Russian rulers to ignore both legal and moral precepts, on which International Law is based.

It is clear, moreover, that this Russian behavior could have a negative impact on their bilateral relations with other States, much more committed to defending the right of the Saharawi people to permanent possession of their resources and who refuse this new form of piracy and pillage of the natural resources of a non-autonomous territory. This behavior could also seriously disturb the environment when negotiating the sale of material and equipments to those third States, undoubtedly having as a result the hindering of another industry much more vital to Russia.

http://fish.gov.ru/press-tsentr/novosti/30265-rossiya-i-marokko-gotovyat-k-podpisaniyu-novoe-soglashenie-o-sotrudnichestve-v-rybnom-khozyajstve

Haddamin Moulud Said
mouludsaid@gmail.com
April 22th, 2020.

--------------  This text expresses the opinion of the author and not of the moderators of the forum.
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La Russie prise la main dans le sac.

«Le pillage des zones de pêche sahraouies par la Russie»

par Haddamin Moulud Said

Selon l'Agence fédérale russe des pêches, le gouvernement russe et le gouvernement marocain s'apprêtent à renouveler l'accord de pêche, signé le 15 mars 2016.

L'accord actuel définit les principes de la coopération entre la Russie et le Maroc dans le domaine de la conservation et de l'utilisation des ressources vivantes de la zone économique exclusive du Royaume du Maroc et détermine les conditions des activités de pêche des navires battant pavillon de la Fédération de Russie.

Conformément à l'accord, le Maroc offre aux navires de pêche russes la possibilité de pêcher les petites espèces de poissons pélagiques dans sa zone de pêche atlantique, et détermine également chaque année la composition totale des espèces capturées par groupe d'espèces de poissons, zone de pêche, prix de référence, nombre et type de navires russes engagés dans la zone de pêche atlantique du Maroc.

En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie suit de près le conflit du Sahara occidental. Le statut juridique international du territoire n'est pas inconnu pour le gouvernement russe.

Dans les faits et à titre d'exemple, la Russie a participé activement, le 9 avril 2020, au sein du Conseil de sécurité au débat sur le Sahara occidental.

Toutefois, en dehors des murs du Conseil de sécurité, la Russie adoptait une étrange position. Dès qu'elle quittait New York, elle s’arrêtait aux eaux atlantiques du Sahara occidental pour s'adonner aux pratiques typiques des siècles anciens, c’est-à-dire le pillage des biens d'autrui. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, n’est-ce pas, il y en a toujours pour qui il fait bon de pécher en eaux troubles. Autrement dit, tant que le conflit n'est pas résolu, la Russie pouvait continuer de tirer profit, au prix des souffrances du peuple sahraoui, propriétaire des ressources en question.

L'accord signé en mars 2016 entre la Russie et le Maroc que l'on veut désormais rénover, établit que la zone de pêche objet de l’accord se situe au sud du parallèle 28º N. C'est-à-dire dans les eaux du Sahara occidental. Cela voudrait dire que ce que la Russie appelle coopération internationale, légalité internationale, etc., ne sont en réalité que des euphémismes pour camoufler des pratiques de pillage et de piraterie en haute mer. La Russie engloutit quantités industrielles de sardine, de sardinettes, de maquereaux, de chinchards et d'anchois volés au Sahara occidental, en violation flagrante de la convention de Montego Bay de 1982.

Il convient de rappeler, à ce propos, que les États-Unis ont un accord commercial avec le Maroc. Mais les États-Unis, contrairement à la Russie, excluent expressément le territoire du Sahara occidental du champ du dit accord.

Il est évident que les Sahraouis, abandonnés dans le désert, ne peuvent que si peu faire face à la puissante Russie. Mais on pourrait se demander pourquoi la Russie n’irait-elle pas directement pêcher dans ces eaux, sans accord préalable avec le Maroc? Elle ne le fait pas car il serait alors évident que la Russie pillait et saccageait les ressources naturelles d'un territoire non autonome.

Si la Russie n’allait pas d’elle-même se servir directement préférant pêcher en vertu d’un accord signé avec une partie qui n’a aucun titre légal pour le faire, cela changerait-il, pour autant, la qualité de l'acte commis en tant que pillage et saccage? Evidemment que non.

