par Maître Takioullah Eidda,
En ratifiant aujourd'hui l'Acte constitutif de l'UA, le Maroc a donc choisi de siéger aux côtés de la RASD et de la reconnaitre comme un fait "institutionnel sahraoui" au sein de cette organisation panafricaine.
Évidemment, en agissant de la sorte le Maroc ne peut, d'aucune façon, mettre de l'avant sa revendication territoriale du Sahara Occidental au sein de cette organisation, encore moins exclure la RASD de celle-ci.
En effet, aux termes de l’article 4 (b) de l’Acte constitutif, l’Union africaine est fondée conformément aux principes du Respect des frontières existantes au moment de l’accession à l’indépendance.
Or, lors de son indépendance en 1956 le Sahara Occidental ne faisait pas partie du Maroc, tout comme elle ne l’a jamais été!
Ce principe d'intangibilité des frontières héritées de la période coloniale est si fondamental pour les membres de l'UA, qu'il fut réitéré avec force à l’article 4(f, h, i, k) du "Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine", de même qu’aux articles 3 (a) et 4(c) du "Pacte de non-agression et de défense commune de l’Union africaine".
Certes, le Maroc peut toujours espérer un éventuel amendement aux deux tiers de l’acte constitutif, mais ce n’est pas pour demain, ni après demain, compte tenu de la force et du poids des alliés de la RASD!
Il est donc plus judicieux et plus approprié pour le Maroc de profiter de sa nouvelle proximité diplomatique avec la RASD, et de cette dynamique africaine, pour assoir la paix avec le F.Polisario, ce qui mettra fin aux souffrances du peuple sahraoui et permettra en outre à tous les pays du continent de redéfinir positivement leurs relations économiques et diplomatiques.
Espérons ... Espérons!
Maître Takioullah Eidda, avocat
Montréal, Canada
19.01.17
eidda.avocat[at]eidda.ca
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20.1.17
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