12.12.20

MARCHE DE DUPES

Par Zenan Mohamed Brahim

Enceinte depuis quelques mois, on savait déjà que la monarchie marocaine allait, incessamment, pondre, non sans beaucoup de difficultés, le rejeton de Trump que personne, au demeurant, n'a reconnu: marocanité du Sahara Occidental en contrepartie du rétablissement des relations avec l'entité sioniste. Les réponses ne tardent pas à venir.

Tout d'abord L'ONU a réitéré son attachement à sa position concernant la question saharaui comme problème de décolonisation inachevé justiciable de l'application du droit du peuple saharaui à l'autodétermination. L'Union Européenne, elle aussi, à emboîté le pas à L'ONU dans son approche.

Ensuite, le Président de la Commission de Défense du Sénat US, le républicain Inhofe a dénoncé vivement la déclaration intempestive et irraisonnée de son Président sortant, Trump et a réaffirmé son engagement à soutenir, par tous les moyens, le droit imprescriptible du peuple saharaui à l'indépendance.

Deux jours avant ce non évènement, l'Union Africaine, lors de son XIV sommet extraordinaire, a exprimé sa profonde préoccupation devant la violation par la Maroc du cessez-le-feu, condamné la poursuite de son occupation illégale d'une partie de la RASD et a institué, à cet effet, un mécanisme-Troïka et Conseil de Paix et Sécurité-pour accélérer la décolonisation du Sahara Occidental.

Dans ce marchandage illégal qui nous rappelle, de triste mémoire, les odieux accords de Madrid, le duo Mohamed VI-Trump pensait trouver, chacun, son compte dans ce marché de dupes: À l'un la marocanité du Sahara Occidental qui n'a de valeur que l'éphémère tuit trumpiste qui l'a pondue. A l'autre, par contre, qui n'a rien à perdre après avoir perdu lamentablement les dernières élections présidentielles US, il aurait placé, au moins, le crochet de "Jouha" même si l'accord israelo-americano-marocain ne tiendrait pas la route pour longtemps.

Les magouilles, les accords illicites, et l'histoire des Consulats-décors, c'est game over. Le train de la deuxième guerre de libération nationale est sur rails avec pour locomotive, El Guergarat, et pour seul quai d'arrêt, El AaÍun, capitale de la République Saharaui. Adieu les ruines du cessez-le-feu.

Si nos frères mauritaniens se vantaient, à raison, d'avoir le train le plus long du monde, leurs voisins saharauis ont innové un autre beaucoup plus long avec pour trajet le pourtour des frontières historiques du Sahara Occidental.

Sans doute, cette guerre de libération nationale sera l'instrument tout indiqué pour extirper du corps maghrébin ce cancer de la monarchie marocaine dont le nom, hélas, est lié à tous les maux qui bousculent notre région.

De la conspiration contre la résistance d'El Émir Abdelkader jusqu'à l'invasion armée du Sahara Occidental, passant par la trahison avec toute honte bue des dirigeants du FLN, de la guerre des sables, de la défaite arabe en 1967, la revendication de la Mauritanie et l'envoi de groupes de mercenaires armés dans ce pays en 1961 ainsi que les tentatives de coup d'état échouées, sans parler de son palmarès dans l'implication directe et prouvée dans le terrorisme, la drogue et le crime organisé comme en atteste le rapport du Comité des Experts des Nations Unies sur le Mali, la monarchie marocaine est omniprésente dans ces sales besognes.

Avec détermination et enthousiasme, les saharauis ont enfourché le cheval de la dernière bataille de libération et ont pris sur eux l'engagement, non seulement d'imposer leur volonté d'indépendance, mais aussi délivrer les pays de notre sous région de cette tare du XXI siècle et bâtir ensemble le Maghreb des peuples où les six pays, dans le même moule républicain, chacun trouve son espace dans la dignité, l'égalité, le respect mutuel et la concorde.

Zenan Mohamed Brahim
12.12.20
zenanb[at]yahoo.fr
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2.12.20

Réponse à IFIMES

par Zenan Mohamed Brahim

Sous le titre ''2020 Morocco – Western Sahara: Un des conflits les plus anciens d'Afrique au bord d'une nouvelle guerre? '', l’Institut International d'Etudes sur le Moyen-Orient et les Balkans ( IFIMES ) a écrit le 17 novembre dernier une analyse sur le conflit du Sahara Sahara Occidental truffée de coquilles, voire de contre vérités.

