26.4.11

Lettre à mon grand frère Mohamed Abdelaziz

par Sadafa ould Mhamed ould Bahia
( Traducción al español "Carta a mi hermano mayor, Mohamed Abdelaziz")

Le Sahara Occidental est une entité en gestation. Un projet qui avance tant mal que bien.
Depuis trente cinq ans vous êtes le manager en titre. C’est à vous de le finir ou de lever la main. On ne peut se fier totalement à la fatalité. Les conditions se créent . Votre caractère et envergure aidant.
Ce n’est pas un irrespect à votre personne de vous parler ce langage. N’êtes vous pas un grand frère et un compagnon de route ?
Ne vous confinez pas dans l’attente, la solitude. Agissez. N’ayez pas peur de commettre des erreurs; vous en aviez déjà fait beaucoup.
Un mouvement qui n’engrange pas de succès meurt. Il meurt peut-être lentement mais sûrement …

L’Algérie fait ce qu’elle peut (1), certains amis aussi, la solidarité -peu lasse- nous donne du baume au cœur en dépit d’appréciables défections imputables à je ne sais qui .
On le répète si souvent, les amis ne peuvent pas être à notre place !

Si vous voulez rajeunir le système, exorcisez les mauvais sorts, le reste vous sera donné de surcroît… Diaboliser les mots «réformes», « changement », c’est à vos risques. Votre peu d’empressement à agir est déroutant. Ne donnez pas des munitions à ceux qui ne vous portent pas dans leur cœur. Si, et seulement si …, vous seriez dépassé et on ne vous le souhaite pas.
Un état des lieux de notre périmètre de souveraineté montrerait vite des institutions squelettiques, des infirmeries converties en coin de thé, des écoles fantômes… Ce n’est pas un hasard que des familles entières émigrent en Algérie, en Mauritanie, au Maroc et ailleurs à la quête d’un enseignement de qualité.
Cessez s’il vous plaît de dire que leur «transhumance» est injustifiée. L’avenir des enfants appartient à leurs parents, la quasi démission de l’institution publique étant avérée.
Les générations futures, c’est généralement une grande priorité. En confiant à votre compagnon de toujours (2) le secteur de l’enseignement durant les années quatre-vingt, vous aviez visé juste. L’école des «tentes» était plus rayonnante que celle de notre environnement. Les élèves qui regagnaient par la suite d’autres pays (3) brûlaient les étapes avec une aisance déconcertante. C’était le fruit d’un contexte, d’enseignants en astreinte et du labeur d’un homme. Sans son implication excessivement verbale, ses métaphores agressives et sans humour, son zèle durant les événements 1982, l’actuel ministre des finances serait aujourd’hui un homme hors pair, une référence culturelle, et un modèle de réussite. Ces eczémas l’ont ombragé.
Le peu d’intérêt accordé à l’école traditionnelle est une bourde supplémentaire. Vous le regretterez un jour.
N’écoutez pas, mon frère, ceux qui vous peignent la situation en rose. Leur engagement est proportionnel au «lait donné par la vache», les vivres du magasin ou le volume des frais de mission.

Je vous en supplie, écoutez-les de moins en moins, ils vous trompent. Prudemment, je les compare au dernier carré des amis de X qui voulait défier la raison.
Ecoutez plutôt les jeunes qui ont porté les pancartes les 5 mars et avril devant vos bureaux. Ils n’ont pas porté des cailloux, ils ont brandi des pancartes . Ils ont plus que raison de vous rappeler à l’ordre.
N’ayez pas peur de discuter avec ceux qui ont signé le manifeste pour les réformes. C’est la crème des Sahraouis.

Osez, mon cher frère.
Et si vous voulez encore continuer le projet, vous devrez nous donner la preuve que notre capitaine est à même de braver les turbulences du moment, de rester le torse bombé, le regard perçant au gouvernail et de ne paniquer devant l’affluence des eaux. Si vous le voulez, vous pouvez faire moult choses.
La requête n’est pas de vous inviter à une séance du Vaudou ni de vous demander d’irréalisables concessions. Qui veut peut, répètent ceux qui ont envie de travailler. Et je sais que vous pouvez…
Toutes les cultures le rappellent : Aide-toi Allah t’aidera, c’est à chaque homme de prouver sa valeur, mets-toi le canari sur le genou et Dieu te le mettra sur tête … et la liste serait longue.

