30.12.21

L'Algérie: une ligne infernale infranchissable

par Brahim Zoubeyr

En l'absence d'une réaction officielle de la Direction du Front Polisario aux propos calomnieux, insultants du Ministre des territoires occupés et de la diaspora sahraoui Mustapha Ould Sid Elbechir contre l'unique et seul allié du peuple sahraoui dans la région-la grande Algérie et son vaillant peuple-je ne peux m'empêcher de donner mon point de vue sur cette situation gravissime qui ne cesse d'incendier les réseaux sociaux.

Je ne veux pas polémiquer et encore moins faire un réquisitoire pour l'homme à qui je voue un grand respect, et loin s'en faut, je ne doute pas de ses convictions nationalistes mais pour dire simplement "quand on lance une pierre, on ne peut pas prévoir la mesure des dégâts qu'elle peut causer" comme dit le dicton sahraoui.
Revenons aux faits.

Paris,19 décembre 2021. Dans une salle archi comble de la municipalité Les Mureaux et devant un parterre de l'émigration sahraouie en France, le Ministre, au lieu de motiver les participants, les informer sur les derniers développements de la situation suite au retour à la guerre consécutivement à la violation par le Maroc du cessez-le-feu, s'en prend d'entrée à l'Algérie. Il ne mâche pas ses mots. Commentant la victoire de l'équipe algérienne de football, le Ministre dit in extenso "que l'Algérie perde, sa victoire ne nous intéresse pas." Notre Ministre ignore-t-il que tous les peuples arabes y compris le peuple marocain sont sortis dans toutes les capitales arabes et en Europe pour fêter, exprimer leur joie pour cette grande victoire de l'Algérie. Quelle honte ! Quelle démission de quiconque sahraoui et de surcroît un haut responsable de nier à l'Algérie ce que ses ennemis lui reconnaissent comme acquis grandiose dans le giron des grandes nations !

Et en toute honte bue, notre Ministre dit plus loin "je hais l'Algérie et la première fois d'y arriver, je tremblais de peur et si ce n'était notre revendication de l'indépendance, je ne mettrai jamais les pieds ni moi ni mes proches en Algérie". Un de ses proches collaborateurs lui souffle à l'oreille "les sandales portent l'humidité" un adage sahraoui qui veut dire les murs ont des oreilles. Il lui répondit sans vergogne "je dis ce que je pense sans hypocrisie. Je suis sincère et j'exprime mes convictions sans avoir peur de qui que ce soit". Il enchaîna non sans zèle "mon père et mon grand père n'ont connu que le Maroc où ils ont étudié, pas l'Algérie" sic ! Un lapsus de notre "sincère et courageux" Ministre ou une contre vérité à dessein inavoué ? La famille du Ministre Ehl Sidelbechir, une des familles des plus respectées et respectables de la société sahraouie n'a jamais dépassé depuis le 19°siècle les confins de Mheriz, actuellement territoire libéré et faisait partie de l'ensemble mauritanien à l'époque coloniale française avant d'être retrocédé à l'Espagne au milieu du 20°siècle. N'est ce pas on dit dans notre jargon littéraire "le chameau se lève et laisse derrière lui les excréments"?

Notre "courageux et sincère" Ministre peut il ignorer le largage par l'aviation marocaine des bombes au napalm et au phosphore blanc contre les populations sahraouies sans défense qui n'ont trouvé de refuge qu'en Algérie qui leur a ouvert chaleureusement son cœur, ses bras et ses frontières. On n'a pas à énumérer les bienfaits innombrables de l'Algérie en faveur du peuple sahraoui mais un fait hautement stratégique me tient à cœur et je ne peux le passer sous silence: je me souviens qu'on s'est installé en Algérie en 1975 avec une population à 99% d'analphabètes et aujourd'hui grâce à cette même Algérie, on est à moins de 1% d'analphabètes. Et si ce n'était cet accompagnement constant et désintéressé de l'Algérie, peut être tout le peuple sahraoui serait déjà anéanti durant les années de braise de Hassan II. Malédiction à celui qui ne sait pas rendre le bien.

Après ses attaques récurrentes contre l'Algérie que rien au monde ne justifie et surtout les sahraouis pour qui l'Algérie reste au delà d'une ligne rouge, une ligne infernale infranchissable, notre Ministre atteint de logorrhée s'en prend à son propre peuple et à sa direction politique dont il fait hélas partie. Avec toute l'outrecuidance, il mystifie tout. Pour lui il n'y a pas de gouvernement, pas d'institutions, pas d'Etat, tout simplement des réfugiés casés dans la région de Tindouf vivant de l'aide humanitaire internationale. Lui-même a affirmé qu'il n'est pas Ministre mais un simple réfugié de la Daïra de Mahbes, tout comme le Président, autre simple réfugié et dont les responsabilités politiques ne sont pas reconnues par le HCR.

Encore une fois faut-il rappeler à notre "courageux et sincère" Ministre que toutes les organisations internationales, entre autres le HCR, coordonnent bel et bien toutes leurs actions avec les autorités sahraouies à tous les niveaux et non directement avec les réfugiés comme il le prétend.

Mais ce qui est très grave dans les déclarations diffamatoires, calomnieuses et dénigrantes du Ministre c'est qu'il n'a non seulement mis en cause la légitimité de l'Etat sahraoui mais qu'il n'a à aucun moment évoqué le mot Front Polisario l'âme du peuple sahraoui, le mouvement de libération nationale qui dirige sa lutte, le mouvement qui a fait de lui Ministre plusieurs fois et membre de sa direction politique.

Plusieurs internautes s'interrogent sur les motifs réels qui ont poussé le Ministre à se déchaîner, à tort, contre l'Algérie et à renier tous les acquis réalisés par la sueur, les larmes et le sang du peuple sahraoui sous la direction du Front Polisario durant un demi siècle comme si rien était, banalisant tout comme question de simples réfugiés à l'image des réfugiés afghans, syriens ou somaliens.

Certains lui attribuent l'indigence intellectuelle de ne pas pouvoir différencier entre le moment et le lieu pour faire passer son message et que contrairement à tous les Ministres qui l'ont précédé, il veut faire preuve de courage et de sincérité et dire tout haut ce que d'autres pensent tout bas.

Le quid du Ministre. Pour ceux qui ne connaissent pas le Ministre, il y a lieu de rappeler qu'il a gravi les sommités du pouvoir tel un éclair, de simple infirmier à la 1°Région militaire jusqu'à deux fois Ministre et chef de la 4°Région militaire. Mais ce sont surtout les événements de 1988 qui sont à l'origine de la propulsion de notre Ministre aux hauts postes de commandement, pour dit-on pallier au vide laissé par les transfuges au Maroc, Omar Admi et Ayyoub Aouba. Là où il passe il ne fait que semer zizanie et tribalisme.

A la 4°Région militaire qu'il commandait, il a institué comme mode de communication la parenté tribale. Les combattants le surnommaient le dealer de la drogue à travers le mur marocain et ont fini par désobéir à ses ordres. Parachuté comme Ministre de l'intérieur, il a fait plus de gaffes qu'il n'a résolu de problèmes. Il a emprisonné à tort plusieurs jeunes sahraouis et se vantait de donner la face à tout le monde. D'ailleurs c'est l'emprisonnement arbitraire de ces jeunes qui les a poussés à se rapprocher de l'ennemi marocain et à se venger de notre Président alors qu'il se soignait en Espagne du Covid.

A cette période, ses caisses de résonance lui font accroire qu'en cas de décès du Président, il serait le nouveau élu. On lui fait monter des ailes plus grosses que sa taille. Aussitôt désigné Ministre des territoires occupés et de la diaspora sahraoui, il s'envola à Paris et fit exploser dans sa première réunion la bombe de la haine et du mépris contre l'Algérie qui ne mérite du peuple sahraoui que reconnaissance, gratitude et considération. A Paris, il s'est fait deplumer lui-même: sans ailes, sans plumes, sans duvet…

Pour conclure ce commentaire, en tant que sahraoui vivant en France, j'invoque la direction du Front Polisario à corriger cette anomalie de l'histoire dans les relations algéro-sahraouies. En tout cas la diaspora sahraouie en Europe est profondément choquée par ces déclarations condamnables d'un haut responsable sahraoui et ce n'est pas par les élucubrations du Ministère des territoires occupés qui, par son communiqué bidon, cherche à blanchir le Ministre et à faire endosser la responsabilité à l'ennemi marocain alors que des dizaines de témoins oculaires sahraouis étaient présents à cette abominable scène.

Le moins qu'on puisse envisager pour couper court à ces campagnes tendancieuses alimentées par l'ennemi c'est d'exaucer le désir du Ministre en le mettant dans la place qui lui sied, comme simple réfugié de Mahbes et convoquer en urgence une réunion extraordinaire du Secrétariat National pour geler son adhésion à cette structure.

Si la direction nationale du Front Polisario ne prend pas des mesures coercitives à l'endroit des hauts responsables et mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut, l'ennemi s'en tirera à moins de frais et nous continuerons à ruminer des slogans vides et creux.

Brahim Zoubeyr
30.12.21
brahim69zoubeyr@gmail.com

------------- Ce texte exprime l'opinion de l'auteur et n'engage pas les modérateurs du forum.


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23.9.21

LAS SENTENCIAS DEL TJUE (1)

 


 por ABDALAHI SALAMA MACHNAN

Se espera como agua de mayo el dictamen del Tribunal de Justicia Europeo (TJUE). El próximo 29 de septiembre se emitirán sendas sentencias del (TJUE), sobre los casos del Frente Polisario-Consejo Europeo, referentes al los acuerdos de asociación y al acuerdo de pesca Unión Europea - Marruecos.

Impacientes estamos por conocer los detalles y el resultado del veredicto; nos devora la curiosidad. Será un día lleno de emociones fuertes; es aventurado predecir a ciencia exacta el FALLO, pero ello no impide hacer una lectura anticipada y un análisis pausado, prudente y sosegado de la futura sentencia que emitirán los togados del Tribunal Europeo, y todo ello, en base a los antecedentes de hecho, es decir todos los sucesos que ocurrieron para dar lugar al proceso judicial. Y también a los fundamentos de derecho, es decir la legislación en que se basan los jueces para dictar el fallo. Para desmenuzar o examinar pormenorizadamente el alcance de estas futuras sentencias jurídicas, he tirado de muchas dosis de Té y horas de lectura. El Té tranquiliza, reconforta y ayuda a ordenar los pensamientos.

En estas líneas no pretendo otra cosa que dar mi particular, y por tanto subjetiva, visión de lo sucedido en los últimos años, y del impecable trabajo del equipo jurídico que dirige el profesor Gilles Devers, que ha ido construyendo una estrategia de defensa e implementándola hasta llegar al momento.

Hay que asumir que estamos ante un litigio estratégico que no solo está en juego los derechos inherentes del pueblo Saharaui, sus recursos naturales y su soberanía, sino también, los cimientos del Derecho Internacional y europeo.