Avec tout le respect dû à un grand centre d'études de la dimension de IFIMES, il convient d'apporter un éclairage sur ces déconvenues, quand bien même on est convaicu que ce n'est pas par mauvaise intention de sa part mais peut-être par manque d'information et ce, d'autant plus vrai que son champ d'action cible des zones différentes et très éloignées géographiquement du Sahara Occidental qui se trouve fort heureusement au nord-ouest africain.

Au paragraphe I sous-titré Les droits historiques du Maroc sur le Sahara occidental, IFIMES écrit ''le Maroc a des droits historiques sur la région du Sahara Occidental qui remontent à plusieurs siècles'', l'on se demande d'où et comment le centre slovène d'études a pu détérrer ces prétendus droits historiques que le Maroc en passe d'arguments découvre très tardivement dans votre analyse en ce XXI siècle.

Très sommairement, il y a lieu de rappeler, à ce titre, les nombreux témoignages des explorateurs et historiens occidentaux, notamment portugais, britanniques, espagnols, français, qui ont parcouru la région de long en large depuis le XVI siècle affirmant clairement que le Maroc n'a jamais exercé sa souveraineté sur le Sahara Occidental.

D'ailleurs, les Sultans marocains eux-mêmes reconnaissent cet état de fait. En effet, le Sultan du Maroc, Sidi Mohamed Ben Abdallah écrivit en mai 1767 au Roi Carlos III d'Espagne '' Sa Majesté Impériale (du Maroc) n'a pas d'opinion à formuler sur la traite que sa Majesté Catholique (d'Espagne) souhaite établir au sud de l'Oued Noun car son autorité ne s'étend pas jusque là et par conséquent ne peut assumer la responsabilité des heurts et accidents qui peuvent s'y produire''. L'Oued Noun marque la frontière méridionale du Maroc et se trouve à plus de 200km de la frontière du Sahara Occidental.

Cette délimitation des frontières du Sahara Occidental est aussi soutenue et renforcée par les différents traités et conventions signés par les puissances coloniales de l'époque-France et Espagne-fixant le pourtour des frontières actuelles du Sahara Occidental, notamment les conventions de Paris du 27 juin 1900 et du 3 octobre 1904, ainsi que celle de Madrid du 27 novembre 1912.

Pour l'économie de l'espace, on ferme cette parenthèse sur la littérature historique et on s'en tient seulement aux faits récents qui meublent de nos jours les manuels de l'histoire contemporaine:

*La Cour Internationale de Justice (CIJ) qui regroupe d'éminents juristes reconnuus pour leur probité intellectuelle, après avoir publié une dizaine de tomes volumineux sur la question saharaui et en présence d'une panoplie d'avocats marocains, mauritaniens et espagols et en l' absence d'une représentation des saharauis, a rendu le 16 octobre 1975 son verdict solennel affirmant sans ambage que ''les renseignements et informations portés à sa connaissance n'établissent l'existence d'aucuns liens de souverainété entre le Maroc et le Sahara Occidental d'une part ou avec l'ensemble mauritanien d'autre part, de nature à modifier l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée Générale de l'ONU relative au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et que par conséquent le peuple saharaui a droit l'autodétérmination''.

*Depuis 1963, l'ONU a inscrit à son agenda le territoire du Sahara Occidental comme territoire non autonome et n'a cessé durant de réaffirmer résolutions après résolutions le droit inaliénable du peuple saharaui à l'autodétermination, et pas plus tard qu'il y a deux semaines, la Quatrième Commission de Décolonisation a réitéré ce droit imprescriptible du peuple saharaui à l'autodétérmination et que le Sahara Occidental figure toujours sur la liste des territoires non autonomes. D'ailleurs ce n'est pas sans raison que l'ONU a dépêché dans le territoire sa MINURSO (Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara Occidental) en vertu du plan de paix qu'elle a signée conjointement en 1991 avec le Front POLISARIO et le Royaume du Maroc.

*Le conseiller juridique du Sécretaire Général de l'ONU, Hans Corell, a publié en 2002 l'avis consultatif de l'ONU sur l'état du Sahara Occidental affirmant clairement que le Maroc n'a aucun droit de souveraineté sur le Sahara Occidental, que l'Espagne reste, au vu des Nation Unies et du droit international, la puissance administante du territoire et que les richesses saharaouies relèvent de la souveraineté du seul peuple saharaui representé par le Front POLISARIO.