La désormais crédibilité de notre mouvement se mesurerait à l’aune de ce que le manager ou le capitaine fera les mois à venir.Mon cher frère, ces quelques impairs listés ci-dessous ne peuvent pas échapper à votre vigilance à moins que vous ayez une lecture pas tout à fait objective :

1- La promesse répétitive de tenir le congrès du Polisario une année après les délais prévus par nos règlements équivaudrait, dans d’autres contrées, au changement arbitraire de la constitution pour y inclure l’illimitation des mandats ou pour instaurer la présidence à vie à l’instar de régimes peu fréquentables. Cette décision unilatérale est apolitique.

2- Les différentes manifestations qui ponctuent l’ année (festival, marathon, compétitions, soirées exotiques ou congrès de mouvements de masse, réunions périodiques du secrétariat national et de son bureau) sont quasiment improductives. Elles ne sont généralement pas suivies d’une action durable, c’est aussi trop de sous accordés selon les accointances ou l’humeur du requérant. Irrationnelles, elles ne peuvent alléger le quotidien des réfugiés qui ont la tête ailleurs …

3- Plus stimulante la tenue de rounds de pourparlers informels. C’est plus qu’illustratif, on existe. Ils brassent de l’air (4) certes, mais …. Admetteriez-vous peut-être que l’issue de toute négociation est la résultante d’un rapport de force, en sus d’autres considérations -par exemple la situation de l’Indonésie à la veille de l’accession du Timor Oriental à l’indépendance politique. Ce n’est pas le fusil qui a chassé les indonésiens !
Reconnaissons quand même que le tact de l’infatigable ambassadeur Christopher Ross crée de l’ambiance. Il nous «booste», pour les uns il nous fait «supporter un insupportable présent» (5).

4- Les relations extérieures (Ministère, ambassades et représentations), investies explicitement à être le poste avancé de l’Organisation après que les armes se sont tues, font une piètre prestation. Quelques hommes dans la fleur de l’âge ou une escouade d’anciens comme on dit, s’escriment pour faire humblement le travail qui leur est confié. L’impact de cette besogne est occulté par un chef qui veut usurper et le bilan et l’honneur.
«C’est un Homme avec un grand H… qui construit une communauté» martèlent ceux qui sont imbus de notre culture orale Hassanya. Diriger des hommes ne s’apprend pas à l’école. La tête d’un chef, le ton de son message et son gestuel crèvent les yeux; sa culture, sa formation et son environnement familial étant des atouts supplémentaires.

5- Je suppose qu’il n’est pas méchant de dire à l’inamovible ministre de modeler les téméraires chefs d’entreprises japonais . Quand le bilan est en-deçà des prévisions, ils rendent le tablier, généralement pour prendre des tâches qu’ils réussissent, plus exaltantes. Ce n’est pas une humiliation pour cette civilisation. Et puis on ne peut pas toujours «vendre» un père, une sœur ou un frère qui a fréquenté la prison, et même un martyr.

Mais c’est à mon grand frère, à lui seul, que j’adresse ces propos. Il n’ y a pas d’espace de liberté chez nous, et dans les semblants, on minimise beaucoup.

Le silence tue…
Nous ne pouvons suggérer des pistes dans des réunions où des éléments, préparés la veille, par instinct ou pour plaire, nous prennent à partie, nous assimilent à des pro. Certains responsables ont la folle manie d’appeler des «griots» en rescousse à la faveur de réunions où de prévisibles interventions doivent être étouffées, soit par l’allocution d’une ordonnance clairvoyante, soit par des cris de slogans hors sujet. C’est aussi pour ne pas porter préjudice à ce qu’ils appellent «l’ennemi va exploiter cela». Par opportunisme enfin: nos familles c’est «la mère du chacal» (6). On ne souhaite pas leur attirer les foudres de railleries de ceux qui ne connaissent pas les règles du jeu . On ne peut pas priver un être cher d’une banale formalité administrative, d’un passeport pour aller tenter sa chance ailleurs, d’une faveur à la portée de gens de notre niveau. Ici, chez nous, on vous colle des étiquettes à la vitesse de l’éclair. Cette fois-ci, le silence est beaucoup meilleur devant un collège -à ses marques- prêt pour vous chahuter.
Mon grand frère, intelligent, fort de trente cinq années d’expérience du pouvoir, tantôt partagé, tantôt usurpé, saura trouver la parade. Votre humanisme, même écorné par les années de braise, pourrait être ressuscité. Heureusement que le pardon existe. Et pour vous rassurer je ne connais pas un Sahraoui qui montre une propension à vous remplacer !