La esquilmación constante de los recursos naturales, la miopía jurídica sobre el estado legal del Sáhara Occidental, que de acuerdo con las resoluciones de la ONU, Marruecos no tiene soberanía alguna sobre el territorio del Sáhara Occidental, lo que en consecuencia, no le permite obtener o firmar acuerdos de asociación. Por ello, estas dos piezas (acuerdo de asociación y al acuerdo de pesca UE-Marruecos), y la defensa que lleva el respetable abogado Gilles Devers son estratégicos para desenmascarar el proceder sin miramiento a leyes y, sobre todo, la pretensión de conducirnos a los hechos consumados y a un mundo en el que prime una visión monocolor de las cosas y en la que los intereses y arrogancia de unos se impongan a los derechos y libertades del pueblo Saharaui.

Marruecos se envalentonó en diciembre del año 2020, cuando el entonces peculiar presidente de los Estados Unidos de América, Donald Trump, les vendió humo al firmar una proclamación que les reconoce la soberanía sobre el Sáhara Occidental. En el mundo de los negocios de donde procede el ex presidente, todos tienen un precio y lo importante, como decía el narco Pablo Escobar, es “descubrir cuál es”. El ex presidente de Estados Unidos quería sumar a Marruecos a la lista de países árabes que, bajo su batuta, ha normalizado relaciones con Israel. El precio que pedía Rabat no era muy difícil de averiguar: el apoyo de Washington a la ocupación ilegal del Sáhara Occidental. 

Dicha declaración carece de base legal, meramente se trata de una declaración política. No hay ningún elemento de la ley estadounidense que reconozca la soberanía de Marruecos sobre el Sáhara Occidental.

El Derecho, entendido como un instrumento para la transformación de la realidad, ha de ser usado en sus justos términos, para así, a través de uno o algunos litigios, sentar un precedente que sirva para el futuro y, más aún, para evitar controversias. También como lo definió por aquel entonces el jurista romano Ulpiano: “el Derecho consiste en tres reglas o principios básicos: vivir honestamente, no dañar a los demás y dar a cada uno lo suyo. Es el arte de lo bueno y lo equitativo”.

Retrocediendo un poco en el tiempo, vemos en la hemeroteca que en diciembre de 2016, mediante una sentencia de gran trascendencia, el Tribunal de Justicia de la Unión Europea TJUE, dictaminó que el Acuerdo de Asociación UE-Marruecos no se aplicaba al Sáhara Occidental porque el territorio saharaui tiene un estatus separado y distinto del Reino de Marruecos, y que el pueblo saharaui no había dado su consentimiento para la aplicación de este acuerdo en su territorio nacional. Además y para mayor aclaración, la Jurisprudencia que se fija a partir de las sentencias dictadas en los años 2018 y 2019, los tribunales europeos generalizaron este dictamen a todos los acuerdos UE-Marruecos, excluyendo al Sáhara Occidental del alcance del acuerdo de pesca y del acuerdo de aviación UE-Marruecos. Fue el final de la "aplicación de facto". Sin embargo, apartándose del correcto camino abierto por el Tribunal, la Comisión Europea, bajo la influencia de Francia, negoció dos nuevos acuerdos con el Reino de Marruecos - un acuerdo agrícola y un acuerdo pesquero - que incluían explícitamente la zona bajo ocupación marroquí del Sáhara Occidental, destacando una supuesta "consulta" con el ocupante marroquí y los colonos. Al hilo de lo anterior y como reacción, el Frente Polisario interpuso dos recursos de nulidad contra las decisiones del Consejo de la UE de aprobar estos acuerdos ilegales.

Ha pasado una década desde que el Frente Polisario inició un Proceso Judicial ante el Tribunal Europeo, con el objetivo de obtener el respeto y garantías a su condición jurídica como sujeto de derecho internacional, y el único representante del pueblo saharaui, con la capacidad de actuar ante los Tribunales, y la afirmación de que puede haber actividades económicas en el territorio del Sáhara Occidental solo con el consentimiento del pueblo saharaui.

Durante todos estos largos años de pleitos judiciales y litigios, hay que reconocer a viva voz el tenaz trabajo llevado por el equipo jurídico de defensa bajo las directrices del doctor en derecho, el Sr. Gilles Devers, es un gran jurista pero, sobre todo, una persona muy didáctica y con gran probidad jurídica. Él se centró en atacar las decisiones del Consejo de la UE por aprobar y rubricar acuerdos ilegales y también denunciar la falta de garantías. Fue muy certero, dinámico y preciso en su demanda ante el tribunal. Todos sus alegatos son brillantes, están perfectamente coordinados y con ellos todo comenzó a cobrar sentido y ganar coherencia. Y para que en efecto, el pueblo Saharaui se vea resarcido justamente, está trabajando en una acción de responsabilidad contra la Unión Europea por los daños causados en los últimos años al pueblo saharaui. Su doctrina se basa en que la fuerza debe permanecer con la ley, y el dinero mal habido no se beneficia. También alberga una doble confianza, la independencia de los Jueces y en la aplicación de la ley. 

Sin duda, se avecina una gran victoria para el pueblo saharaui y el Frente Polisario, y una gran derrota para Francia y España, dado el daño que causan estos dos países al pueblo saharaui.

Estas sentencias, serán vinculantes para todos los estados miembros de la UE y para todas las empresas europeas presentes en tierra, mar o aire. También generarán el efecto dómino, traerá consecuencias a todas las exportaciones agrícolas, los productos pesqueros, las aerolíneas, los bancos y las compañías de seguros. Todo aquel que fue cómplice directa o indirectamente de la colonización, sabrá cuál es la fuerza del consentimiento de un pueblo soberano, y pagará por ello.

ABDALAHI SALAMA MACHNAN
23.09.21
sah_camaguey99[at]hotmail.com

-------------- Este texto expresa la opinion del autor y no de los moderadores del foro.


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30.7.21

A ti SULTANA, a ellas, a las mujeres valientes

por Said Mahamud

Para ti hoy son mis palabras para que recuerdes que estás llena de amor, valentía y grandeza.

A ti, mujer valiente, mujer luchadora que haces de cada día una lucha teniendo por bandera a tu causa y tu patria . A ti, mujer de ojos color fortaleza que con tu mirada de león orgullosa movilizas a todo un ejército de cobardes marroquíes que están apostados frente a tu casa las 24 horas del día desde el 19 de noviembre de 2020.

Durante todos estos meses de arresto domiciliario la familia Khaya ha sufrido maltrato tanto físico como psicológico, con vigilancia permanente, amenazas e, incluso, lanzamiento de excrementos, orina y líquido fétido.

Sultana Khaya se ha convertido en un dolor de cabeza para el ocupante marroquí que teme la aparición de más mujeres valientes que griten la independencia del pueblo saharaui y que alcen la bandera saharaui en lo alto de sus vigiladas casas.Es un nuevo frente que incómoda a los marroquíes y no hay otra que convivir con las voces de estas mujeres que prefieren morir antes de ser pisoteadas por el régimen dictatorial y sanguinario marroquí.

Mujeres luchadoras hay muchas y están en todos los espacios, porque todas las mujeres libran batallas, resisten violencias y opresión todos los días pero SULTANA es especial porque lidia con un monstruo que no respeta la vida humana ni los derechos humanos.

Ojalá todos podamos seguir el ejemplo de aquellas mujeres que no se rinden frente a nada como Sultana Khaya. Mi admiración y respeto a la heroína de nuestra lucha y resistencia.

Salud y Sahara libre

Said Mahamud
30.07.21
said.mahamud[at]ahoo.es 

-------------- Este texto expresa la opinion del autor y no de los moderadores del foro.


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4.7.21

The Inevitable recognition of the Sahrawi Republic

By Deich Mohamed Saleh

The unprecedented decision by former US President Donald Trump to recognize Morocco's sovereignty over Western Sahara on December 10th last year was met with widespread criticism as it contradicts international law. Although no position has been taken so far on this step, all indications confirm that the new administration will reverse the error, giving the impression that the US - as the penholder of Western Sahara conflict in the Security Council - will push for a solution within the framework of international legality.

Background 

 The former fifty tree Spanish province until 1976, Western Sahara has been on the UN list of Non-Self-Governing territories 1963 awaiting decolonization. In 1974, Spain accepted to organize a referendum after conducting a census of the indigenous population, in sight to hand over power to the POLISARIO Front, which represented the population’s demands for independence. The Polisario Front ( Frente Popular para la Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro) was created in 1973 as a result of a large popular movement demanding the departure of Spanish colonialism. Unfortunately, the Spanish government ceded the territory in 1975 to the Kingdom of Morocco, only a few days after the International Court of Justice (ICJ) rejected the latter's claims to the territory. Morocco took advantage of the transitional period that followed the death of General Franco to push the Spanish government to violate the UN Charter and resolutions and repeated calls of the Organization of African Unity at that time.

In pursuance of the will of the people of Western Sahara, the Polisario Front declared the Sahrawi Arab Democratic Republic (SADR) on February 27, 1976 to fill the legal vacuum created by Spain's withdrawal. The SADR joined the Organization of African Unity in 1984 and later became one of the founders of the African Union.

After sixteen years of escalation, a ceasefire agreement was reached in 1991 between the SADR, represented by the Polisario Front, and the Kingdom of Morocco. The ceasefire is a part of a settlement plan signed by both parties, with the aim of organizing a fair, just and transparent referendum under the auspices of the UN and OAU where the people of Western Sahara can choose between the independence or integration with Morocco.

The Settlement Plan was based on the OAU resolution 104 (1983), which was endorsed by the UN General Assembly in its resolution 4050 (1985) and adopted by the Security Council in its resolution 658 (1990) under the Secretary-General's report S/21360. But the referendum was disrupted, and the past thirty years remained fraught with the repetition of Moroccan obstacles in the absence of pressure from the UN, which led to the resumption of armed confrontation at the end of last year.

Breaching international law

The importance of the establishment of the United Nations in 1945 lies in the set of rules and regulations of its charter and resolutions adopted by its member states. The independence of more than 80 former colonies was a qualitative leap achieved by the United Nations. But its failure to complete the decolonization of non-self-governing territories, such as the Western Sahara, reflects the double standards of today's international decision-makers in the application of international law. The UN Charter and the huge amount of resolutions, legal advisories and judicial rulings recognize the inalienable right of the people of Western Sahara to self-determination and independence. Instead, neither the UN Charter or its resolutions nor judicial rulings recognize Morocco's claims but rather consider it an occupying power of the territory. The failure of the United Nations also affected the protection of Sahrawi citizens from the systematic repression of the Moroccan occupation authorities, as the Security Council could not agree to expand the mandate of MINURSO to include the report on human rights.

By recognizing Morocco’s sovereignty over the Western Sahara, Trump deliberately abused the values and principles on which the United Nations was founded, which the new administration must address to preserve the US' abroad reputation as an international decision-maker. The Biden administration's intention to review Trump’s decisions is an optimistic sign that the United States, as the penholder of Western Sahara, will reconsider the application of international law in a manner consistent with respect for the territory's legal status. Hope increased a lot when the exercises of the African Lion 2021 did not include the Western Sahara territory, contrary to what was promoted by the Makhzen.

For its part, the European Union ignored the legal status of Western Sahara and the relevant judicial rulings to conclude trade agreements with the Kingdom of Morocco that include the territory. Nor did the European Union respect the conditions of partnership with the African Union with regard to the sovereignty of its members, such as the Sahrawi Republic. Europeans should encourage Spain to live up to its historical responsibility in decolonizing its former colony, as it is still the administrating power that does not fall within the statute of limitations. Portugal's host of the East Timor cause is a vivid example for Spain to follow.