*La Cour de Jusice de l'Union Européeenne a elle aussi rendu publiques deux sentences, on ne peut plus clair, en 2016 et 2018 confirmant le caractère distinct et séparé du Sahara Occidental et du Maroc et attirant l'attention sur l'interdiction d'exploiter les ressources naturelles du Sahara Occidental sans le consentement préalable du peuple saharaui.

*La présence la République saharaui à l'Union Africaine siégeant aux côtés du Maroc avec les mêmes doits et devoirs et entretenant des relations diplomatiques suivies avec de nombreux pays dans le monde, est un coup dur qui enterre définitivement les prétendus droits historiques du Maroc, si besoin est.

De nos jours, aucun pays dans le monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental y compris ceux-là mêmes qui financent sa guerre d'agression contre le peuple saharaui. Mais ce que beaucoup de monde ignore malheureusement, c'est que le Maroc a toujours été et demeure une source d'instabilité dans la région. Au lendemain de l'indépendance de la Mauritanie en 1960, il l' a révendiquée au nom des mêmes droits historiques. Trois années plus tard, brandissant le leitmotiv des supposés droits historiques, il poignarda dans le dos l'Algérie alors exsangue d'une longue guerre de libération nationale.

Outre les points sus-mentionnés, des interrogations s'imposent d'elles mêmes pour connaître le non fondé des prétentions marocaines des ''droits historiques'':

Si le Maroc est convaincu de la marocanité du Sahara Occidental, pourquoi alors le partager avec la Mauritanie suite aux accords tripartites de Madrid en novembre 1975? Il a agi tout simplement comme les anciennes puissances coloniales qui ont divisé, partagé les pays et peuples d'Afrique selon une règle de géométrie qu'aucun mathématicien ne peut comprendre ni imaginer.

Si le Maroc est fort du bien fondé de ses ''droits historiques'', pourquoi s'oppose-t-il à la célébration du référendum d' autodétérmination qu'il a pourtant accepté en vertu de l'accord de paix signé avec le Front POLISARI0 en 1991 sous les auspices de l'ONU?

Si le Maroc est convaincu de la marocanité de ce qu'il appelle ses ''provinces du sud'', pourquoi refuse-t-il leur accès aux observateurs internationaux?

Au paragraphe II du même libellé, l'honorable institut slovène d'études certifie, non sans zèle, ''depuis 1999, lorsque le roi Mohammed VI est monté sur le trône, le Maroc a amélioré les normes des droits de l'homme au Sahara''. Mais de quel Sahara s'agit-il? Si l'institut slovène omet par inadvertance le Sahara Occidental, il serait souhaitable de consulter d'abord les nombreux rapports accablants contre le Maroc des organisations internationales compétentes en matière des droits de l'homme, entre autres, Amnisty International, Human Right Watch, Kennedy Center...Toutes ces organisations condamnent sévèrement le Maroc pour ses violations continues des droits de l'homme tant en territoires occupés du Sahara Occidental qu'à l'intérieur du Maroc même.

En outre, le Ministère nord americain des Affaires Etrangères publie chaque année un rapport sur la situation des droits de l'homme dans le monde où il reserve chaque fois plusieurs pages sur les violations des droits de l'homme par le Maroc.

Tout recemment encore, l'armée marocaine n'-t-elle pas tiré le 13 novembre sur des manifestants saharauis pacifiques à El Guergarat? L'institut slovène s'est-il inquieté du sort des dizaines de détenus politiques saharauis qui croupissent dans les geôles marocaines dont plusieurs ont laissé la vie sous la torture et autres traitements dégradants?

Comme institution respectée et respectable, le critère de l'objectivité impose à l'institut slovène d'études d'envoyer une mission en territore occupé du Sahara Occidental pour s'enquerir sur la situation des droits de l'homme et vérifier sur le terrain si réellement le Maroc les respecte ou non.