A mon frère encore, j'ai épargné l’intrusion d’un autre thème, moins glorieux, qui continue de ternir l’image de l’Organisation : Les années de braise (7) . C’est dire le sujet de ma prochaine lettre.
Inchaa Allah

Sadafa ould Mhamed ould Bahia
représentant désigné pour la Pologne
Courriel : samoba19@yahoo.fr

NOTES:
(1) Lors de sa première visite à Paris à la suite de son élection à la magistrature suprême, Le Président Abdellaziz Bouteflika a offert une brillante réception aux amis de l’Algérie. Accompagné par Mme Elisabeth Muller et d’autres, mon amie m’a suggéré de l’interpeller sur les Sahraouis. Après avoir approuvé, je devais forcer le passage au milieu de centaines de personnalités qui se bousculaient pour tendre la main au Président. Face-à-face, Elisabeth transmit le message. «Madame, je fais ce que je peux» , répondit le Président. Depuis, Bouteflika n’a pas changé.

((2) Mohamed Lemine ould Ahmed

((3) Algérie, Lybie, Cuba, Syrie, Union Soviétique, Allemagne de l’Est, Yougoslavie, Pologne et plus tard Espagne, France, RFA, Autriche. Il y a aussi des étudiants qui ont foncé dans le brouillard, dopés par la quête du savoir, sans l’accompagnement du mouvement.

Feu Président Thomas Sankara avait promis d’ouvrir l’université de Ouaga aux étudiants sahraouis. Son ami de toujours, son «fidèle» compagnon, l’actuel Président Blaise Compaoré, l’a empêché … très tragiquement.

((4) Beaucoup de nos cadres, réels ou supposés, n’attendent rien de ces rencontres. Et pour reprendre la formule de l’un d’eux «c’est de l’air».

((5) Jean Lacouture , ancien et illustre directeur du journal Le Monde. Dans son livre (j’ai oublié le titre).

((6) Dans la mythologie de chez nous c’est comme «touches pas à mon pote».

((7) Plus de trois cents personnes furent arrêtées, cagoulées, torturées, marquées au feu pour les uns, ligotés en permanence pour d’autres, maintenus dans les conditions les plus dégradantes à l’intérieur de semblants de trous-bouteilles, à la merci de personnages sans scrupule; des conditions que l’auteur de « l’enfer de Guantanamo » ne pourra décrire. Même nos mères et sœurs n’ont pas été épargnées. La mienne, les miens, ont été, des années durant, pris pour cible par des milices«populaires» ou des commissaires politiques conditionnés. Sans les prières de maman -qui a rejoint le Polisario en 1977 venant de la Mecque où elle souhaitait terminer ses jours aux côtés du tombeau du prophète- et l’intervention molle de Mohamed Abdelaziz, l’auteur de ses lignes serait liquidé de la manière la plus atroce comme le sort de son ami Teghra, de Mohamed Moussa , de Hameti Ould Abdelvettah (le frère du mari de sa sœur), de Bouna ould El Alem et de bien d’autres. Ceux qui ont échappé au mouroir, portent des séquelles à vie, physiques et mentales. Je vous jure que l’envie de clore cette page noire est très difficile. Depuis de nombreuse années , et à cause de cette vague aveugle, l’une de mes grandes sœurs et son fils captivent toute mon attention pour les extirper d’ une dépression récurrente. C’est l’un de mes défis à relever… en plus de ceux qui dépendent de mon frère, notre frère Mohamed. Et le cauchemar n’est pas clos…

--------------Ce texte exprime l'opinion de l'auteur et n'engage pas les modérateurs du forum.
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23 comentarios:

Anónimo dijo...

Valiente, respetuoso, realista, nacionalista y altamente instruido. Brillante Sadafa. Has dado una lección de moralidad política.