Par conséquence, ce que les Sahraouis peuvent faire ou ne pas faire n'aura lors aucune importance. Ce qui est en jeu, c'est la stature morale d'une Russie qui veut continuer à être un acteur clé dans une communauté internationale dont les relations sont fondées sur le respect des principes de l'égalité en droit entre les États et de l'autodétermination des peuples.

Il est lointain le temps où Moscou était l'un des grands défenseurs du droit du peuple namibien à préserver ses ressources naturelles et qu'elle participait activement au sein de la communauté internationale pour sanctionner le pillage des dites ressources par des États tiers.

 Cependant, il semble qu'aujourd'hui la valeur de «Tuchka» a conduit les dirigeants russes à ignorer les préceptes à la fois juridiques et moraux, sur lesquels se fonde le droit international.

Par ailleurs, il est clair que cette attitude pourrait avoir un impact négatif sur les relations bilatérales de la Russie avec d'autres États bien déterminés à défendre le droit du peuple sahraoui à avoir la possession permanente de ses ressources et qui désapprouvent cette nouvelle modalité de piratage et de pillage des ressources naturelles d'un territoire non autonome. Une telle situation pourrait sérieusement perturber l'ambiance lors d’une éventuelle négociation sur la vente de matériel et d'équipement à ces États, ce qui finirait, sans doute, par porter préjudice à une autre industrie beaucoup plus vitale pour la Russie.

http://fish.gov.ru/press-tsentr/novosti/30265-rossiya-i-marokko-gotovyat-k-podpisaniyu-novoe-soglashenie-o-sotrudnichestve-v-rybnom-khozyajstve

Haddamin Moulud Said
mouludsaid[at]gmail.com
Le 22 avril 2020.

--------------  Ce texte exprime l'opinion de l'auteur et n'engage pas les modérateurs du forum.
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Rusia con las manos en la masa.

“El pillaje de los caladeros pesqueros saharauis por Rusia”

por Haddamin Moulud Said

Según la Agencia Federal Rusa de Pesca, el gobierno de Rusia y el gobierno de Marruecos están preparando la renovación del acuerdo pesquero firmado el pasado 15 de marzo de 2016.

El acuerdo actual establece los principios de cooperación entre Rusia y Marruecos en el campo de la conservación y el uso de los recursos vivos marinos de la zona económica exclusiva del Reino de Marruecos y determina las condiciones para las actividades de pesca de los buques que enarbolan pabellón de la Federación de Rusia.

De conformidad con el acuerdo, Marruecos ofrece la posibilidad de pescar especies de peces pelágicos pequeños en su zona de pesca atlántica a buques pesqueros rusos, y también determina anualmente la composición total de las capturas por grupo de especies de peces, zonas de pesca, precios de referencia, número y tipo de buques pesqueros rusos dedicados a la pesca en la zona de pesca atlántica de Marruecos.

En su calidad de miembro permanente del Consejo de Seguridad de NNUU, Rusia sigue de cerca la cuestión del Sahara Occidental. El estatuto jurídico internacional del territorio no es una cuestión desconocida para el gobierno de Rusia. De hecho, el pasado 9 de abril de 2020, por ejemplo, Rusia participó activamente en el debate sobre el Sahara Occidental, en el Consejo de Seguridad.

Sin embargo, fuera de las paredes del Consejo de Seguridad, Rusia adopta una posición extraña. Nada más abandonar Nueva York, se detiene en las aguas del atlántico próximas al Sahara Occidental, para recrear unas prácticas propias de siglos pasados, relativas al saqueo de lo ajeno, aprovechándose, nunca mejor dicho, que ‘a río revuelto, ganancia de pescadores’. Es decir, mientras no se resuelva el conflicto, Rusia puede seguir sacando tajada, a costa de los sufrimientos del pueblo saharaui, dueño de dichos recursos.