The lack of an objective assessment of the outcome of the application of international law in Western Sahara by the decision-makers of the UN Security Council is a mistake that everyone will pay for. The support of some international actors for Morocco's occupation of Western Sahara dates back to the Cold War period, which calls for a comprehensive review to be in line with the development taking place in the region and the aspirations of its peoples for peace and stability. Thus, the question of Western Sahara, like the previous decolonization issues, must be resolved with full respect for the right of its people to self-determination and independence. Otherwise, no one can blame the Sahrawis for any kind of escalation in the context of their defense of their legitimate right.

The international decision-makers must rule out any threat to security and stability that might be caused by the establishment of a new state in the region, as has promoted by Morocco. In this context, it is important to take into consideration the reality of coexistence of the SADR and the Kingdom of Morocco on an equal footing within the African Union and their commitment to respect colonial frontiers. In this sense, the role of the African Union is vital in any future international efforts.

The annoying neighbor

The United Stated of America considers the Kingdom of Morocco a strategic ally due to the many services it provided during the Cold War and later under the rubric of terrorism. For its part, the European Union granted it an advanced status for guarding the southern gate. However, it seems that neither the United States nor the European Union has made an effort to reveal the truth about the Moroccan Makhzen.

First, The Makhzen took advantage of the protection offered to it by the West during the Cold War to attack its neighbors and constantly works on destabilizing them. Prior to its illegal occupation of Western Sahara in 1975, the Kingdom of Morocco had claimed Mauritania and parts of Algeria. Therefore, it opposed the independence of Mauritania in 1960, and launched a war against Algeria a year after its independence in 1963. Morocco has also repeatedly claimed Spanish territories, where its borders have been subjected to continuous attacks, such as the Perejil island in 2002, and more recently Ceuta and Melilla, where the Makhzen used minors as human shields to occupy the two cities.

Second, the involvement of the Moroccan intelligence services in supporting terrorism, which was not limited to Algeria during the 1990s and beyond, nor to the region and the Sahel, but that most of the terrorist attacks in Europe were linked to Moroccan names, such as in Madrid, Barcelona, Paris, Brussels … etc. In addition, the joining of thousands of Moroccans to terrorist organizations in Iraq, Syria, Libya and others is another evidence that Morocco is a base for the export of terrorists. The fate of the Moroccan terrorists who have returned to Morocco will remain a time bomb in the hands of Moroccan intelligence, waiting for the right place and time to detonate it. 

Third, The 2020 reports of the United Nations Office on Drugs and Crime and the European Observatory on Drugs and Addiction have ranked Morocco as the number one producer and exporter of cannabis. Thus, drug trafficking gangs were not limited to dumping European countries with cannabis and hashish, but also with cocaine and heroin. While the regular flow continues to neighboring countries and the Sahel, which contributes to the financing of armed terrorist groups and threatens to destabilize the region.

Fourth, Morocco systematically uses illegal immigrants to obtain financial support or to extract political positions from Spain or the European Union. Ostensibly, Morocco is dressed as the custodian of migration towards Europe, but it is bringing migrants in secret via a long-running plan. The Makhzen's intelligence services allocate trips to transport African migrants from their countries to Morocco, giving them promises that they will be given opportunities to pass to Europe.

Fifth, The most dangerous thing is that Morocco is pursuing a policy of starving its population to attack its neighbors, as happened recently with Spain. Including the use of minors to blackmail and abuse the latter’s frontiers.

Once again, the Makhzen is investing in Trump's reckless decision to recognize his sovereignty over the Western Sahara by launching a heinous and widespread campaign against positions opposing this decision, using dirty blackmail methods. The campaign primarily targeted Europe to follow Trump's lead, especially key countries such as Spain and Germany, with whom Morocco threatened to cut ties, and took decisions against them that had nothing to do with the ethics and standards of diplomacy.

The spiral of Instability

The era of colonialism in the African continent was supposed to have been over by the end of the twentieth century, but it is still lurking in its north, especially in the Western Sahara, where its people are subjected to heinous crimes and brutal methods. Unfortunately, once the traditional colonial powers had left the region, the Kingdom of Morocco stabbed its peoples in the back by putting the Makhzen itself at the service of the dirty French politics. Accordingly, Morocco waged an asymmetric war against the small people of Western Sahara, which came within the framework of a long-term plan aimed at destabilizing the entire region. Not only to antagonize its countries but also to aggravate their internal conditions.

The region was given reasons for optimism about the agreement between the Polisario Front and the Kingdom of Morocco to organize a referendum of self-determination for the people of Western Sahara at the end of the eighties as a result of tireless efforts undertook by the African bloc. This atmosphere allowed the leaders of Algeria, Libya, Tunisia, Mauritania and Morocco to organize a preliminary meeting in Algiers in 1988, in light of the announcement of the establishment of the Arab Maghreb Union (AMU) in 1989 in Marrakesh, Morocco. In this regard, Algeria's genuine will was evident in overcoming differences and make progress for the benefit of the region, without ruling out the outcome of the referendum in Western Sahara. However, the countries of the region were disappointed by the retreat of the Kingdom of Morocco from its commitment to the referendum, which once again showed that it does not want to stop its expansionist ambitions.

The geopolitical considerations of the Maghreb region, in terms of its enormous natural resources, proximity to waterways and borders with Europe, made it a place for global powers to compete in the way they benefited from at the expense of the development and integration of the region. Thus, the region was subjected to instability and foreign interference in its internal affairs for one goal, which is to prevent these countries from achieving their own approach that guarantees independent political decision-making and control over their economies.

The basis for the desired stability is full respect for the legitimate rights of peoples and the sovereignty of states, based on the colonial frontiers. In this regard, Algeria plays a major role, as a regional power, in living up the countries of the region and its African depth to the level of resolving their issues, formulating their own policies and views that must be accepted by its partners.

Factor of stability

Forty-five years were enough to refute Morocco's claims about the potential threats to security and stability that might result from the establishment of an independent state in Western Sahara. Time has proven that the Sahrawi Republic has made many concessions, out of its concern for Africa's unity, security and peace, and it has maintained good-neighborly relations. Even the Kingdom of Morocco, which still occupies parts of Western Sahara, has benefited from the policies of the Sahrawi Republic in the liberated areas to combat terrorism and organized crime.

Today, the Sahrawi Republic has become an irreversible national, regional and international reality, with its democratic institutions, rational policies and broad international relations. Thus, the Sahrawi people feel satisfied with the gains achieved on the path of establishing the rule of law under a free and independent homeland.

The SADR’s assumption of its natural position within the African bloc in 1984 was an inevitable result that affirmed the unanimity of Africans to uphold international legality. Therefore, the SADR is now one of seven African countries that constitute the Northern region of the African Union, along with Algeria, Egypt, Libya, Mauritania, Tunisia and recently Morocco. The SADR participates normally in all the activities of the Union, including partnership meetings, and enjoys respect and a prestigious position.

Morocco abandoned the OAU in protest of the Sahrawi state's membership within it, to join the African Union in 2017, of which the Sahrawi Republic is one of its founding members, on the condition that the colonial frontiers of each of the union's 55 states be respected.

Resumption of hostilities

The resignation of the well-known former US Secretary of State James Baker from his position as Personal Envoy of the UN Secretary-General in 2004 demonstrated beyond any doubt that some permanent members of the Security Council are not interested in resolving the problem of Western Sahara in accordance with the provisions of international law. This encouraged Morocco to abandon its commitments regarding the referendum and to act with absolute sovereignty over the territory, which made the presence of the United Nations confined to the cease-fire.

The Makhzen expelled the civilian component of MINURSO and took strict measures against its personnel to limit the movement of the mission in the territory, even the plates of its cars are Moroccan.

It established a trade line linking Europe with Africa by opening a loophole in the Guerguerat in the south of the territory. It also terribly plunders fish, phosphates, and other economic resources, and uses some of the proceeds from these resources to buy silence and loyalty. Finally, the Makhzen has mortgaged the Sahrawi coasts into a game of interests with the aim of complicating the solution and prolonging its occupation of the territory.

The Moroccan security forces continue to commit flagrant human rights violations against Sahrawi citizens in the part occupied by Morocco. The reports of many international and humanitarian organizations have documented systematic and dangerous repression and intimidation in these areas, with arbitrary arrests, judicial prosecutions and unfair trials, especially against political activists, journalists and media.

All of these actions inconsistent with the legal status of the territory, were culminated in a deliberate attack by the Moroccan army on November 13, 2020 on Sahrawi civilians who were protesting against the pillaging of their natural resources through Guerguerat. Thus, the Makhzen took advantage of this opportunity to build a new defense wall linking that point with Mauritania, through which Morocco occupied new part of SADR territory.

The United Nations did not lift a finger or utter a word of protest. Even former Secretary-General Ban Kim Moon did not get enough support when he told the truth by calling Morocco an occupier of Western Sahara. The Polisario, which had repeatedly warned of the dire consequences of the stalemate and intransigence of the Kingdom of Morocco, had no choice but to declare the end of the ceasefire and return to armed struggle. Not surprising that the situation will see further escalation, which may ignite the whole region.v In his recent book " Resolved Uniting Nations", Ban Ki-moon revealed that during his visit to the Sahrawi refugee camps in Tindouf in March 2016, he saw the pent-up indignation of thousands of women and men "at having to live in these rough camps, and their fury that the United Nations had failed to end their struggle against Morocco." he added that he "was surprised and embarrassed to see so many angry young men holding signs such as ‘No to 40 years of occupation!’ and ‘UNfair!’."

It was Ban Ki-moon's accurate description of the situation that justified the return to armed struggle. This is what happened immediately after the announcement of the end of the ceasefire, when thousands of young volunteers joined the battlefronts with a strong determination to continue their struggle until the complete liberation of all their territories occupied by the Kingdom of Morocco.

Conclusion

The people of Western Sahara have waited nearly sixty years for the United Nations to grant them their inalienable right to self-determination and independence. But this was not achieved due to double-standards rule applied by international decision-makers who are indifferent to the suffering of this small and peaceful people. It is this rule that has been a stumbling block in the face of all efforts.

The big mistake made by the international decision-makers in the Security Council was their opposition to the application of the provisions of international law to satisfy a country like Morocco on the pretext of sponsoring of their "interests". Nothing is expected from a medieval regime but to attack its immediate neighbors, deprive people of their rights, plundering their wealth and operate gangs.

International actors, especially today's decision-makers, must break free from the complex of fear and domination. Their lack of seriousness is the most serious threat to their interests, however, no one would accept to be deprived of his legitimate right and remain idly by. Therefore, they should reflect well on what they have inflicted on the people of Western Sahara through this long wait, and hurry to grant them their inalienable right to self-determination and independence in accordance with the provisions of international legality. How grateful the region will be to the international decision-makers for such a decision.

The desired lasting peace cannot be achieved at the expense of the rights and aspirations of peoples. Therefore, there will be no lasting peace without recognizing the reality of the SADR, which was embodied in the long struggle of its people and proved to be a factor of balance and stability in the entire region.