Anónimo dijo...

La lettre de Mr. Sadafa m´a vraiment étonné . Je me demande pourquoi l´auteur n´a pas adressé cette lettre bien avant . Il n´a pas osé a s´exprimer lorsqu´il il était ambassadeur désigné par son ´´ frère ´´ á Pretoria et á Addis Ababa et puis représentant de son frère á Paris et en Suisse ou bien la dégradation vers la Pologne a fait stimuler l´agacement de son Ex- Excellence . Je ne peux que partager avec l´auteur ses idées, mais il faut avoir le courage de dire les choses au bon moment et pas faire le contre attaque pour chercher les éloges pour récupérer le poste perdu.

Abdalla dijo...

Tiene razón el primer comentarista en decir que es una sorpresa lo de sadafa y más en estos momentos porque no recuerdo ningún comentario anterior de este funcionario del polisario.En cualquier caso aplaudo su atrevimiento y sus ideas, pero me reservo la duda de la desconfianza.Estamos acostumbrados a ver comentarios de mucha gente que han trabajado en las filas del polisario y que por cualquier motivo están descontentos con el señor mohamed abdelaziz,es normal polonia no es francia,ni bélgica

Anónimo dijo...

Me gustaria que nuestro hermano Sadafa nos diga por que publica una carta que dirige al Secretario General del Frente POLISARIO en internet? que necesidad tiene de hacerlo? todos sabemos que puede ser recibido por Mohamed Abdelaziz cuando quiera, que la carta podia darsela personalmente...
Sadafa tu nunca fuiste de los que se atreven a decirle la verdad al Presidente ni a nadie. el tema de los abusos y las detenciones fue tratado por los militantes del FPOLISARIO en congresos hace ya veinte años y tu no te atreviste a decir una sola palabra. a que viene ahora abrir heridas cuando se designo una comision para tratar todos esos temas? a quien favorece?
Como te dijo el comentario anterior, estuviste en buenos puestos donde no hiciste gran cosa (Addis, Paris y Pretoria)y ahora que te designaron a un puesto dificil pero muy importante como pais (Polonia)donde podias demostrar tu capacidad de hacer algo, lo abandonas! y osas criticar la gestion de exteriores!
Tu intencion no es honesta al publicar esta carta...dañar la causa para buscar beneficios personales, lastima Sadafa!

Anónimo dijo...

Le contenu de la lettre dirigée au `frère´´ de Sadafa ne brosse qu'une partie infime de la situation désastreuse dans laquelle se trouve la gestion de nos affaires publiques (aux niveaux interieur et exterieur ). Seulement le moyen et le moment de la publication de cette lettre ne sont pas adéquats pour des raisons de cohésion organisationnelle - le linge sale se lave en famille, même s´il est à l excès -.

Si rien n est fait pour juguler le nepotisme. le clientelisme, le clanisme et tous les ``ismes´´ negatifs, d`autres briseront le mur du silence dans un très proche avenir et advienne que pourra !

Anónimo dijo...

al primer comentaris,te faltó un calificativo,sadafa ha demostrado y lo es un gran oportunista y hasta cierto punto me atrevo decir cobarde,señor sadafa se quieres morir hazlo lejos y a escondida,como los pajaros.

Anónimo dijo...

Bravo Sadafa pour ton article.Il est non seulement brillant mais également pertinent.
A travers cette contribution sur arso,tu as su mis en exergue plusieurs éléments que nombreux de tes collègues diplomates du Polisario -encore en exercice ou non- n'osent pas évoquer publiquement.
Et pour répondre aux attaques injustifiées et injustifiables des internautes qui te reprochent de publier publiquement cette lettre ou s'étonnent du moment de sa publication,j'aimerais leur rappeler:
-toute critique constructive est la bien venue et à tout moment.Comme le dit le proverbe:''vaut mieux tard que jamais.
Arrêtez, s'il vous plaît de décourager les gens de ''briser les glaces'' ou d'avoir le courage de sortir du troupeau quand celui-ci va droit vers le mur...