Dans d'autres passages, IFIMES prétend que le Maroc a investi de gros moyens financiers pour la modernisation des territoires occupés du Sahara occidental -qu'il s'obstine de désigner de ''Sahara' tout court- et d'assurer l'emploi aux résidents et souligne plus loin que si ce n'eût été cet investissement ''les habitants de la région ne pourraient pas survivre''. Pour information à IFIMES qui paraît ignorer la réalité du conflit, le Sahara Occidental est un pays très riche en minerais et en poisson pour subvenir aux bésoins de ses habitants pour mieux vivre et non survivre. D'aucuns s'interrogent-hormis IFIMES-que le Maroc s'engage à invesir des fonds colossaux dans un territoire objet d'un litige ineternational et sur lequel il ne dispose juridiquement d'aucune souveraineté alorsque les deux tiers de la population marocaine vit, selon les rapports de la Banque Mondiale, au seuil de la pauvreté absolue.

Durant 45 ans, le Maroc, dans sa trajectoire ''modernisatrice'' n'a pas pu construire une seule université. Des dizaines d'entreprise ou fermes opérant en territoire occupé, aucune n'appartient à un saharaui. Des permis de pêche on n'en n'attribue que moins de 4% aux saharauis alors que plus de 95% des prises se font en territoires saharauis occupés. Les saharauis sont souvent confinés dans des occupations subalternes pour ceux qui ont le privilège de trouver un job et représentent moins de 20%.

Pour clore ce chapitre, on ne veut pas pour IFIMES que son image soit ternie ou exploitée à dessein par certains médias marocains qui viennent de publier dans leurs colonnes cette analyse, pensant y trouver un semblant de légitimité à l'occupation illégale du Maroc d'une partie du Sahara Occidental. La déontologie et l'éthique exigent de tout centre de notoriété publique comme IFIMES, de consulter tout d'abord les sources dignes de foi, bêcher dans les archives universellement reconnues pour fonder ses analyses sur des bases solides, sérieuses et crédibles.

Tout en vous priant d'accepter cette modeste contribution, veuillez croire,Messieurs, Mesdames, en mes sentiments les plus distingués.

Zenan Mohamed Brahim
02.12.20
zenanb[at]yahoo.fr


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Precio de la palabra

por Ahmed Hatra

El señor Manuel Valls, a pesar de su historial político y su desempeño en los distintos cargos en su destino emigratorio sigue confundiendo los términos que merecen cualquier individuo por su distinguido servicio a su patria protestad y otros que participan en enfrentamientos con una nula consideración. Cuando el deseo del espíritu del lucro prevalece sobre la transmisión de la verdad.

La aprensión sufrida por el inmigrante catalán Manuel Valls hacia la causa saharaui y el recelo que manifestó durante su aparición en el matinal Espejo publicó, cuando acusó al pueblo saharaui de graves delitos que nunca ha cometido, intentando falsificar la realidad de un pueblo que desde hace más de cuatro décadas luchando para recuperar su legítimo derecho a la libertad y la autodeterminación.

La trayectoria política multicolor de Valls no le ostentó el valor de un político con escrúpulos hacia los demás, mediante sus últimas declaraciones mediáticas sobre la causa del pueblo saharaui ha dejado en jaque sus ambiciones políticas dentro de sus seguidores a cambio de lealtad a uno de los regímenes feudales más sangrientos de la historia contemporánea. Ya que sus declaraciones son personales y no tiene valor dentro de los espectadores por ser emitidas por un canal español donde la sociedad está familiarizada con la causa saharaui desde el abandono de la fuerza colonial hasta las declaraciones del oportuno francés, lo digo por qué ningún catalán puede ser tan infame para jugar su ética moral con otros confusos intereses, pero las palabras de Valls no salen de la campaña llevada por el régimen invasor para refutar la realidad y desviar la atención mediante sus falsas y variables argucias.

Cualquier seguidor de la causa saharaui pone sus palabras en el marco de un sacrificio político en Cataluña a cambio de otros intereses dentro de la balanza personal del político ya que fracasó en sus intentos para desempeñar cargos políticos en su patria natal debido a su inestabilidad y sus variantes convicciones.También entran en el marco de sus intentos de rehacer nuevas relaciones con el presidente Galo para ganar la simpatía y la lealtad del mismo, mediante las recomendaciones del gendarme francés en el norte de Africa como apuntan los hechos ya que en Cataluña y en especial la formación barcelona per cambi no van a admitir entre ellos un político con varias oscilaciones y turbulencias de un extremo a otro como lo fue en sus identidades.

Ahmed Hatra
01/12/2020
darjmul1[at]gmail.com

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