Deich Mohamed Saleh
4.07.2021 
mohcheij[at]yahoo.es

Deich Mohamed Saleh is a former chief of the Saharawi president office and former Ambassador in the Republic of Zimbabwe.


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29.6.21

La increíble generosidad de UE con los saharauis

por Said Mahamud

El Tribunal de Justicia de la Unión Europea está a punto de resolver una demanda del Frente Polisario por la aplicación del acuerdo comercial UE-Marruecos a los productos del Sáhara. La sentencia puede tener una gran repercusión política y Europa trabaja duro para jugar bien sus cartas donando 9,3 millones a los refugiados saharauis para mejorar las condiciones de vida y asegurar la alimentación de los refugiados en Tinduf, en el sudoeste de Argelia.

Dar sin recibir nada a cambio es uno de los consejos que ya desde pequeños nos repiten constantemente. Espero que la generosidad de la comisión Europea de ayudar a los saharauis no condiciona la resolución que esperamos todos los saharauis para reforzar nuestras justas reivindicaciones porque sería un recordatorio más a Marruecos de que, de acuerdo con la legalidad internacional, no tiene soberanía sobre el Sáhara Occidental y eso es mejor que muchos millones de euros.

Los saharauis estamos en los campamentos de refugiados desde hace más de 46 años resistiendo para luchar por nuestra libertad y no para acomodarnos.

“El mayor acto de generosidad es plantar árboles bajo cuya sombra no se sentará nunca.”
Salud y Sahara libre

Said Mahamud
said.mahamud[at]yahoo.es
29.06.21

 

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19.6.21

DOUBLE NATIONALITÉ: CE QUE LE GOUVERNEMENT ACCORDE DE SA MAIN DROITE À LA DIASPORA, LE RETIR DE SA MAIN GAUCHE À LA MAURITANIE ET SON DÉVELOPPEMENT!

par  Maître Takioullah Eidda
 
A- GENÈSE DE LA LOI SUR LA NATIONALITÉ:

Aussitôt indépendante, la Mauritanie a mis en place une législation rigoureusement exclusive au port de sa nationalité. Et pour cause: les voisins, notamment le Maroc, suite aux ralliements de quelques mauritaniens à son projet expansionniste, lui niaient sa naissance, son identité, mais aussi sa viabilité institutionnelle et politique.

Il fallait donc non seulement semer et cultiver une fierté nationale propre aux mauritaniens, longtemps diluée dans le tissu socio-culturel et démographique du voisinage, mais aussi dissuader fortement la transhumance de la nationalité naissante, et ce, dans le but de protéger les intérêts supérieurs de l’État mauritanien qui venait tout juste de voir le jour.

Le 13 juin 1961, le législateur mauritanien a matérialisé la fermeté de son intention avec la mis en place de la loi 1961-112, portant Code de la nationalité mauritanienne, dont les articles 30 & 31 illustres bien la gravité de la situation et des circonstances:

Art. 30. Perd la nationalité mauritanienne, le Mauritanien majeur qui acquiert volontairement une nationalité étrangère.
Art. 31. Un Mauritanien, même mineur, ayant une nationalité étrangère peut être autorisé sur sa demande à perdre la nationalité mauritanienne. Cette autorisation est accordée par décret.

De 1961 à 2010, ce Code n’a connu aucun changement.

Les autorités, pour des raisons pratiques, ont adopté une posture de tolérance, équivalente à un aveuglement volontaire. Si bien que presque TOUTE la nomenclatoura ou l’élite du pays, à commencer par certains Présidents, en passant par des ministres, des députés, des hommes d’affaires, sans parler de leurs familles, ont acquis de fait, la double nationalité de plusieurs États africains, européens, américain, canadien et, bien sûr, des pays arabes et du Golfe-Persique!

B- LOI DE 2010 ÉTABLIE UN POUVOIR DISCRÉTIONAIRE NON CIRCONSCRIT:

En 2010, avec la Loi No 2010-023, l’État a présenté des amendements substantiels au Code de 1961, mais sans jamais osé le moderniser pour répondre aux aspirations des mauritaniens et à la réalité économique liée au phénomène de la globalisation.

En effet, douze nouveaux articles ont été intégrés au Code, avec la réécriture des principaux articles, à savoir 31 à 33 !

À l’article 31, on permet le port de la double nationalité, sur DEMANDE et avec AUTORISATION discrétionnaire du Président de la République!

Quant à l’article 33, on maintient l’épée de damoclès, pour une période additionnelle de 10 ans, sur la tête de tout bénéficiaire de la nationalité par naturalisation, tout en renforçant le spectre de l’apatridie.

Le seul mérite des amendements de 2010, est qu’ils ont permis au Code de la Nationalité de sortir de l’état léthargique dans lequel il s’y trouvait et de faire naitre, chez les titulaires de la double nationalité, une lueur d’espoir quant à la possible légalisation de leur statut.

Donc, des amendements timides, sélectifs, où les principaux droits accordés ont été soumis à un pouvoir discrétionnaire absolu au sommet de l’État, mais dépourvu, quant à son exercice, de paramètres clairement définis.

C- PROJET DE LOI DE 2021 ET ANTI-CONSTITUTIONALITÉ & DISCRIMINATION:

Le 17 juin 2021, aux termes du communiqué du Conseil des Ministres et la conférence de presse ministérielle qui a suivie, le gouvernement a décidé de faire sauter complètement le verrou de l’article 31 et permettre ainsi, sans formalité, à tout mauritanien d’acquérir une, ou plusieurs, nationalité additionnelle.

Excellent!! Mais à quel prix?

En effet, le tout nouveau projet de loi interdit aux titulaires de la double nationalité de concourir aux postes politiques décisionnels et électifs, à savoir, notamment: les postes du Président de la République, de Ministre/équivalent, de Conseiller Régional, de Député, de Maire, de Conseiller municipal …etc!

L’exclusion de ces postes aux titulaires de la double nationalité est à sa face même anti-constitutionnel et discriminatoire aux regards d’au moins huit dispositions impératives de la Constitution mauritanienne, plus spécifiquement ses articles 26 & 47.

Cette exclusion est aussi manifestement contraire aux multiples Traités et Conventions Internationaux que la Mauritanie a ratifiés.

En fait, ce nouveau projet de loi n’accorde aux titulaires de la double nationalité, en grande partie issus de la diaspora à l’étranger, qu’un seul droit: le droit de visiter la Mauritanie en tant que TOURISTE! Rien de plus!

En effet, les titulaires de la double nationalité se trouvent dépouillés de leurs droits civils et politiques, puisqu’ils ne peuvent assumer aucune charge au sein des instances ÉXÉCUTIVES DÉCISIONNELLES dans leur propre pays, encore moins participer en tant que candidats, par la voie des URNES, à l’élaboration et la mise en place de programmes de développement local ou national visant à faire avancer la Mauritanie !

Or, qu’on le veuille ou non, les membres de la diaspora, de par leurs parcours et leur détermination, sont les plus diplômés, les plus éduqués, les plus disciplinés, les plus organisés, les plus structurés, les plus ouverts socialement, les plus autonomes financièrement, les plus débrouillards et les plus créatifs, pour ne citer que ces quelques qualités! En fait, les membres de la diaspora sont des citoyens libres, qui osent et qui construisent là où ils ne possédaient RIEN auparavant!

Comment un État sous développé, extrêmement PAUVRE en ressources humaines et RICHE en ressources naturelles, comme la Mauritanie, peut se passer de sa diaspora et ses technocrates dans son projet de développement durable ?

Pourtant, le moins que l’on puisse dire est que les titulaires de la double nationalité constituent, pour l’État mauritanien, un véritable pont avec les autres, dans un monde globalisé, et une réelle manne intellectuelle et financière!

Cette loi vise donc à assoir et institutionnaliser une tare, de surcroit un chauvinisme confortablement allongé dans une ineptie.

Devant un tel mépris, il n’est pas sans intérêt de se demander si l’objectif de cette nouvelle loi n’est pas de favoriser, la retraite venue, ceux qui sont issus des institutions militaires et para-militaires, lesquelles institutions imposent à leurs membres l’interdiction, en tout temps, d’acquérir une nationalité autre que mauritanienne!!?? J’espère sincèrement, et de tout cœur, que NON!

En effet, devant une telle pauvreté et un tel sous-développement systémique et viscéral, la Mauritanie a besoin de tous ses enfants, chacun dans son domaine de connaissance et d’expertise, afin de la ramener au niveau où elle doit y être, compte tenu de ses immenses ressources naturelles, sa grande superficie et du nombre limité de sa population.

Il est donc temps de se DÉCOMPLEXER et d’ouvrir grande la porte aux esprits libres et aux compétences créatrices de richesses, ce qui caractérise les membres de la diaspora, plutôt que de VÉGÉTER DANS LA MÉDIOCRITÉ, le communautarisme sectaire, et la psychose de la peur de l’autre.

«.وَلْتَكُن مِّنكُمْ أُمَّةٌ يَدْعُونَ إِلَى الْخَيْرِ وَيَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَيَنْهَوْنَ عَنِ الْمُنكَرِ وَأُوْلَـئِكَ هُمُ الْمُفْلِحُونَ»

Maître Takioullah Eidda, avocat
Nouakchott, Mauritanie.
19.06.21
eidda.avocat[at]hotmail.com -
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2.6.21

La VERDAD siempre triunfa, la Mentira, siempre pierde.!

 por Said Mahamud

Por más MENTIRAS que INVENTEN no podrán con la VERDAD..!
Marruecos no quiere entender que hay un pueblo digno que quiso vivir en el exilio para seguir su lucha por la libertad y la independencia lejos de cualquier vínculo con los marroquíes. Llevan 50 años intentando exterminar a los saharauis utilizando nuestros propios recursos como moneda de cambio para legitimizar su ocupación del Sahara Occidental y comprando a gente sin escrúpulos que traicionaron a su causa para abrazar al enemigo marroquí de una forma rastrera y vergonzante.

Otra verdad más da la razón a los saharauis en su gran lucha contra los enemigos de la causa y esta vez desde la justicia Española que ojalá sea un punto de partida para que España empiece a ser valiente en su apoyo al pueblo saharaui y condenar la ocupación ilegal de Marruecos al Sahara Occidental.

“Hay hombres que luchan un dia y son buenos. Hay otros que luchan un año y son mejores. Hay quienes luchan muchos años y son muy buenos. Pero hay los que luchan toda la vida: esos son los imprescindibles" Brahim Gali es un luchador nato que estando en un hospital para sobrevivir a la enfermedad hizo de tripas corazón para asestar un revés al enemigo marroquí colaborando con la justicia y poniendo en evidencia su propaganda barata.

Hoy el pueblo saharaui demostró una vez más su unidad nacional, su lealtad al Polisario y su gran amor a su presidente. Aprovecho para dar las gracias a todos los amigos del pueblo saharaui por seguir luchando a nuestro lado y de hacer de la lucha saharaui su lucha.