Et puis,permettez moi d’attirer l'attention du lecteur sur une erreur monumentale que l'on commet souvent:
Ce n'est pas l’auteur qui doit être au centre de nos critiques,il me semble qu'il faut surtout s'intéresser aux idées et aux réflexions qu'il nous livrent.
un vieux proverbe chinois dit:
quand le doigt montre la lune , l'imbécile regarde le doigt.
A bon entendeur.....

el hombre dijo...

Les critiques se nourrissent de la soupe que nous leur avons préparée. Mais ils crachent dedans. Ca leur fait des digestions aigres.Pour faire leur mauvais coups, les critiques dramatiques ne sortent qu'après la tombée de la nuit.

Anónimo dijo...

Me gustaria dejar claro qué este Sr Sadafa,es un chupa bote y como le han destinado a un sitio donde tiene qué empezar de cero divulgar la causa del pueblo saharauí,pobre presidente rodeado de unos hipócritas i oportunista,siempre al final carga con el burro ,para quedar bien con esta gentuza,qué no sirven para nada,ya estais dando cuenta del papel qué juega este hombre ,aguantando sus representantes ,qué son eligidos por ser os mejores ,qué triste

Anónimo dijo...

A quienes le han dicho "bravo" a sadafa: no tiene nada de valiente criticar al Polisario hoy dia lo hace hasta muisa kembis. En las etapas duras sadafa nunca dijo nada contrario a la linea oficial.
hacerlo ahora en internet para presionar al presidente a que le designe un buen puesto es simplemente oportunismo...las criticas las debe hacer en el proximo congreso ante los militantes no para que los marroquies sepan nuestros problemas...otros como el traidor ahmedu hacian lo mismo para presionar y despues vender lo que obtienen al enemigo..el presidente merece que le hagan eso porque suele hacerles conseciones..

Anónimo dijo...

o me dais un buen puesto, un poco más de dinero o me voy a Marruecos!. Aahhh...., ahora te entiendo Sadafa. Macho, si eres tú el que ha escrito esa carta, ¿por qué rayos lo haces por internét sabiendo que puedes hacer personalmente, y lo sabes perféctamente,al Secretario General del Frente Polisario?. Hay algo raro en esto. ¿De verdad eres tú Sadafaa? ¿o es otra persona la que ha escrito esto haciéndose pasar po tí?. No compre pan o eso mismo en castellano: no entiendo nada!. Es una bajeza que los problemas de un embajador salgan a la luz en internét, una vergüenza para un funcionario que lleva muchísimos años haciéndo lo que quiere sin que nadie te diga nada!

Anónimo dijo...

que secreto divulgo sadafa?

que secreto no tiene marueco del polisario despues la ida de Ould Eleibek, Eyoub, Hakim, Ould souelem.....?

Anónimo dijo...

C'est étonnant comment la mémoire de certains compatriotes est courte.
N'oubliez pas que plusieurs dirigeants(richissimes) du Polisario occupent leur poste actuel grâce au chantage et les pressions qu'ils ont su exercer sur M. Abdelaziz. L’éternel ministre des Affaires Etrangères en premier... Nous savons tous comment il su convertir son ministère en un ''jardin'' secret et un terreau de tribalisme et clientélisme...

Alors les pauvre cadres moyens quand ils essaient de briser le mur du silence on les traite de cobarde de corrupto ect...
et puis le congrès général , on sait bien que c'est une vraie mascarade et du du bla bla...il est tout sauf général!

Anónimo dijo...

la lettre de Sadafa, je la trouve très intéressante dans son contenu et dans sa forme.
En effet,il s'agit pour la première fois, à ma connaissance, d'un cadre(toujours en fonction)de l’appareil de l’Etat qui ose lever le défi et en haute voix sur le net pour mettre le doigt sur certains points où le ''bât blesse''. Je trouve que c'est une approche méritoire et courageuse.
Face à cette manière de faire qui exprime un ras de bol et un essai de contourner les barrières des ''moussafigines'' pour ne pas dire baldajiya du pouvoir, certains 'Patriotes'' baignant dans leur excès de zèle ont brandi le fameux slogan''le linge sale se lave en famille. Nul ne pourra s'opposer au verdict de cette sagesse populaire. Mais quand a essayé par tous les moyens(11 congrès généraux, évènements de 1988, défections multiples etc) de le faire et que ce linge demeure toujours sale car il est étouffé par l'opacité pour ne pas dire l'obscurité du QG(avec tous mes respects aux militants qui travaillent à cet endroit) de Rabouni. L'on pourra comprendre alors pourquoi certains essaient d'autres moyens de ''désinfection'' -pour éviter la septicémie- y compris le fait d'étaler le linge au grand Soleil!!!.