El acuerdo firmado en marzo de 2016, entre Rusia y Marruecos y que ahora se pretende renovar, establece que la zona de pesca está situada más al sur del paralelo 28º N. Es decir, en las aguas adyacentes al Sahara Occidental. Es decir, lo que Rusia denomina cooperación internacional, legalidad internacional, etc., en realidad, no son más que eufemismos con los que camuflar las prácticas del pillaje y la piratería en alta mar. Rusia engulle cantidades industriales de sardina, alacha, caballa, jurel y anchoas robadas del Sahara Occidental, en abierta violación de la Convención de Montego Bay, de 1982.

Conviene recordar, en este punto, que USA tiene un Acuerdo Comercial con Marruecos. Pero USA, a diferencia de Rusia, excluye expresamente el territorio del Sahara Occidental del ámbito de aplicación de dicho acuerdo comercial.

Es evidente que los saharauis, abandonados en el desierto, poco pueden hacer frente a la poderosa Rusia. Pero podríamos preguntarnos por qué Rusia no acude directamente, sin acuerdo previo con Marruecos, para pescar en esas aguas? No lo hace porque resultaría evidente, entonces, que Rusia estaría practicando el pillaje y el saqueo de los recursos naturales de un territorio no autónomo.

Pero, si en lugar de acudir directamente, acude en virtud de un acuerdo con quien no ostenta título jurídico alguno para firmarlo, cambiaría la característica del pillaje y el saqueo? Es evidente que no.

De ahí, que lo que puedan hacer o no lo saharauis resulte irrelevante. Lo que está en juego es la talla moral de una Rusia que quiere seguir siendo un actor clave en una Comunidad Internacional cuyas relaciones están basadas en el respeto al principio de igualdad de derechos de los Estados y al de la libre determinación de los pueblos.

Tiempos lejanos, aquéllos, en los que Moscú era uno de los grandes valedores del derecho del pueblo namibio sobre sus recursos naturales y participaba activamente, en el Comunidad Internacional, para castigar el expolio de dichos recursos por terceros Estados. Hoy, en cambio, parece que el valor de la ‘Tuchka’ ha llevado a los gobernantes rusos a ignorar preceptos tanto legales como morales, sobre los que se asienta el Derecho Internacional.

Es evidente, por lo demás, que esta conducta rusa podría tener un impacto negativo en sus relaciones bilaterales con otros Estados, mucho más comprometidos con la defensa del derecho del pueblo saharaui a la posesión permanente de sus recursos y escasamente partidarios de esta nueva modalidad de piratería y pillaje de los recursos naturales de un territorio no autónomo, y podría perturbar seriamente el ambiente, a la hora de negociar la venta de material y equipos a esos terceros Estados, lo que terminaría perjudicando indudablemente otra industria mucho más vital para Rusia.

http://fish.gov.ru/press-tsentr/novosti/30265-rossiya-i-marokko-gotovyat-k-podpisaniyu-novoe-soglashenie-o-sotrudnichestve-v-rybnom-khozyajstve

Haddamin Moulud Said
mouludsaid[at]gmail.com
A 22 de abril de 2020

-------------- Este texto expresa la opinion del autor y no de los moderadores del foro.
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11.4.20

A Nobel laureate to wipe the slate of UN

by Haddamin Moulud Said

Original text in Spanish by Hadamin Mouloud Said
Translated into English by M. Limam Mohamed Ali


Every time I entered or left the building where I lived in Geneva, there was the flag of Eritrea, flying, splendid, in the Geneva sky. From my balcony, I saw it wave freely, tied to its mast, some floors down on the façade of our own building. In the meantime, and without my own flag, I was still detained on the fourth floor, namely the Fourth Commission.

 In early February 2009, I received, in Geneva, the visit of Mr Emhamed Khadad Musa, and as I looked at the Eritrean flag, I asked him: why Eritrea and not Western Sahara? Gently, he told me everything comes down to hard work, steadfastness, and a little bit of luck as far as the balance of forces is concerned.

In 1950, by endorsing the claim of the Emperor of Ethiopia, the UN General Assembly adopted Resolution 390(V), agreeing to what was until then a Non-Self-Governing Territory of Eritrea, becoming part of Ethiopia in the form of a Federation under Ethiopian sovereignty. The people of Eritrea determinedly opposed to the resolution, imposed by the international community from up high and against their will, took up arms against Haile Selassie’s Ethiopia, triggering a bloody war spanning over 3 decades. In 1993, Eritrea was formally declared as a sovereign state, however the problems with neighboring Ethiopia persisted.