A los traidores de la patria decirles
"Que los valores que nos inculcaron nuestros padres se mal baratan al mejor postor, de que sirve que tengas dinero si te sientes como una basura"
Salud y Sahara libre

Said Mahamud
02.06.21
said.mahamud[at]yahoo.es

 

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29.5.21

LOGROÑO, eterno ejemplo de humanidad y solidaridad

 por Said Mahamud

Logroño en 1431, el rey Juan II de Castilla le concede el título de ciudad y en 1444 los títulos de "Muy Noble" y "Muy Leal".En 2021 sigue siendo noble, leal y solidario.

La pandemia del coronavirus ha dejado un sinfín de muestras de humanidad , un buen puñado de historias para recordar en el futuro que han servido, además, para darnos cuenta de que, cuando así lo exige la vida, la solidaridad tiende a aflorar.

La crisis del Covid-19 no ha sido (no es) únicamente de índole sanitaria. La pandemia ha dejado muchas vidas en el camino, pero también amenaza el futuro más inmediato de miles de personas, de aquellos colectivos más propensos a sufrir estas situaciones extremas.

El hospital San pedro en Logroño acoge desde hace más de un mes al líder saharaui Brahim Gali de forma altruista y siguiendo las buenas costumbres y hospitalidad de esta tierra maravillosa .

La ocupación ilegal del Sahara Occidental por parte de Marruecos obligó a todos los saharauis a vivir en los campamentos de refugiados para seguir la lucha por la libertad y la independencia. España por razones humanitarias siempre ha permitido la entrada de los refugiados saharauis para seguir sus tratamientos en los distintos hospitales del país y el presidente Gali es un refugiado más que llegó a su segundo país para tratar sus problemas de salud en un hospital con mejores condiciones.

En nombre de los saharauis Polisarios que hemos elegido luchar por la independencia del Sahara Occidental queremos dar las gracias al hospital San Pedro como cara visible de humanidad y solidaridad de la sociedad Riojana , estándoles eternamente agradecidos por pensar en el sufrimiento del pueblo saharaui y demostrar que la vida de las personas está por encima de los conflictos y de los intereses políticos.

Marruecos no distingue entre razones humanitarias y intereses políticos. Con su política basada en el chantaje y la mentira intenta legitimar su ocupación ilegal al Sahara Occidental sin pensar que el pueblo soberano de España tiene la última palabra y en su mayoría apoya la lucha del pueblo saharaui y su independencia.

Salud y Sahara libre

Said Mahamud
said.mahamud[at]yahoo.es
29.05.21

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26.5.21

SAHARA OCCIDENTAL: LE PREMIER MINISTRE DU MAROC A RAISON: LA NEUTRALITÉ N’EST PLUS TENABLE!

par Maître Takioullah Eidda

Le samedi 22 mai dernier, le premier ministre du Maroc, Saad Eddine El Othman, déclarait que la neutralité dans le conflit du Sahara Occidental n’est plus acceptable.

En tout cas, en ce qui concerne la Mauritanie, je suis entièrement d’accord avec cette affirmation, laquelle en dit long sur l’aveuglement et l’arrogance diplomatique, ô combien insolents, du Maroc.

Souvenons-nous, la Mauritanie est sortie de la guerre du Sahara Occidental humiliée, agenouillée et vaincue. C’est grâce à l’institution militaire qu’elle a pu rompre avec la logique de la fuite en avant adoptée par feu Mokhtar Ould Daddah, puisque cette maudite guerre, il faut bien la reconnaitre, n’obéissait à aucun sens explicable ou compréhensible pour les mauritaniens que nous sommes et qui ont payé lourdement son prix.

Mais si les vaillants militaires ont tiré le pays de l’état végétatif clinique dans lequel il se trouvait en 1978, il n’en demeure pas moins qu’ils l’ont placé, par rapport à ce conflit, dans un état captif, spectateur, qui subit constamment la pression du Maroc et, comme la lame du ressort, est resté dépouillé de toute initiative! Pourtant la Mauritanie a tellement sacrifié, tellement payé, tellement renoncé, que sa position n’aurait pas due être cela.

Je l'ai déjà dis, je le dis, et je le répète, encore une fois, il est temps pour le Maroc d’accepter le fait que les choses ne sont plus comme elles étaient auparavant: la Mauritanie a heureusement émergé des cendres des feux de ses mauvaises récoltes avec lui.

Aujourd’hui, affranchie, elle ose, elle s’assume, elle s’auto-suffise, se positionne et surtout se décomplexe en fonction de ses besoins, de ses stratégies et des ambitions de son devenir. Elle n’a donc pas à se justifier pour les choix qu’elle fait dans ses relations avec les autres, y compris avec les sahraouis, puisqu’elle s’autogère par «en dedans».

La Mauritanie comme maillon faible de la région, appartient au passé; un passé caractérisé, il est vrai, par beaucoup d’erreurs de jugement et de choix de ses dirigeants. Mais pas seulement! J’ajouterais que cette Mauritanie faible, appartient à ce passé composé d’un ensemble de stratégies et de mauvais calculs concoctés par le Maroc et uniquement par lui, et ce, depuis l’indépendance.

Si le Maroc en veut à la Mauritanie pour ses relations avec les sahraouis, eh bien il doit intégrer, une bonne fois pour toute, que MAURITANIENS et SAHRAOUIS sont des PARENTS liés par les racines de l’espèce: la langue, la culture, les valeurs sociales, la religion et par-dessus tout, par l’Histoire de «Moujtamâ El’Bidhan»; relations qu’aucune conjoncture ne peut mettre en cause, encore moins par un quelconque gouvernement mauritanien balloté par des circonstances politiques ou militaires passagères. N’oublions pas que la raison pour laquelle la Mauritanie s’était aveuglement enfoncé dans ce conflit, reposait sur le principe que la population du Sahara Occidental fait partie intégrante de «Bilad Elbidhans»; principe qu’elle avait brandit haut et fort, en 1975, devant la Cour Internationale de Justice (CIJ).

Partant de cette vérité historique, la Mauritanie aurait due, dès le début de ce conflit, prendre une position active visant à chercher une solution qui permet au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, suivant les multiples résolutions des Nations-Unies. Évidemment, ce droit du peuple sahraoui INCLUS son droit de choisir librement de se rattacher à la Mauritanie. Et, quoi de plus naturel! N’est ce pas la Mauritanie qui est la coupole de la civilisation d’Elbidhanes, le rempart de leurs menaces, leur refuge, mais aussi et surtout leur «terre promise»? Cela va de soi!

En 1989, le Maroc a décidé de déclarer, devant la communauté internationale, qu’il est le «FRÈRE» du Sénégal et «l’AMI» de la Mauritanie! Soit!

Alors, pourquoi la Mauritanie ne peut pas dire aujourd’hui, avec fierté, que les sahraouis font partie d’elle-même et qu’il est de son devoir de les supporter dans l’affirmation de leur droit de choisir leur destin?

Oui, je l’avoue candidement que je suis foncièrement d’accord avec le Premier Ministre du Maroc: la neutralité n’est plus tenable pour la Mauritanie. Cette neutralité a placé de facto notre pays dans une position de domesticité vis à vis du Maroc. Chaque jour vient avec son lot de sensibilités, de suspicions, de paternalisme arrogant et démesuré, avec lesquelles la Mauritanie doit jongler sur la corde raide, si bien que ses éminents émissaires, à l’instar de son Ministre des Affaires Étrangères, Monsieur Ismail Ould Cheikh, se sont vus repoussés, voire carrément et volontairement ignorés par le roi du Maroc lui-même.

Et dans le calvaire de cette galère, le Maroc se positionne en «autiste», ignorant toute recherche de solution qui ne le conforte pas dans son plan expansionniste et irrationnel!

En conséquence, la Mauritanie ne peut plus VÉGÉTER dans cette neutralité STÉRILLE et contre productive, alors que le conflit altère sérieusement ses horizons et cautionne dangereusement son développement économique et social.

D’autant plus que cette neutralité a démontré son hypocrisie, sa fausseté, son inefficacité, ses limites et enfin de compte dépassée par la réalité géopolitique de la sous-région, dans laquelle la Mauritanie jouit aujourd’hui d’un nouveau statut par opposition au statut de «maillon faible» dans lequel elle s’y trouvait.

Un tel statut doit se matérialiser IMPÉRATIVEMENT, avec fierté et modestie, par un impact positif et ACTIF de sa diplomatie, en sortant de cette neutralité devenue caduque et paralysante.

Oui, il faut rompre définitivement avec ce statuquo diplomatique, lequel est manifestement entravé par le Maroc et ses CHANTAGES RÉPÉTÉS, dont l’objectif avoué est de museler les initiatives de la Mauritanie et ainsi conditionner son être: à savoir un PAYS INDÉPENDANT, SOUVERAIN, RESPECTÉ dans le monde et, surtout, dans toute la sous-région!

Maître Takioullah Eidda, avocat
Nouakchott, Mauritanie.
26.05.21
eidda.avocat[at]hotmail.com

 

 

--------------  Ce texte exprime l'opinion de l'auteur et n'engage pas les modérateurs du forum.


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9.5.21

Dieu sauve les juges espagnols de la presse espagnole !

 par Haddamine Moulud Said

Les tribunaux reçoivent chaque jour des milliers de plaintes et de dénonciations. Une bonne partie de ces plaintes n'ont aucune voie judiciaire, car elles ne sont pas fondées. Et c'est pour cette raison que les médias n'accordent jamais d'importance à ces plaintes. Cependant, dans ce cas, pour une raison quelconque, un véritable orchestre symphonique a été organisé. Et à la recherche du meilleur maître de cérémonie possible, ils l'ont placé sous la baguette de nulle autre que l'Agence EFE.

Un procès qui n'a aucune base juridique a fait la une d'une grande partie des médias espagnols. La raison ? Ternir l'image de la lutte légitime du Front Polisario et au passage, gagner l'amitié du royaume alaouite. Une amitié qui n'est pas de trop à l'heure où la crise économique de la presse écrite fait des ravages dans le secteur.

Mais pas seulement. Les médias sont allés encore plus loin et ont "fabriqué" plusieurs étapes d'un processus judiciaire dont il n'y a eu aucune, sauf peut-être l'admission du procès.

Quant à l'identité du patient admis par le COVID 19 à l'hôpital de "San Pedro" à Logroño, l'État espagnol, par l'intermédiaire de la plus haute autorité du ministère des affaires étrangères, a déclaré qu'il avait accepté de recevoir le secrétaire général du Front Polisario en tant que COVID 19.

Nous insistons? l'Etat espagnol, à la demande d'un Etat tiers, a accepté de recevoir le Secrétaire Général du Front Polisario pour un traitement contre le COVID 19.

Et le patient étant entré, comme il ne pouvait en être autrement, avec son propre passeport diplomatique, avec l'accord de deux États voisins, l'orchestre symphonique espagnol veut nous tromper, en nous disant qu'il est entré avec une fausse identité.

Soit ils prennent les lecteurs pour des imbéciles, soit le besoin d'enveloppes en provenance du sud est extrêmement pressant. Et à tout cela, les médias espagnols semblent ne pas s'être souvenus des dommages qu'ils causent à l'image des forces et corps de sécurité de l'État.

Deuxièmement, la question de la plainte. Ce qui s'est passé ici est très facile à expliquer. On a dit à quelqu'un : "Vous déposez la plainte, le reste ne vous regarde pas".