Anónimo dijo...

Bonjour Chers frères,

En lisant cet article, je mes suis dit qu'un malaise sincère ronge la tête de son écrivain. Au fait le texte est bien rédigé et son contenu laisse apparaître un dégoût d'une situation qui n'a fait que duré. Certes, chacun apperçoit la situation interne du Polisarion de sa position, de son souhait ou de son pragmatisme naturel ou de raison. Mais le constat, preuves à l'appui, que fait Sadafa est unanimment partagé. Sadafa, dont l'expérience et le patriotisme ne font l'objet d'aucun doute, parle d'une navigation à vue. Il va bien falloir qu'on se pose, entre nous, les bonnes questions. C'est un exrcice intelectuel qu'il faudra mener, il n'est jamais tard (comme le cri de coeur de Sadafaà pour mmettre à plat la statégie (sil y a en une) et changer de management et de façon de faire, sans toucher aux objectifs. Franchement, ça ne va pas. Je crois, qu'entre frères dont le passé et le futur sont communs, il y a toujours moyen de se dire les choses et d'évaluer le bilan de l'action.

IL Y A BIEN BESOIN DE SE POSER LES BONNES QUESTIONS.

UN SAHRAOUI.

Anónimo dijo...

Todos los calificativos son posibles a esta carta menos la honestidad!!!

Anónimo dijo...

Siempre la misma canción, ataquen la persona..porque no debaten sus ideas?..el embajador sadafa es una persona capaz, militante y sabe que hace. Conozco el embajador perfectamente... diplomatico de carrera.. culto.. y no le falta dinero... miren entre las lineas de la carta... Adelante embajador te deseo suerte en tu nuevo camino y con todo mi respeto..

Anónimo dijo...

En realidad el primer esponsable de todas las desgracias del Polisario es el propio M. Abdelaziz, y sus lacayos como Saddafa y muchos mas.
Saddafa aqui te has equivocado, estas perjudicando al pueblo y no a abdelaziz, no es el camino, marruecos no te va a ofrecer lo que te ha ofrecido el
polisario, por tu bien refelxiona, y deshace la maleta.

Anónimo dijo...

la carta en si es realmente muy confusa, porque deja claro que los hermanos ya no les une el interes que en principio era la base de esa fraternidad, pero ahora bien, disculpen aquellos que creen que vamos a dejar pasar esta oleda de mentiras por delante de nuestras propias narizes.
Creo Sadafa, que hablar de los eventos del año 1982,es un error garrafal y esta mas que probado que existen y ademas hay muchisima pruebas materiales que lo confirman, pero lo que esta claro es que ningun persona reconoce lo que realmente fue, o la mision que le encomendaron algunos de sus jefes como:M.B, FR, etc.. y te recuerdo la promocion en la escuela de ATAR, de las conferencias de los oficiales de inteligencia franceses acerca del pueblo saharaui y como lograr dividirlo desde el interior y asi aniquilar su resistencia.
Por supuesto que los servicios de su majestad no eran ajenos a todo esto, tampoco fue casual que Mauritania formara parte de los acuerdos de Madrid, su retirada del conflicto y su dedicacion por completo a las tarea de la subversion "a buen entendedor pocoas palabras".
Mucho me temo querido Sadafa, que a apesar de que nos unen muchos lazos con el pais limitrofe, Mauritania,tu pais natal, somos diferentes y te recuerdo que hubo guerras entre saharauis y mauritanos en el pasado, mucho antes de que tu nacieras.
Majainzu estara muy contento de tu carta, dirigida a tu hermano Mohamed Abdelaziz,quien te ha protegido en varias ocasiones, ahora te vuelves contra el, ¡Joder, que tiempos! los huevos del escorpion, los cria y luego la devoran en su propio nido.
Todo respiro al repugnante regimen de majainzu, es un acto contra la causa saharaui.
Estamos en medio de una guerra, en la que nuestros enemigos han utilizado todo tipo de medios, y muy concretamente, las fuerzas y medios de inteligencia, de subversion duante decadas, ya que la determinacion y la tenacidad del combatiente saharaui no se pudo quebrantar con la artilleria y la aviacion enemiga.
¿Donde has visto un conflicto, sin la utilizacion de los servcios de inteligencia? de los lacayos cuya mision es debilitar, dividir, sembrar la desconfianza, desmoralizar al adversario, crear contradicciones entre la poblacion, revivir el tribalismo.
Quizas nuestra ignorancia en este tema ha permitido a "muchos" explotar nuestra generosidad, nuestra inocencia.
Pero la Historia no perdona.
"EL OBSERVADOR"