A few months after Mr Emhamed Khadad’s aforementioned visit, the radio announced to award the Nobel Peace Prize for 2019 to the Ethiopian Prime Minister Abiy Ahmed Ali [Press Release]. On this day I understood that, in this world of ours, there was still room and reasons for hope.

 In a historical sense, the Nobel Committee’s recognition of the merits of this peacemaker between Ethiopia and its former province, meant to wipe the UN General Assembly’s slate clean and to correct the profound misstep in passing resolution 390, adopted seventy years ago today. The course of time has shown that the UN General Assembly’s decision was a profound mistake, binding the fate of a people where it had no right nor sense in doing so. In awarding the Nobel Peace Prize to Ahmed Ali, it finally recognized the true value of Ali’s contribution to peace, in stark contrast to the actions of the UN General Assembly.

 If these events occurred in the south-eastern edge in the Great Sahara Desert, it’s analogous to what is happening in north-western edge of the same desert.

 Over nearly sixty years, the people of Western Sahara have expected the international community would assume its own share of responsibility in the situation there, in accordance with the international law, and in order to realise the fulfillment of the right to self-determination by the Saharawi people. However, the international community has for decades reneged on its responsibilities, and continues to will fully succumb to the desires of a despotic monarchy; whose territorial voraciousness and greed knows no bounds.

Failing to acknowledge or learn history’s lesson, the international community is on course, now and to repeat in the Non-Self-Governing Territory of Western Sahara, the mistakes which, in explicit terms, had directly led to conflict in the Non-Self-Governing Territory of Eritrea in 1950.

 For its part, the Frente POLISARIO has exerted every effort over thirty years to contain some sectors of the Saharawi population, ever-widening, who are demanding, and in full exercise of their rights, the return to war to achieve the goals. It is needful only to cite, in this regard, the laconic phrase of the Leader of Frente POLISARIO in his letter to the UN Secretary-General, “in the absence of any serious effort or a desire on the part of UN to fulfil its commitments to hold a referendum, how do I explain to the Saharawi people the value of continuing with our commitment and in good faith with the UN-led political process?”. [Carta de Mohamed Abdelaziz, Secretario General del Frente Polisario, enviada a Ban Ki Moon, Secretario General de NNUU, en fecha 12 de abril de 2010].


The Frente POLISARIO only recently lost one of its great leaders, Emhammed Khadad, a genuine champion of the peaceful, diplomatic path, and a dam to the flood of righteous and justified anger of the Sahrawi people.

The Norwegian Academy must note that the value of peace is as much in ending a frozen conflict, as in acting to prevent an imminent one. And in Africa, and quite likely on Earth too, few, when confronted with outrage and violations as those inflicted upon the Sahrawi people, have undertaken such profound efforts as the Frente POLISARIO to dim the rumblings of war. 

 Haddamin Moulud Said.
mouludsaid[at]gmail.com
As of April 6, 2020.

--------------  This text expresses the opinion of the author and not of the moderators of the forum.

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Un Nobel para enmendar la plana a la ONU


por Haddamin Moulud Said
[Translated into English  by M. Limam Mohamed Ali]
Cada vez que entraba o salía del edificio donde vivía, ahí estaba ondeando, espléndida, en los cielos de Ginebra, la bandera de Eritrea. Y cuando me asomaba desde el balcón de mi casa, la veía ondear libremente, pegada con su mástil, unas plantas más abajo, en la fachada de nuestro edificio. Mientras tanto, yo sin bandera, seguía preso en la cuarta planta del edificio, o sea, en la Cuarta Comisión.

A principios de febrero de 2019 recibí, en Ginebra, la visita de M’hamed Jaddad Musa, y al contemplar la bandera de Eritrea, ondeando en la fachada de nuestro edificio, le pregunté porqué Eritrea si y el Sahara Occidental no? Él, amablemente, me contestó que todo es cuestión de trabajo, perseverancia y un poquito de suerte en lo que a equilibrio de fuerzas se refiere.