Ou, en d'autres termes, un procès a été intenté non pas pour obtenir une certaine voie judiciaire, mais pour obtenir une voie médiatique retentissante, indépendamment des vicissitudes judiciaires de l'affaire.

Et comme aucun média espagnol ne l'a fait, nous allons reproduire ce que dit l'article 607 bis du code pénal espagnol :
Des Crimes contre l'humanité

Article 607 bis
1- Sont coupables de crimes contre l'humanité les personnes qui commettent les actes visés au paragraphe suivant dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique contre la population civile ou contre une partie de celle-ci. En tout état de cause, la commission de tels actes est considérée comme un crime contre l'humanité :

1- Parce que la victime appartient à un groupe ou à une collectivité persécutée pour des raisons politiques, raciales, nationales, ethniques, culturelles, religieuses, de sexe, de handicap ou pour d'autres motifs universellement reconnus comme inacceptables par le droit international.
2- Dans le contexte d'un régime institutionnalisé d'oppression et de domination systématique d'un groupe racial sur un ou plusieurs autres groupes raciaux et dans l'intention de maintenir ce régime.

Dans un territoire où opèrent le HCR, le PAM, l'UNICEF, la MINURSO, la Croix Rouge Internationale, l'Agence Espagnole de Coopération Internationale, d'innombrables ONG internationales et où des dizaines de vols chargés d'Européens viennent chaque année pour manifester leur solidarité avec la lutte légitime du peuple sahraoui, et dont personne n'a jamais signalé de crimes de cette nature, on voudrait nous faire croire qu'un juge, pas moins que l'Audience Nationale, donne de la crédibilité à une plainte pour la commission de crimes de cette nature. ¡Que Dieu sauve les juges espagnols des médias espagnols!

Dans un territoire où, il n'y a pas longtemps, le secrétaire général de l'ONU a atterri et où le gouvernement espagnol met à disposition un avion pour le transfert des envoyés de l'ONU, quelqu'un veut nous faire croire que, durant l'été 2019, des crimes contre l'humanité ont été commis que, d'ailleurs, seuls les yeux d'une personne, la plaignante, liée au Maroc, pour être plus précis, ont pu voir.

En plus de fabriquer un procès d'une telle ampleur, les médias espagnols sont allés un peu plus loin et ont faussement accusé le juge de l' Audience nationale d'un acte d'assignation contre Brahim Ghali. Un ordre qui n'a jamais existé. Lorsque le jour de la supposée convocation est arrivé, et que la fausseté de la nouvelle a été découverte, l'Agence EFE a avalé sa baguette et le reste de l'orchestre s'est consacré à jouer une autre sonate de mauvais goût, cette fois en annonçant une date ultérieure. Malgré les demandes répétées des excuses sur les réseaux sociaux, l' Agence EFE ne s'est toujours pas excusée pour avoir diffusé des informations totalement fausses.

Par ailleurs, il y a quelques jours, la ministre espagnole des affaires étrangères a déclaré, en le citant nommément, que le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, se trouve à l'hôpital San Pedro de Logroño. La ministre a-t-elle menti en disant Brahim Ghali ? La ministre a-t-elle confondu Brahim Ghali avec une autre personne ?

De plus, le Maroc a demandé des consultations avec l'ambassadeur d'Espagne à Rabat, Ricardo Díez-Hochleitner, pour demander des explications sur l'entrée en Espagne de cette même personne, et non d'une autre. Serait-il possible que les puissantes antennes marocaines en Espagne aient, elles aussi, été confuses quant à l'identité du patient admis à Logroño ?

De leur côté, l'ambassadeur sahraoui à Alger et le représentant du Polisario en Espagne ont tous deux déclaré que Brahim Ghali est bien à Logroño.

Mais avec toutes ces données, les médias espagnols voudraient nous faire croire qu'il y a un juge de l' Audience national qui, doutant toujours de l'identité du patient admis à Logroño, a envoyé la police pour identifier cette personne. Y a-t-il vraiment un juge de l'Audience National qui, après tant de déclarations et d'appels à consultation, ne sait toujours pas de qui il s'agit et doit envoyer une patrouille de police pour déterminer son identité ? Le juge insinue-t-il que la ministre a peut-être menti en disant qu'il s'agissait de Brahim Ghali ? Les juges de l'Audience National sont-ils vraiment si mauvais, pour dire que le patient est Brahim Ghali ? les juges de l'Audiencia National, aux yeux de la presse espagnole ?

Après avoir démontré la fausseté de la convocation et celle de l'identification supposée faite par la police, afin de cacher le fiasco et de ne pas ennuyer le public, les médias espagnols nous renvoient à un prochain épisode, le 1er juin.

Curieusement, toutes les informations publiées dans la presse espagnole ne sont que des traductions, en espagnol, d'informations précédemment publiées, en français, dans la presse du voisin du sud. Cependant, tant la version originale française que toutes les traductions espagnoles font référence aux "sources légales". Aucun d'entre eux ne cite une source judiciaire ou une source officielle espagnole.

Haddamine Moulud Said
Le 07-05-2021
mouludsaid[at]gmail.com

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8.5.21

¡¡¡Libre Dios a los jueces españoles de la prensa española!!!

por Haddamin Moulud Said

Los tribunales reciben diariamente miles de querellas y denuncias. Buena parte de dichas querellas no tiene ningún recorrido judicial, por carecer de fundamento. Y por este motivo, los medios de comunicación medianamente serios nunca dan trascendencia mediática a dichas querellas.

Sin embargo, en este caso, por alguna razón, se ha organizado una auténtica orquesta sinfónica. Y buscándole el mejor maestro de ceremonias posible, la han puesto bajo la batuta, nada menos que de la Agencia EFE.

Una querella que no tiene ningún recorrido judicial ha sido encumbrada a las portadas de buena parte de los medios de comunicación españoles. ¿Razón?: manchar la imagen de la legítima lucha del Frente Polisario y, de paso, granjearse la amistad del reino alauita. Amistad que no viene mal en tiempos en los que la crisis económica de la prensa escrita hace estragos en el sector.

Pero no sólo eso. Los medios han ido más lejos aún y han ‘fabricado’ varias etapas de un proceso judicial de las que no ha existido ninguna, excepto acaso, la admisión de la demanda.

En cuanto a la identidad del paciente ingresado por COVID 19 en el hospital San Pedro de Logroño, el Estado español, por boca de la máxima autoridad del Ministerio de Exteriores ha declarado que ha aceptado acoger al Secretario General del Frente Polisario para tratarse de la COVID 19.

Insistimos. El Estado español, a petición de un tercero Estado, ha aceptado acoger al Secretario General del Frente Polisario para un tratamiento contra la COVID 19. Y habiendo el paciente entrado, como no podía ser de otra manera, con su propio pasaporte diplomático, mediando el acuerdo de dos Estados vecinos, la orquesta sinfónica española, nos quiere engañar, diciéndonos que ha entrado con una falsa identidad. O toman a los lectores por tontos o la necesidad de sobres procedentes del sur es extremadamente acuciante. Y a todo esto, los medios españoles parecen no haberse acordado del daño que hacen a la imagen de las fuerzas y cuerpos de seguridad del Estado.

En segundo lugar, la cuestión de la querella. Aquí lo que ha sucedido es muy sencillo de explicar. A alguien se la ha dicho, ‘tú pon la querella, lo demás no es cosa tuya’.

O, en otras palabras, existe una querella que ha sido interpuesta no para tener un determinado recorrido judicial, sino para tener un sonoro recorrido mediático, con independencia de los avatares judiciales del caso.

Y ya que ningún medio español lo ha hecho, nosotros vamos a reproducir lo que dice el artículo 607 bis del Código Penal español: 

De los delitos de lesa humanidad

Artículo 607 bis
1. Son reos de delitos de lesa humanidad quienes cometan los hechos previstos en el apartado siguiente como parte de un ataque generalizado o sistemático contra la población civil o contra una parte de ella. En todo caso, se considerará delito de lesa humanidad la comisión de tales hechos:

1. Por razón de pertenencia de la víctima a un grupo o colectivo perseguido por motivos políticos, raciales, nacionales, étnicos, culturales, religiosos, de género, discapacidad u otros motivos universalmente reconocidos como inaceptables con arreglo al derecho internacional.
2. En el contexto de un régimen institucionalizado de opresión y dominación sistemáticas de un grupo racial sobre uno o más grupos raciales y con la intención de mantener ese régimen.
En un territorio donde operan el HCR, el PAM, UNICEF, la MINURSO, la Cruz

Roja Internacional, la Agencia Española de Cooperación Internacional, infinidad de ONGs internacionales y donde anualmente aterrizan decenas de vuelos cargados de europeos que vienen a mostrar su solidaridad con la legítima lucha del pueblo saharaui, y de los que ninguno ha informado jamás de delitos de esa naturaleza, alguien nos quiere hacer creer que un juez, nada menos que de la Audiencia Nacional, otorga verosimilitud a una querella por la comisión de delitos como el arriba transcrito. ¡¡¡Libre Dios a los jueces españoles de los medios de comunicación españoles!!!

En un territorio donde no hace mucho aterrizaba el Secretario General de NNUU y donde el gobierno español pone a disposición un avión para el traslado de los Enviados de NNUU, alguien quiere hacernos creer que, en verano de 2019, se cometieron delitos de lesa humanidad que, por cierto, sólo han podido ver los ojos de una persona, el querellante, vinculada a Marruecos, para más señas.

Además de fabricar una querella de semejante magnitud, los medios españoles han ido un poco más allá y han imputado falsamente al juez de la Audiencia Nacional un auto de citación judicial contra Brahim Gali. Un Auto que jamás ha existido. Llegado el día de la supuesta citación, y descubriéndose la falsedad de la noticia, la Agencia EFE se ha tragado su batuta y el resto de la orquesta se ha dedicado a tocar otra sonata de mal gusto, esta vez anunciando una fecha posterior. A pesar de las reiteradas peticiones de disculpas en las redes sociales, la Agencia EFE aún no se ha disculpado por difundir información completamente falsa.

Por otra parte, hace ya bastantes días que la ministra de exteriores de España había declarado, citándolo por su nombre, que el Secretario General del Frente Polisario, Brahim Gali, se encuentra ingresado en el hospital San Pedro de Logroño. ¿Mentía la ministra al decir Brahim Gali? ¿Confundía, la ministra, a Brahim Gali con otra persona distinta?

Más aún, Marruecos ha llamado a consultas al embajador de España en Rabat, Ricardo Díez-Hochleitner, para pedir explicaciones por la entrada en España de esa misma persona, no otra. ¿Podría ser posible que las poderosas antenas de Marruecos en España, también, se hayan confundido con relación a la identidad del paciente ingresado en Logroño?

Por su parte, el embajador saharaui en Argel y el representante del Polisario en España, ambos, han declarado que Brahim Gali, efectivamente, se encuentra ingresado en Logroño.

Pero con todos estos datos, los medios de comunicación españoles nos quieren hacer creer que hay un juez de la Audiencia Nacional que, dudando todavía de la identidad del paciente ingresado en Logroño, ha enviado a la policía para identificar quién es esa persona. ¿De verdad hay un juez de la Audiencia Nacional que, después de tantas declaraciones y llamadas a consultas, todavía no sabe de quién se trata y tiene que enviar una patrulla de la policía para determinar su identidad? ¿Insinúa el juez que la ministra, quizás, haya mentido al decir que se trata de Brahim Gali? ¿De verdad son tan malos los jueces de la Audiencia Nacional, a ojos de la prensa española?