Anónimo dijo...

El que se hace llamar "el Observador" es uno de los lacayos marroquies, un traidor que el si que quiere sembrar confusion y division!

Anónimo dijo...

Lo que desato la carta de Sadafa de incredulidad, estupefaccion y sorpresa es normal.Entonces entre detractores y favorables hay muchas opiniones y a mi humilde entender, creo que Sadafa pude tener la opinion personal que quiera, pero ha roto uno de los principios mas sagrados de la diplomacia, la discreccion. Es mas honrado dimitir de toda responsabilidad y tener las manos libres para actuar de esta manera.
Amigos, la causa Saharaui es mas grande que lo que puede opinar Sadafa o cualquier otro, porque la causa la defienden y seguiran defendiendola militantes anonimos y tambien dirigentes honrados, que a pesar del pesimismos aun existen.

Un Militante de poca monta.

Anónimo dijo...

El anonimo del dia 3/5 a las 18,35 que dijo que el observador era un lacayo de marruecos, permiteme que te diga que me abstendre de responder a tus acusaciones, sin lugar a duda sin ningun tipo de fundamento, no obstante me gustaria que respondiera con pruebas al contenido de ese contenido que tanto de molesta ati como al autor de la carta asu querido hermano.
Simplemente te dire una cosa la historia no perdona, y te aseguro que hubo casos en la hostoria que se descubrieron varias decadas despues.
El Observador, es un saharaui mas que perdio a sus dos hermanos en la flor de su juventud, y otros muchos de sus seres mas queridos despareciron en esta guerra de genocidio luchando contra el ejercito marrqoui y su repugnante monarquia.
No vayas acusando a la gente sin mas. es un consejo hermano,
Allahum fa achahed ya rabi ini balehgt wa hasbuna ALLAH wa niama alwakil.
"El observador"

Anónimo dijo...

Al "Observador"
Estimado compatriota, Usted esta en su derecho de criticar al valiente Sadafa, pero lo que realmente no debio mencionar es su supuesto lugar de origen. Aqui Usted deja claro su mala fe y su voluntad de intentar causar mas daños a los saharauis.Respecto al tema de 1982, por favor abstengase de mentir con el asunto de las conferencias de la Escuela militar de Atar.Lo unico que esta confirmado es la tortura hasta la muerte de cientos de saharauis en esa tragedia.Es mas, su" majestad"Abdelaziz reconocio ese error.
No olvide S.r."observador" que muchos, muchisimos saharauis nacieron en los paises limitrofes pero ello no quita nada de su verdadero patriotismo y su derecho a liberar al sahara,de lo contrario, Usted estaria afirmando las tesis marroquies las cuales insisten que la mayoria de la gente que viven en los campamentos no son saharauis sino mauritanos,argelinos,malienses y procedentes del propio marruecos.Acuerdase que en el apogeo de la lucha armada (1979)la mayoria de los saharauis residentes en mauritania se incorporo a la lucha armada y gracias a su buen conocimiento de ese pais,el Polisario pudo derrotar al ejercito mauritano.En esa contienda cayo el valiente dirigente militar y hermano de Sadafa el martir Sein uld Bahia.Tambien le dire que no es bueno para los saharauis hablar mal de ese hermanoo pueblo.Mauritania ayuda con lo que puede a los saharauis:documentacion,libre circulacion en su territorio,sigue reconociendo a la Rasd,facilita todo lo relativo al negocio o al establecimiento definitivo en ese pais.
Sin la critica no habra un sahara libre, solo se acumularan los problemas y al fin ganaran los corruptos y marruecos.

Beni Hassan
Beni Hassan