Hace setenta años, en 1950, avalando las pretensiones del Emperador de Etiopía, la Asamblea General de NNUU, adoptó la Resolución 390 (V), por la que acordó que el, entonces, declarado como Territorio No Autónomo de Eritrea pasaría a formar parte de Etiopía, en forma de federación bajo la soberanía de Etiopía.

El pueblo de Eritrea, opuesto a esa resolución, se levantó en armas contra la Etiopía de Haile Silassie y mantuvo una cruenta guerra que se prolongó durante treinta años.

En 1993, Eritrea se declaró formalmente como Estado soberano, pero los problemas con la vecina Etiopía persistieron.

Algunos meses después de la visita de M’hamed Jaddad, la radio anunció la concesión del Premio Nobel de la Paz del año 2019 al Primer Ministro de Etiopía, Abiy Ahmed Ali [Press Release ].  Ese día comprendí que, en este mundo nuestro, aún había lugar para la esperanza.

De alguna manera, el Comité Noruego del Premio Nobel, reconociendo los méritos del artífice de la paz entre Etiopía y su antigua provincia, venía a enmendar la plana a la Asamblea General de NNUU y corregir aquella resolución de hace setenta años, por la que, la Comunidad Internacional, impuso a los eritreos una solución que no era de su agrado.

Se mire como se mire, la concesión del Premio Nobel de la Paz al primer ministro de Etiopía, no tendría mucho sentido si aquella resolución, adoptada por la Asamblea General de NNUU en el año 1950, hubiese sido cumplida sin generar problema alguno sobre el terreno, especialmente, en el lado eritreo. Pero como el transcurso del tiempo ha venido a demostrar que, la Asamblea General de NNUU, no estuvo muy acertada, al adoptar aquella resolución, ha tenido que ser la Academia Noruega la que ha venido a poner en valor las obras del político etíope que ha hecho por la paz, lo que no había hecho la Asamblea General de NNUU.

Si eso sucedía en el extremo sudoriental del Gran Desierto del Sahara, no es raro trazar una cierta analogía con lo que sucede en el extremo noroccidental de ese mismo desierto.

Desde hace casi sesenta años, el pueblo del Sahara Occidental, viene esperando que la Comunidad Internacional asuma la responsabilidad que le corresponde, en virtud del derecho internacional, para hacer efectivo el disfrute del derecho a la autodeterminación por parte del pueblo saharaui. Sin embargo, la Comunidad Internacional, lleva muchos años mostrándose remisa a cumplir su responsabilidad y lleva camino de sucumbir ante los deseos de una monarquía, cuya voracidad territorial no conoce límites.

Parece como si la Comunidad Internacional, ahora y de modo implícito, quisiera hacer en el Territorio No Autónomo del Sahara Occidental, aquello que, de modo explícito, hizo en el Territorio No Autónomo de Eritrea, en 1950.

Por su parte, el Polisario lleva casi treinta años haciendo lo imposible para contener a sectores de la población saharaui, cada vez más amplios, que reclaman, y con justicia, la vuelta a las armas. Basta citar, a estos efectos, la lacónica frase del líder del Frente Polisario, en su carta enviada al Secretario General de NNUU, donde dice: en ausencia de cualquier esfuerzo serio o deseo por parte de las NNUU para cumplir su promesa de celebrar un referéndum, ¿cómo voy a explicarle al pueblo saharaui el valor de continuar con nuestro compromiso y de buena fe con el proceso político liderado por la ONU?” .  [Carta de Mohamed Abdelaziz, Secretario General del Frente Polisario, enviada a Ban Ki Moon, Secretario General de NNUU, en fecha 12 de abril de 2010 ]

El Polisario acaba de despedir a uno de sus grandes líderes, auténtico valedor de esa vía pacífica y verdadero dique de contención ante los sectores internos partidarios de la vuelta a las armas. Bien sabe la Academia Noruega que el valor de la paz consiste, tanto en obrar para poner fin a un conflicto latente como, también, en obrar para evitar uno inminente. Y, en África y quizás en todo el mundo, nadie como el Polisario, ha obrado tanto para evitar el ruido de las armas.


Haddamin Moulud Said.
mouludsaid[at]gmail.com
A 6 de abril de 2020.


-------------- Este texto expresa la opinion del autor y no de los moderadores del foro.
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