Después de demostrada la falsedad de la citación judicial y la falsedad de la identificación supuestamente efectuada por la policía, para esconder el fiasco y no aburrir al público, los medios españoles nos remiten a una próxima entrega, el uno de junio.

Curiosamente, todas las informaciones publicadas en la prensa española no son mas que traducciones, al español, de informaciones previamente publicadas, en francés, en la prensa del vecino del sur. Eso si, tanto la versión original francesa, como todas las traducciones al español, se remiten a “fuentes jurídicas”. Ninguno cita una fuente judicial o una fuente oficial española.

Haddamin Moulud Said.
07/05/2021
mouludsaid[at]gmail.com

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2.5.21

À LAGOUÉRA LA MAURITANIE EST DANS TOUS SES DROITS FACE AU MAROC AU STATUT D’AGRESSEUR OCCUPANT DU SAHARA OCCIDENTAL!

 par Maître Takioullah Eidda

Le 14 novembre 1975, à Madrid, l’Espagne, alors puissance coloniale, signait un accord avec la Mauritanie et le Maroc, dit «Accord de Madrid».

En vertu de cet accord, la région du Sud (Wadi Edahab), à savoir les villes de Dakhla, Awserd, El Argoub, Tichla, Legouéra, etc, revenaient à la Mauritanie et Lâyoun, Smara, Boujdour et tout le Nord revenaient au Maroc.

Le 5 août 1979, un accord de paix fut signé entre la Mauritanie et le Front Polisario, lequel spécifie à son article 3 I.a) que:

«La République Islamique de Mauritanie déclare solennellement qu’elle n’a et n’aura pas de revendications territoriales ou autres sur le Sahara Occidental».


Nulle part dans cet accord, la Mauritanie n’a renoncé à son statut de «puissance administrante» de la partie du territoire qu’elle occupait. Cette réserve se comprend aisément aujourd’hui, compte tenu des enjeux relatifs à la sécurité de ses frontières et à l’incertitude entourant l’avenir du Sahara Occidental en tant que tel.

Sans chercher à renégocier avec la Mauritanie et l’Espagne les termes de l’accord de Madrid du 14 novembre 1975, le Maroc a tout bonnement, unilatéralement et illégalement, annexé les parties Sud du territoire, délaissées volontairement par la Mauritanie dans la précipitation et l’écœurement.

En revanche, la Mauritanie a tenu à conserver la bourgade de Lagouéra. Cette décision a été respectée par le Maroc, compte tenu de sa reconnaissance expresse, suivant l’accord de Madrid le 14 novembre 1975, de la souveraineté de la Mauritanie sur le Wad Edhahab.

Alors, en vertu de quel droit, accord, traité ou reconnaissance internationale le Maroc peut revendiquer aujourd’hui un statut quelconque sur Lagouéra? AUCUN!

Mieux: en tant que «puissance administrante», à laquelle l’Espagne a remis le territoire, la Mauritanie peut juridiquement et valablement demander au Maroc le retrait pur et simple de toutes les zones du Sud qui lui revenaient suivant l’accord de Madrid du 14 novembre 1975.

Ce n’est pas parce que la Mauritanie a renoncé à toute revendication sur le Sahara Occidental, que cela lui enlève pour autant le droit de conserver et de gérer ce territoire en tant que «puissance administrante», en attendant un règlement définitif accepté par les parties et entériné par les Nations-Unies.

Le jour où un tel règlement interviendrait, la Mauritanie a déjà reconnu, et le réitère à chaque fois que l’occasion se présente, qu’elle n’a pas de revendication sur le Sahara Occidental et qu’elle s’attache aux principes inviolables des Chartes de L’ONU et de l’Union Africaine relatifs au droit des peuples de disposer d’eux-mêmes et à l’intangibilité des frontières héritées de l’époque coloniale.

Il est donc dans l’intérêt du Maroc de se tenir bien tranquille quand vient le temps de parler de la zone de Lagouéra, car elle met en évidence son statut d’occupant dans la partie Sud du Sahara Occidental, à l’instar de son statut dans le Nord de ce territoire: statuts de plus en plus décrié par les instances internationales, y compris par la Cour Européenne de Justice, laquelle a décidé, le 10 décembre 2015, qu’aucun pays européen ne peut inclure dans ses accords avec le Maroc le territoire qu’il occupait illégalement: le Sahara occidental.

Maître Takioullah Eidda, avocat
Nouakchott, Mauritanie.
02.05.21
eidda.avocat[at]hotmail.com


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7.4.21

SAHARA OCCIDENTAL: QUAND LE MAROC CHERCHE À MUSELER LES INTELECTUELS MAURITANIENS ET DOMESTIQUER LE DÉBAT!

par Maître Takioullah Eidda

Pour débattre des relations maroco-mauritaniennes, après l’annulation de la visite du MAE, Ismail Ould Cheikh, la chaine arabe France24 a invité à son émission Face à Face du 2 avril 2021, de Nouakchott, le Pr Cheikh Ould Hamdi, expert de la région du Sahel et de Rabat, Monsieur Mouloud Belghadi.

Quelle n’a été ma surprise de voir ce dernier sommer le premier de retirer le qualificatif «le Maroc occupe le Sahara Occidental», sous prétexte qu’aucun mauritanien n’a le droit de dire une chose pareille, puisque, selon lui, cette affirmation est contraire au droit du Maroc sur le territoire que lui reconnait la communauté internationale»! Rien de moins!!

Pour y voir clair, parcourons les textes des résolutions de l’ONU, adoptées depuis 1960, ainsi que l’avis de la Cour Internationale de Justice (CIJ) de 1975.

A- RESOLUTION 1514, DU 14 DECEMBRE 1960 RELATIVE AU DROIT DES PEUPLES COLONISES DE DISPOSER D’EUX-MEMES:

«Article 5. Des mesures immédiates seront prises, dans les territoires sous tutelle, les territoires non autonomes et tous autres territoires qui n'ont pas encore accédé à l'indépendance, pour transférer tous pouvoirs aux peuples de ces territoires, sans aucune condition ni réserve, conformément à leur volonté et à leurs vœux librement exprimés, sans aucune distinction de race, de croyance ou de couleur, afin de leur permettre de jouir d'une indépendance et d'une liberté complètes.»

B- RÉSOLUTION 3458, DE 1975, AFFIRMANT LE DROIT DU PEUPLE SAHRAOUI DE DÉCIDER DE SON AVENIR :

«Article 5. Prend acte du rapport de la Mission de visite des Nations-Unies au Sahara Espagnol en 1975, et fait sienne sa conclusion selon laquelle des mesures devraient être prises pour permettre à tous les sahraouis originaires du territoire de décider de leur avenir en toute liberté et dans une atmosphère de paix et de sécurité, conformément à la résolution 1514 (XV).»

C- AVIS DE LA COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE, RENDU LE 16 OCTOBRE 1975 NIANT AU MAROC TOUT DROIT SUR LE SAHARA OCCIDENTAL :

«La Cour a été saisie des questions sur lesquelles un avis consultatif lui est demandé par une lettre du Secrétaire général de l'organisation des Nations Unies au Président de la Cour datée du 17 décembre 1974 et enregistrée au Greffe le 21 décembre 1974. Dans cette lettre, le Secrétaire général porte à la connaissance de la Cour que, par la résolution 3292 (XXIX) adoptée le 13 décembre 1974, l'Assemblée générale des Nations Unies a décidé de demander à la Cour de donner, à une date rapprochée, un avis consultatif sur les questions énoncées dans la résolution.

1. Le Sahara occidental (Rio de Oro et Sakiet El Hamra) était-il, au moment de la colonisation par l'Espagne, un territoire sans maître (terra nullius)?
Si la réponse à la première question est négative,

2. Quels étaient les liens juridiques de ce territoire avec le Royaume du Maroc et l'ensemble mauritanien? 

(Réponse à la question 1)

«Quelles qu'aient pu être les divergences d'opinions entre les juristes, il ressort de la pratique étatique de la période considérée que les territoires habités pas des tribus ou des peuples ayant une organisation sociale et politique n'étaient pas considérés comme terra nullius.»

(Réponse à la question 2)


«La Cour conclut que les éléments et renseignements portés à sa connaissance n'établissent l‘existence d'aucun lien de souveraineté́ territoriale entre le territoire du Sahara occidental d'une part, le Royaume du Maroc ou l'ensemble mauritanien d'autre part. La Cour n'a donc pas constaté l'existence de liens juridiques de nature à modifier l'application de la résolution 1514 (XV) quant à la décolonisation du Sahara occidental et en particulier l'application du principe d'autodétermination grâce à l'expression libre et authentique de la volonté́ des populations du territoire.»

D- RÉSOLUTION 380 DE 1975, CONTRE LA «MARCHE VERTE» DU LE MAROC:

«Article 2. Demande au Maroc de retirer immédiatement du territoire du Sahara Occidental tous les participants à la marche.»

E- RÉSOLUTION 34/37 DE 1979, CONDAMNANT «L’OCCUPATION» DU SAHARA OCCIDENTAL PAR LE MAROC :

«Article 5. Déplore vivement l’aggravation de la situation découlant de l’OCCUPATION du Sahara Occidental par le Maroc et l’extension de cette OCCUPATION au territoire récemment évacué par la Mauritanie.»

F- RÉSOLUTION 43/33 DE 1988, ENTÉRINANT L’ACCORD INTERVENU ENTRE LE MAROC ET LE F.POLISARIO POUR L’ORGANISATION D’UN RÉFÉRENDUM D’AUTODÉTERMINATION:

«Article 6. Se félicite également de l’accord donné le 30 août 1988 par le Royaume du Maroc et le Frente Popular para la liberacion de Sagua El-Hamra y Rio de Oro aux propositions conjointes du Président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation de l’unité africaine et du Secrétaire général des l’Organisation des Nations-Unies en vue de la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara Occidental, organisé et contrôlé par l’Organisation des Nations-Unies en coopération avec l’Organisation de l’unité africaine.»

G- RÉSOLUTION 658 DE 1990, AUTORISANT LA DÉSIGNATION D’UN ENVOYÉ SPÉCIAL POUR LE SAHARA OCCIDENTAL:

«Rappelant sa résolution 621 (1988) du 30 septembre 1988 par laquelle il a décidé d’autoriser le Secrétaire général à nommer un représentant spécial pour le Sahara Occidental et de demander au Secrétaire général de lui remettre dans les meilleurs délais possibles un rapport sur la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara Occidental et sur les moyens à mettre en œuvre en vue d’assurer l’Organisation et le contrôle de ce référendum par l’Organisation des Nations-Unies en coopération avec l’Organisation de l’unité africaine. (…)

Article 2. Approuve le rapport du Secrétaire générale remis au Conseil conformément à la résolution 621 (1988) en vue de régler la question du Sahara Occidental, qui contient le texte intégrale des propositions de règlement telles qu’elles ont été acceptées par les deux parties le 30 août 1988 ainsi qu’un exposé du plan du Secrétaire général en vue de la mise en œuvre de ces propositions.»

H- RÉSOLUTION 690 DE 1991, DÉCIDANT LA MISE EN PLACE DU MINURSO:

«Article 3. Décide d’établir son autorité une mission des Nations-Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental conformément au rapport du 19 avril 1991.»

I- L’AVIS JURIDIQUE DU CONSEILLER JURIDIQUE DE L’ONU, HANS CORELL, S\2002\161 DU 12 FÉVRIER 2002, CONCLUANT À L’ILLÉGALITÉ DE L’EXPLOITATION PAR LE MAROC DES RESSOURCES NATURELLES DU SAHARA OCCIDENTAL:

«Il faut donc conclure que (…) si des activités de prospection et d’exploitation devaient être entreprises au mépris des intérêts et de la volonté́ du peuple du Sahara occidental, elles contreviendraient aux principes de droit international applicables aux activités touchant aux ressources minérales des territoires non autonomes.»

J- CONCLUSION :

Tous les secrétaires généraux des Nations-Unies, dont les résolutions citées ci-avant, de Kurt Waldheim, en passant par Javier Pérez de Cuéllar, Boutros Boutros-Ghali, Kofi Annan, Ban Ki-moon et aujourd’hui António Guterres, ont vertement, à un moment ou un autre, au cours de leurs mandats, qualifié le Maroc de pays «occupant du Sahara Occidental».

Mieux, ils ont tous, sans exception, refusé l’idée d’accorder au Maroc le statut précaire de «puissance administrante» du Sahara Occidental en lieu et place de l’Espagne, ancienne puissance coloniale! Et pour cause: la fermeté des RÉSOLUTIONS de l’ONU relatives au statut de ce territoire, conformément à la légalité internationale, laquelle fut constatée par toutes les instances mondiales et déclarée par la Cour Internationale de Justice (CIJ).

Le pseudo intellectuel, Monsieur Miloud Belghadi, est donc mal placé pour faire des reproches au Professeur, objectif et raisonné, Cheikh Ould HAMDI, puisque les brouhahas devant les micros des médias ne changent rien à la réalité empirique et incontournable, à savoir que le Maroc est une PUISSANCE OCCUPANTE au Sahara occidental, si bien qu’aucun pays au monde, pas un seul, ne lui a reconnu la moindre souveraineté sur ce territoire.

Pire, le 10 décembre 2015, la Cour Européenne a conclu que «les pays membres de l’UE ne peuvent conclurent des accords avec le Maroc relatifs à des biens produits au Sahara Occidental, compte tenu de son occupation illégale de ce territoire».

Jouer à l’autruche, en enfonçant sa tête dans le sable à ses limites; limites que le Maroc finira un jour par comprendre et intégrer! Espérons … espérons …
Car, en Mauritanie, nous avons beaucoup souffert de ce conflit et on continue d’en souffrir à l’instar du peuple sahraoui et de l’Algérie sœur!

Maître Takioullah Eidda, avocat
Nouakchott, Mauritanie
07.04.21
eidda.avocat[at]hotmail.com 

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4.4.21

ERROR: 404

En el 2020 Country Reports on Human Rights Practices


Es un honor para mí publicar el 45º Informe Anual de Países sobre Prácticas de Derechos Humanos y reafirmar el compromiso de los Estados Unidos de colocar los derechos humanos en el centro de nuestra política exterior. La causa de los derechos humanos, la libertad y la dignidad está cerca del corazón estadounidense. Como enfatizó el presidente Biden, "debemos comenzar con una diplomacia arraigada en los valores democráticos más preciados de Estados Unidos: defender la libertad, defender las oportunidades, defender los derechos universales, respetar el estado de derecho y tratar a todas las personas con dignidad".
Anthony Blinken. Secretary of State. U.S.
Si a los gobiernos que no respetan los genuinos deseos de sus pueblos, sea en Sudamérica o en Oriente Medio, USA les llama “autoritarios”, ¿cómo vamos a denominar a aquel gobierno que, sin respetar los genuinos deseos de un pueblo, incluye un Territorio No Autónomo, en la Sección de un determinado país, en el 45º Informe Anual de Países sobre Prácticas de Derechos Humanos? 
En todos los informes anteriores que publica el Departamento de Estado norteamericano, existían las Secciones siguientes:
- China (Includes Hong Kong, Macau, and Tibet).
- Israel, West Bank and Gaza.
- Western Sahara.

Sin embargo, en el informe de 2020, hecho público el 29 de marzo de 2021, el primero de la Administración Biden-Harris, la Sección Sáhara Occidental, ha desaparecido.
¿Habrán desaparecido las numerosas violaciones de DDHH que los informes anteriores a 2020, venían registrando? 
 No. No han desaparecido. Sencillamente, el Territorio donde tenían lugar dichas violaciones, ha cambiado de sitio, en el mapa de intereses de EE.UU.
Es decir, los sobrios discursos no podrán evitar que pensemos que los DDHH no son un fin en si mismos, sino un instrumento más de la política exterior de ciertos países.
No obstante, la inclusión del Sáhara Occidental en la Sección de Marruecos, en el 45º Informe Anual de Países sobre Prácticas de Derechos Humanos es contraria -dicha inclusión- a lo que establecen las leyes del Congreso de EE.UU, en relación a la elaboración del informe.
La Ley de asistencia extranjera de 1961 (FAA, por sus siglas en inglés, Foreign Assistance Act), que configura la política de cooperación al desarrollo de los EE.UU y fija los objetivos que debe perseguir dicha cooperación al desarrollo estadounidense, establece en su Sección 116 A, que “no se puede brindar asistencia al gobierno de ningún país que se involucre en un patrón constante de violaciones graves de los derechos humanos reconocidos internacionalmente”.
EE.UU desea que los demás países respeten los DDHH reconocidos internacionalmente, cuando EE.UU es el primero en violarlos, al privar al pueblo saharaui de su legítimo derecho a la autodeterminación e independencia. Un derecho reconocido internacionalmente para cuya implementación, el propio Secretario de Estado, ha pedido al Secretario General de NNUU que designe un Enviado Personal para el Sáhara Occidental.
Por la parte que nos toca a los saharauis, es evidente que todavía no hemos tenido la fortuna de hilvanar la estrategia adecuada para que nuestras reclamaciones puedan llegar a los centros de decisión, máxime si tenemos en cuenta que la misma FAA, en su Sección 116. d) 5 y 9, establece que el informe que la Administración debe presentar al Congreso, incluirá, entre otros: 
(5) la medida en que cada país ha extendido la protección a los refugiados, incluida la provisión de primer asilo y reasentamiento; 
Es decir, la situación de los refugiados, a los que EE.UU ayuda anualmente, no es ajena al obstruccionismo de un determinado país, que impide que puedan ejercer un derecho legítimo e internacionalmente reconocido
(9) cuando corresponda, información consolidada sobre la comisión de crímenes de guerra, crímenes de lesa humanidad y pruebas de hechos que puedan constituir genocidio (tal como se define en el artículo 2 de la Convención para la Prevención y Sanción del Crimen de Genocidio y modificado por la Instrumento de ratificación de los Estados Unidos de esa convención y la sección 2 (a) de la Ley de Implementación de la Convención sobre el Genocidio de 1987);
El Auto de 09/04/2015 (sumario 1/2015), del Juzgado Central de Instrucción No5 de la Audiencia Nacional de España, declara procesados varios mandos marroquíes, por delito de genocidio, asesinatos, tortura, entre otros. Es decir, los tipos penales que prevé la norma estadounidense han tenido reflejo en el Territorio y así ha sido verificado por tribunales extranjeros. Y sin embargo, nosotros no hemos sabido aprovechar esos pronunciamientos judiciales a nuestros favor.
Por su parte, el Código de Comercio, 19 U.S. Code §2464, que obliga al Departamento de Estado a la elaboración del informe anual, define la palabra ‘territorio’ de un modo mucho más acorde al espíritu de la conversación de Blinken con Guterres que con la decisión de Trump. O sea, tampoco había motivos, a la luz del Código de Comercio, para eliminar la Sección del Sáhara Occidental e incluirla en la de Marruecos.
A pesar de incluir el territorio en la Sección de Marruecos, el Departamento de Estado, cuando dice: “el Reino de Marruecos reclama el territorio del Sáhara Occidental y administra el territorio que controla”, pone en entredicho la decisión de Trump de 10 de diciembre de 2020.
En varios pasajes del informe, la empanada mental del Departamento de Estado, en relación con este asunto, es patente: 
En el Epígrafe “Freedom of Peaceful Assembly” (Página 22 del informe), aparece la siguiente frase:
Security force practices were similar to those in internationally recognized Morocco; however, in Western Sahara there was often a higher ratio of members of security forces to protesters. 
Parece que USA se autoexcluye del concierto de las naciones y, así, habla de un “Marruecos reconocido internacionalmente” (que no incluye el Sáhara Occidental) pero, al mismo tiempo, la Sección del 2020 Annual Report, relativa a Marruecos, si que incluye al Sáhara Occidental. O sea, esa Sección es CONTRARIA a lo que es INTERNACIONALMENTE RECONOCIDO. 
Y, de nuevo, al final de la página 43 del Informe, esa confusión vuelve a reproducirse en el Epígrafe C. Prohibition of Child Labor and Minimum Age for Employment, cuando dice:
Residents of Western Sahara received more assistance per capita from this program than persons living in internationally recognized Morocco.
Es decir, para USA, a pesar de la inclusión del Sáhara Occidental, en la Sección de Marruecos, el Marruecos internacionalmente reconocido NO incluye el Sáhara Occidental.
Por lo demás es preciso recordar que el informe abarca los doce meses del año 2020. Sin embargo, la decisión que ha llevado al Departamento de Estado, a eliminar la Sección del Sáhara Occidental tan sólo ha estado vigente durante veintiún días del año natural que se examina. O sea, durante más de once meses del año examinado las violaciones de DDHH que han tenido lugar en un territorio que EE.UU no reconoce como marroquí.
O, dicho en otras palabras, el mismo día 29 de marzo de 2021, Blinken da a conocer dos cosas discrepantes:
En la ONU, pide al SGNU, Antonio Guterres que acelere la designación de un Enviado Personal al Sáhara Occidental y, al mismo tiempo, hace público el 2020 Annual Report on Human Rights, donde incluye el Sáhara Occidental dentro de la Sección de Marruecos.
Esta confusión y estas discrepancias consistentes en decir una cosa, en la ONU, y la contraria, en el Departamento de Estado, reflejan que la Administración demócrata ha encontrado, en la infame decisión de Trump, hecha pública el 10 de diciembre de 2020, la cómoda hamaca sobre la que columpiarse. Esa infame decisión adoptada por un presidente republicano, es exactamente la decisión que los demócratas siempre han deseado, pero que nunca se han atrevido a adoptar, por no sentir la vergüenza de violar la legalidad internacional.
Los saharauis deben comprender, por tanto, que la infame decisión de Trump, quizás, nunca sea revertida por una Administración demócrata. Es más probable que lo sea por otra Administración republicana.
 
Haddamin Moulud Said
2021/04/02
mouludsaid[at]gmail.com

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